vendredi 21 février 2014

Avant l’invention des passeports

En ce centenaire de la guerre de 1914, célébrons l’âge d’or européen. Ce temps mythifié où l’Europe connaissait une monnaie commune – l’étalon-or – et où les citoyens traversaient librement le continent. Il suffit de lire ces lignes nostalgiques de l’écrivain juif autrichien Stefan Zweig : « Je m’amuse toujours de l’étonnement des jeunes quand je leur raconte qu’avant 1914,  je voyageais en Inde et en Amérique sans posséder de passeport, sans même en avoir jamais vu un. On montait dans le train, on en descendait sans rien demander, sans qu’on ne vous demandât rien », écrit-il dans « Le Monde d’hier, souvenirs d’un Européen ». « Il n’y avait pas de permis, pas de visas, pas de mesures tracassières : ces frontières (…) ne représentaient rien que des lignes symboliques qu’on traversait avec autant d’insouciance que le méridien de Greenwich. » La Grande Guerre eut raison de l’étalon-or et de la liberté d’aller et venir (...) 

lemonde.fr

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