mardi 29 novembre 2011

Finkielkraut et la guerre des respects

Ce n’est ni dans un reportage, ni dans une enquête sociologique, ni chez un philosophe contemporain que j’ai trouvé la description la plus précise, la plus concrète et la plus aiguë de la crise contemporaine du vivre-ensemble, mais au chapitre XIII du Léviathan, le livre fondateur publié par Thomas Hobbes en 1651 :
« Les humains n’éprouvent aucun plaisir mais plutôt un grand déplaisir à demeurer en présence les uns les autres s’il n’y a pas de puissance capable de les tenir tous en respect. Car chacun cherche à s’assurer qu’il est évalué par son voisin au même prix qu’il s’évalue lui-même, et chaque fois qu’on le sous-estime, chacun s’efforce naturellement, dans la mesure où il ose, d’obtenir par la force que ses contempteurs admettent qu’il a une plus grande valeur. »

(...)

http://www.causeur.fr/reconnais-moi-ou-je-fais-un-malheur,13393

Aucun commentaire: