samedi 25 juin 2016

On the Reality of Race and the Abhorrence of Racism

Empirical studies bear this logic out. The geneticist Hua Tang and his colleagues, for instance, found that self-reported ethnicity corresponded almost perfectly with genetic clusters from 326 microsatellite markers  (a microsatellite marker is a piece of repetitive DNA in which a series of DNA base pairs are repeated). Other studies have demonstrated even more power to identify people’s ancestry accurately. These studies illustrate that, whatever the meaning of the claim that there is much more variation within than among races, researchers can, if they use the appropriate procedures, distinguish human ancestral groups from each other with remarkable accuracy. The significance of these genetic differences among groups is entirely an empirical question.

(...)

Most people believe that there are human races. They believe this not because they have a sophisticated understanding of genetic variation or human evolution, but because they see and categorize perspicuous phenotypic (and possibly behavioral) differences. Although many intellectuals have contended that these differences are largely superficial and distort underlying genetic realities, most research suggests that there are meaningful genetic differences among racial groups and that these differences are largely consistent with common racial classifications. Race is as real and useful as other constructs in the social sciences such as neuroticism, self-esteem, and intelligence. Therefore, with appropriate care and caution, scientists can and should study racial variation. This argument may appear alarming to people concerned about racial justice. But it doesn’t need to be. Tolerance and cosmopolitanism don’t require the leveling of diversity; they require the celebration of it. Race exists, but racism does not have to.

http://quillette.com/2016/06/23/on-the-reality-of-race-and-the-abhorrence-of-racism/

mercredi 8 juin 2016

Adonis : "Sur le plan intellectuel, l’islam n’a plus rien à dire"

Adonis.

 Adonis.

L’écrivain, poète et essayiste syrien Adonis s’est livré dans un ouvrage d’entretien à une analyse pertinente et sans concession sur l’islam et son emprise autoritaire. 

Renversant. L’analyse que propose le poète syrien sur la violence en islam est des plus percutantes. Rien ne trouve grâce aux yeux d’Adonis, ni les gouvernements qui se réclament arabo-musulmans, ni d’ailleurs le "printemps arabe". Adonis observe dans ce livre d’entretien que la violence est intrinsèque à la naissance de l'islam. "Il est né en tant que pouvoir, analyse-t-il. Et cette violence a accompagné le fondement du premier califat".
L’intellectuel n’y va pas de main morte pour dénoncer les carcans de la religion. Le propos est au vitriol et l’argumentaire bien élaboré.
Extrait de ses réponses.
Révolution arabe. «Une révolution est censée refléter le niveau des révolutionnaires… Ce qui s’est passé au nom de la révolution dans les pays arabes prouve que la grande majorité de la société arabe est dominée par l’ignorance, l’analphabétisme et l’obscurantisme religieux. Une révolution qui bascule dans l’obscurantisme n’a rien d’une véritable révolution».
L’islam tribu. "Pour ce qui est de l’histoire, les Arabes n’arrivent pas à penser objectivement le premier état dit arabo-musulman qui a été fondé sur le pouvoir et l’appartenance à la tribu. Qui dit tribu, dit absence de l’idée de pluralité. Quraysh, la tribu de Mahomet qui a exercé, après le décès de ce dernier, le califat, est une famille qui a fondé un Etat. Depuis Saqîfa (Lieu se trouvant au nord-ouest de la mosquée de Médiene où se réunirent les musulmans après le décès de Mohamet, afin de choisir le nouveau chef de la communauté musulmane, NDLR)… Le pouvoir est devenu une propriété de la tribu. Depuis, l’histoire est liée au pouvoir de la tribu".
Daech. "Je vois en Daech la fin de l’islam. C’est un prolongement certes. Mais c’est également la fin. Actuellement, sur le plan intellectuel, l’islam n’a rien à dire. Ni élan, ni vision pour changer le monde, ni pensée, ni art, ni science. Cette répétition est le signe même de la fin".
Régression. "La régression est générale. Et ceux qui essaient de trouver au sein de l’islam un autre islam n’y parviendront jamais. L’islam régnant ne reconnaît pas ce qui est en contradiction avec lui (...) L’islam refuse et bannit ce qui est en contradiction avec ses thèses ; ceci témoigne d’une grande intolérance. Il ne reconnaît pas l’égalité entre les individus ou les êtres humains."
Le fiqh. "Le fiqh a anéanti les droits de l’individu par le recours à l’idée du licite et de l’illicite, délimitant l’idée même de liberté et traçant les conditions pour la connaissance. (…) La vie en elle-même est réduite à un monde de prohibition et d’interdits. Or on ne peut pas se libérer dans le monde arabe que si nous rompons avec le fiqh. Ce dernier a créé au sein de l’islam une vision extrêmement étroite et pauvre, liée historiquement à l’exercice du pouvoir. Le fiqh n’était ni une libération ni une exploration d’horizons philosophiques et scientifiques."
Féminité. "La féminité est devenue un objet de licite et de l’illicite, à savoir un objet codifié. C’est le sommet de la déformation et de la négation du féminin, de la femme et du désir. La religion a déformé le désir. Elle a déformé la sexualité et l’amour. Je peux même dire qu’elle a annulé l’amour". Plus loin Adonis ajoute : "Quand nous disons : «la femme en islam», la pensée va automatiquement à son organe sexuel. La femme est un sexe. L’islam a tué la femme. Il n’y a plus de femme, seulement un sexe ou un fantôme qui s’appelle «la femme». Il en a fait un instrument pour le désir et le plaisir de l’homme."
Les Arabes. "Daech extermine chiites, yazidites, sunnites… C’est une histoire de boue. Je n’ai pas envie de parler de ce que l’on appelle l’histoire arabe. Je n’arrive plus à parler des Arabes excepté dans le domaine de la poésie. Les Arabes n’ont pas réussi à créer un Etat ou à instaurer une citoyenneté."
Après ce réquisitoire, le poète syrien en appelle à une nouvelle lecture du Coran, à reconsidérer la question des interdits notamment à la lumière moderne. En conclusion, Adonis estime que "la conception qui règne actuellement requiert une nouvelle lecture de l’islam et des cultures des peuples qui ont vécu sous l’égide du pouvoir islamique".
Ce livre entretien apporte un témoignage rare, courageux et lumineux sur le monde dit arabo-musulman. Considéré comme l’un des plus illustres poètes vivants en langue arabe, Adonis veut sans nul doute que son analyse soit cathartique et ouvre la voie pour qu’enfin la société dite musulmane s’affranchisse de la camisole religieuse. A lire absolument.
Kassia G.-A.
"Adonis Violence et Islam, entretiens d’Adonis avec Houria Abdelouaheb", aux éditions Le Seuil.
La couverture de l'ouvrage.
http://www.lematindz.net/news/20118-adonis-sur-le-plan-intellectuel-lislam-na-plus-rien-a-dire.html