lundi 30 mai 2011

Les émissions de CO2 ont atteint un niveau record en 2010

AFP

Les émissions de CO2 ont atteint leur plus haut niveau historique en 2010, dépassant de 5 % leur précédent record enregistré en 2008. Il s'agit d'un "sérieux revers" pour la lutte contre le réchauffement climatique, annonce, lundi, l'Agence internationale de l'énergie.

Ce record fait craindre une élévation de la température supérieure à 2 °C, seuil au-delà duquel pourrait advenir un "dangereux changement climatique" selon les scientifiques. Des données non publiées de l'AIE ont révélé que la récession mondiale n'avait eu que très peu d'impact sur les émissions en 2010, année où l'augmentation s'est élevée à 1,6 gigatonne de CO2 rejeté dans l'atmosphère par rapport à 2009.

"C'est la pire nouvelle en ce qui concerne les émissions" de CO2, a affirmé au journal britannique The Guardian l'économiste en chef de l'AIE, Fatih Birol. "Ça devient un défi extrêmement difficile à tenir de rester sous les 2 °C, a-t-il ajouté. Les perspectives sont mauvaises."

AU-DELÀ DES 4 °C VERS 2100

Pour échapper aux pires effets du réchauffement, l'AIE a averti que les émissions annuelles de CO2 ne devaient pas dépasser les 32 gigatonnes en 2020. Or, selon les dernières estimations, ces rejets ont atteint 30,6 gigatonnes en 2010.

Nicholas Stern, de la London School of Economics, auteur d'un rapport sur le changement climatique qui fait autorité, prévoit les pires conséquences si les émissions de CO2 ne diminuent pas. Les projections "supposent qu'il y a 50 % de possibilité que l'augmentation de la température dépasse 4 °C vers 2100", a-t-il affirmé au Guardian. "Une telle chaleur perturberait les vies et les moyens d'existence de centaines de millions de personnes à travers la planète, menant à un large mouvement de migration et au conflit", a-t-il averti.

Quand l'occupant n'est pas celui que l'on veut bien croire...

" Israël occupe les territoires palestiniens " : pour les ennemis d'Israël mais également pour une bonne partie de ses amis et même pour une majorité d'Israéliens, il s'agit là d'un axiome de base. Durant la guerre des Six jours, entend-on dire, Israël a conquis des territoires palestiniens et y a installé ses '' colons '' en toute impunité et en évidente violation avec le droit international. Et si cet axiome n'était qu'un mensonge ? Si le droit international affirmait exactement le contraire mais que, pour des raisons politiques et diplomatiques évidentes, on ait choisi de passer certaines vérités à la trappe ? Pour tenter de clarifier un tant soit peu le statut juridique de la Judée et de la Samarie du point de vue du droit international, Hamodia s'est plongé dans les archives et a remonté le cours de l'Histoire. Un dossier qui rétablit une vérité que beaucoup ont choisi d'oublier.

On n'en parle quasiment pas et pourtant, lorsqu'on se penche sur les documents historiques traitant du statut juridique de la Judée et de la Samarie, on y trouve des arguments percutants contre tous les détracteurs qui accusent Israël d'occupation des " territoires ", qu'ils soient arabes, américains, européens ou même membres de l'extrême-gauche israélienne.
Il s'agit de textes, écrits noir sur blanc, datant, pour certains, d'un siècle mais faciles à consulter, et pourtant, il semble bien que quasiment personne, dans les bureaux du Premier ministre, du ministre des Affaires étrangères ou de celui de la Hasbara n'ait pris le temps de bâtir une stratégie basée sur ces textes qui évoquent très clairement qu'Israël est loin d'être la puissance coloniale qu'on l'accuse d'être depuis 1967.
Lorsqu'on étudie les archives médiatiques qui ont précédé les accords d'Oslo, on se rend compte que le narratif israélien officiel concernant la présence israélienne en Judée-Samarie était beaucoup moins '' apeuré '' qu'aujourd'hui. Jusqu'en 1993, Israël donnait beaucoup moins l'impression de devoir se justifier pour avoir fondé des localités juives au-delà de la ligne verte. Jusqu'à cette époque, Israël n'avait pas l'air de supplier pour que la communauté internationale et le monde arabe en particulier lui accordent l'ultime faveur de conserver les fameux " blocs d'implantation ".
Selon le Pr Éliav Cho'hatman, juriste et enseignant à l'institut d'études supérieures de Droit " Chaaré Michpat ", il ne fait aucun doute que les accords d'Oslo ont marqué le point de départ de cette attitude qu'il juge « catastrophique » : « Jusqu'alors, nos dirigeants n'hésitaient pas à clamer haut et fort nos droits sur toute la terre d'Israël du point de vue du droit international mais depuis que les accords ont été signés, seuls des motifs sécuritaires sont évoqués pour quémander qu'une partie de ces territoires qui nous reviennent de droit restent entre nos mains ».

Le Pr Cho'hatman affirme qu'il a transmis au Premier ministre Binyamin Nétanyaou, lors de son premier mandat (1996-99), ses travaux sur ce sujet mais il déplore que le chef du gouvernement n'en ait pas fait usage : « Lorsque je l'ai entendu parler de deux États pour deux peuples, j'ai compris pourquoi... »

Balfour et San Remo
Pour comprendre ce dossier, il faut remonter à il y a un peu moins d'un siècle, le 2 novembre 1917, pour être plus précis. À cette date, Lord Balfour, ministre des Affaires étrangères de Grande Bretagne, écrit, en accord avec 'Haïm Weizmann, alors président de l'Organisation Sioniste Mondiale, une lettre officielle adressée à Lord Lionel Walter Rothschild, président d'honneur de l'Organisation Sioniste d'Angleterre. Par cette lettre, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement d'un foyer national pour le peuple juif en Palestine. C'est la fameuse " Déclaration Balfour " qui suscite un véritable engouement dans le monde juif. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, la Société des Nations confie à la Grande Bretagne, un mandat sur la Palestine.
Trois ans après la déclaration Balfour, en 1920, se tient la conférence de San Remo, au cours de laquelle les grandes puissances se partagent le " butin '', en l'occurrence les territoires conquis durant la guerre. Lors de cette conférence, il est décidé d'introduire la Déclaration Balfour de 1917 au Mandat Britannique. Cette décision confirme la reconnaissance internationale du droit des Juifs à l'auto-détermination en Palestine, la Grande Bretagne devant « œuvrer pour la réalisation de cette déclaration (Balfour. ndlr) afin de fonder un foyer national pour le peuple juif en Palestine ».
En incluant la déclaration Balfour dans le mandat confié à la Grande Bretagne, ce texte devient par là même une résolution internationale soutenue par 52 pays-membres de la Société des Nations, puis par les États-Unis, qui deviendra membre de l'organisation internationale quelques années plus tard.
Dans les paragraphes 5, 6 et 7 du protocole de San Remo, on peut lire : « Aucun territoire de Palestine ne sera cédé, ou loué, ou placé de quelque manière que ce soit sous le contrôle du gouvernement de toute puissance étrangère ». Ou encore : « L'administration de la Palestine, tout en s'assurant que les droits des autres parties de la population ne soient pas altérés, doit faciliter l'immigration juive dans des conditions appropriées et encourager, en coopération avec l'Agence juive, l'installation dense de Juifs sur la terre, y compris les terres de l'État et les terres incultes non requises à des fins publiques ».
Enfin, « l'administration de la Palestine est responsable de l'adoption d'une loi sur la nationalité. Doit être inclus dans cette loi des dispositions aménagées de manière à faciliter l'acquisition de la nationalité palestinienne par des Juifs qui acquièrent leur résidence permanente en Palestine ».
À cette époque, il faut le rappeler, la Palestine, ce n'est pas seulement la rive ouest du Jourdain, mais également, et surtout - à raison de 70 % du territoire - la rive Est, là où se situe aujourd'hui la Jordanie.

Les micmacs de l'Empire britannique

Ce qui se passe ensuite est lié à des changements politiques internes à la Grande Bretagne et à l'élection d'un gouvernement hostile à la création d'un foyer national juif sur tout le territoire de Palestine. C'est ainsi que la Grande Bretagne, après avoir soutenu clairement les conclusions de la conférence de San Remo, change d'avis et tisse des liens diplomatiques avec les pays arabes entourant la Palestine ainsi qu'avec plusieurs dirigeants arabes.
C'est suite à ce rapprochement diplomatique qu'est créé en 1921 la Transjordanie, un État semi-autonome par rapport aux Britanniques, dirigé par Abdallah Hussein, fils du chérif de la Mecque Hussein Ibn Ali, et arrière grand-père d'Abdallah, l'actuel roi de Jordanie.
Mais en ce qui concerne la rive ouest du Jourdain et donc la Judée-Samarie, rien n'a changé : ces régions font toujours partie des territoires sur lesquels devra être créé le foyer national juif.
Selon de nombreux juristes, parmi lesquels le Pr Cho'hatman mais également le Pr Talya Einhoren et le juriste américain Eugène Rostov, l'un des rédacteurs de la fameuse résolution 242, le plan de partage du 29 novembre 1947 ne change rien à la donne lui non plus. En effet, ayant été adopté par l'Assemblée générale de l'ONU et non par son conseil de sécurité, il ne peut être considéré comme ayant force de loi. Sur le plan juridique, il s'agit plutôt d'une recommandation qui n'obtient de validité légale qu'en cas d'entérinement par les deux parties en question. Ce plan ayant été rejeté par les puissances arabes, son statut reste donc protocolaire.
Pour d'autres juristes, le plan de partage a transformé la Judée et la Samarie en territoires dont le statut reste trouble : d'un côté, ils ne font pas partie de l’État d'Israël créé en 1948 mais de l'autre, ils n'appartiennent pas à la Jordanie qui les occupe durant la guerre d'Indépendance.

L'occupation jordanienne
Le peuple juif a-t-il perdu ses droits sur la Judée et la Samarie avec l'occupation jordanienne entre 1948 et 1967 ?
Pour de nombreux juristes, la réponse est négative, la Jordanie s'étant autoproclamée souveraine de ces territoires après la guerre d'Indépendance avec uniquement le soutien de deux pays, la Grande Bretagne et le Pakistan. De plus, cette même Jordanie a décidé, en 1988, de renoncer à sa souveraineté en Judée-Samarie. En passant, le terme Cisjordanie n'aurait donc normalement plus lieu d'être...

Est-ce que la dissolution de la Société des Nations, qui a fait place à l'ONU et la fin du Mandat britannique sur la Palestine ont causé le moindre changement dans les droits du peuple juif sur sa terre?
Là aussi, la réponse est négative car, en vertu du paragraphe 80 de la charte de l'ONU, « aucune disposition du présent chapitre ne sera interprétée comme modifiant directement ou indirectement en aucune manière les droits quelconques d'aucun État ou d'aucun peuple ou les dispositions d'actes internationaux en vigueur auxquels des Membres de l'Organisation peuvent être parties ». En clair, cela signifie que l'ONU s'engage, en 1945, à protéger la légitimité des droits territoriaux fixés par la SDN. Pour le Pr Eugène Rostov, cité plus haut, cela signifie que « le droit du peuple juif à s'installer sur la terre d'Israël n'a jamais connu d'interruption sur tout le territoire situé à l'ouest du Jourdain et ce tant qu'un accord de paix ne sera pas signé entre Israël et ses voisins ». Il écrira plus tard qu'« Israël a un droit indéniable d’établir des implantations en Cisjordanie ».

Les accords d'Oslo ont-ils influé sur le statut de la Judée et de la Samarie du point de vue du droit international ?
Là aussi, la réponse est à chercher dans les textes eux-mêmes. En effet, il est indiqué, dans l'accord préliminaire de 1993 que l'accord de paix final sera signé par les deux parties « au terme de négociations ». L'accord dit d'Oslo II, ratifié en 1995, prévoit pour sa part qu'aucune des deux parties « n'initiera ou n'entamera de démarches pouvant changer le statut de la Cisjordanie et de la bande de Gaza jusqu'à la fin des négociations sur l'accord de paix final ». Toute démarche unilatérale - comme par exemple la proclamation, en septembre, par les Palestiniens d'un État indépendant - se fera donc en totale opposition non seulement avec les accords d'Oslo mais aussi avec la résolution 242 de l'ONU qui soutient que chacune des parties est en droit de « vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues ». Les frontières d'un État palestinien autoproclamé sont bien entendu loin d'être « sûres et reconnues » du point de vue d'Israël...

Soit dit en passant, la résolution 242 ne parle pas du tout de '' Palestiniens '' mais des États existants, c'est-à-dire la Jordanie, l’Égypte et la Syrie.

Il existe encore d'autres arguments plaidant en faveur de la légitimité de la présence juive en Judée Samarie, comme, par exemple, le fait que ces territoires ne peuvent être considérés comme '' occupés '' puisqu'ils n'appartenaient pas, de facto, à un État ennemi. Ou encore l'incohérence du terme '' frontières de 1967 '' qui ne sont en rien des frontières mais plutôt la ligne de cessez-le-feu entre les armées israéliennes et jordaniennes au terme de la guerre d'Indépendance de 1948.
Au niveau juridique, Israël se trouve donc en position plutôt confortable.
Et pourtant, ces arguments ne sont pas soulevés. Les raisons ? Elles sont multiples : Israël et les Israéliens ont fini par se convaincre eux-mêmes qu'ils étaient une puissance coloniale et toutes les archives du monde ne parviendront pas à les libérer de cette image déformée. Et puis aussi, à Jérusalem, on a vraisemblablement le sentiment que, droit ou pas droit, raison ou pas, le monde a déjà choisi son camp. Dans les couloirs du ministère des Affaires étrangères, on affirme même qu'en droit international, « c'est 99 % de politique et 1 % de droit ». Mais en Israël, il existe une autre expression qui dit qu'il ne suffit pas d'avoir raison, mais qu'il faut aussi être intelligent.

http://www.hamodia.fr/article.php?id=2138


Plan de partage de la Palestine

dimanche 29 mai 2011

L’Afrique, berceau unique de l’Humanité ?

Dans son numéro du mois de juin 2011, le magazine Sciences et Avenir raconte, en compagnie du paléoanthropologue Yves Coppens, les nouvelles histoires de l’Homme, dont l’Afrique n’est pas forcément le seul berceau.

L’éditorial de Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir.


L'édito du mois: les nouvelles histoires de... por sciencesetavenir

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L’Afrique n’est plus le (seul) berceau de l’Homme moderne

Déclarant à la revue Science et Avenir (n° 772, juin 2011) que « L’Afrique n’est pas le seul berceau de l’Homme moderne », Yves Coppens fait voler en éclats le postulat de l’exclusivité des origines africaines de l’humanité. Il évacue également d’une phrase plusieurs dizaines d’années d’un hallucinant « bourrage de crâne » scientifique construit autour du paradigme du « Out of Africa ». Pour mémoire, selon ce dernier, les Homo sapiens seraient sortis d’Afrique sous leur forme moderne entre moins 100 000 ans et moins 60 000 ans, et ils auraient partout remplacé les populations antérieures, ce qui fait que nous sommes tous des Africains...

C’est en prenant en compte les découvertes récentes qu’Yves Coppens a radicalement révisé ses anciennes certitudes. Désormais, pour lui, ni l’Homme moderne européen, ni l’Homme moderne asiatique ne descendent de l’Homme moderne africain puisqu’il écrit : « Je ne crois pas que les hommes modernes aient surgi d’Afrique il y a 100 000 à 60 000 ans (…) Je pense que les Homo sapiens d’Extrême-Orient sont les descendants des Homo erectus d’Extrême-Orient ».

Comment serait-il d’ailleurs possible de continuer à soutenir que les Asiatiques ont une origine africaine quand, dans une Chine peuplée en continu depuis 2 millions d’années, les découvertes s’accumulent qui mettent en évidence la transition entre les hommes dits archaïques et l’Homme moderne dont les Chinois actuels sont les très probables descendants (Dong, 2008 : 48)[1]. Il en est de même avec les Européens.
Les importantes découvertes archéologiques qui ont permis une totale révision des modèles anciens ne sont pas des nouveautés pour les lecteurs de l’Afrique Réelle. Dans un dossier publié dans le numéro 11 du mois de novembre 2010[2], il a ainsi été montré que l’Homme moderne, qu’il soit asiatique, européen ou africain est issu de souches locales d’hominisation ayant évolué in situ. Un peu partout dans le monde, nous voyons en effet et clairement des Homo erectus se « sapiensiser » et donner naissance à des lignées locales, peut-être les plus lointains marqueurs des « races » actuelles.
Ces « sapiensisations » observables à la fois en Asie, en Europe, dans le monde méditerranéen et en Afrique, réduisent à néant le postulat du diffusionnisme au profit de l’hypothèse multi régionaliste que je défends depuis de nombreuses années[3]. Les découvertes qui s’accumulent, de la Georgie[4] à l’Espagne[5], de la Chine au Maroc ou encore d’Israël à l’Australie et à la Mongolie vont ainsi toutes dans le sens d’hominisations indépendantes de (ou des) l’hominisation africaine.
Cette déferlante ayant fait céder les fragiles digues dressées par la pensée unique, ses derniers défenseurs en sont réduits à jongler avec les faits. Le célèbre généticien André Langaney n’a ainsi plus qu’un pauvre argument à opposer aux nombreuses et très sérieuses études faites en Chine puisqu'il ne craint pas d'écrire : « Des scientifiques orientaux au nationalisme mal placé veulent à toute force que l’homme de Pékin ou d’autres fossiles chinois soient leurs ancêtres » (Sciences et Avenir, page 63). Fin du débat !

(...)

http://bernardlugan.blogspot.com/2011/06/lafrique-nest-plus-le-seul-berceau-de.html

[1] Dong, W., (2008) « Les premiers hommes vus de Chine ». Les Dossiers de la Recherche, n°32, août 2008, pp. 47-49.
[2] Pour les synthèses les plus récentes, voir l’Afrique Réelle n°11 (novembre 2010) et Lugan, B., (2009) Histoire de l’Afrique des origines à nos jours. Ellipses, pp.15-19.
[3] Notamment dans un livre paru en 1989 et aujourd’hui dépassé sur plusieurs points qui a pour titre Afrique, l’Histoire à l’endroit.
[4] Lieberman, D.E., ( 2007) « Paleoanthropology : Homing in on early Homo ». Nature, n° 449, 20 septembre 2007, pp. 291-292.
[5] Carbonell, E et alii ., (2008) « The First European ? » Nature, n° 452, 27 mars 2008, pp. 465-469.

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"les humains modernes seraient issus de multiples contributions génétiques de différents groupes d'hominidés ayant vécu en Afrique, en Asie et en Europe."

http://lemonde.fr/planete/article/2011/06/29/l-homme-moderne-n-a-pas-coexiste-avec-son-ancetre-homo-erectus_1542714_3244.html#

mardi 24 mai 2011

Le Koweït suspend les visas pour les citoyens de cinq pays (Syrie, Irak, Iran, Pakistan et Afghanistan)

Tiens, bizarrement, quand un pays musulman prend des mesures radicales pour lutter contre les abus, aucune association "antiraciste" ne bronche...

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Les autorités koweïtiennes ont suspendu la délivrance des visas d’entrée aux citoyens de la Syrie, de l’Irak, de l’Iran, du Pakistan et de l’Afghanistan, ont annoncé dimanche les médias koweïtiens.

Selon les médias, les autorités d’immigration expliquent cette décision par “la situation compliquée en matière de sécurité dans les cinq pays qui font l’objet de l’interdiction”.

En outre, un nombre de plus en plus grand de personnes provenant de ces pays enfreignent le régime de visas, essayant de rester au Koweït même lorsque le délai de validité de leurs visas est expiré.

L’interdiction englobe tous les visas, que ce soit des visas touristiques, d’affaires ou ceux délivrés aux parents de ceux qui habitent au Koweït.

http://www.algerie-focus.com/2011/05/22/le-koweit-suspend-les-visas-pour-les-citoyens-de-cinq-pays-syrie-irak-iran-pakistan-et-afghanistan/

vendredi 20 mai 2011

Christopher Soames, ex commissaire européen, ex ambassadeur GB en France...

En pleine tourmente DSK, n'oublions pas la fine analyse de ce diplomate:

"Dans une organisation internationale, il faut toujours mettre un français à la tête, car les français sont les seuls à ne pas défendre les intérêts de leur pays"

voir: Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet, Jacques Delors...etc

mercredi 18 mai 2011

Angela Merkel et ses clichés sur les "pays du Club Med"

La chancelière allemande accuse les salariés des pays du Sud de l'Europe de bénéficier de plus de vacances et de partir plus tôt à la retraite que les Allemands. Ce en quoi elle a tort...

Angela Merkel ne pensait pas que ses propos feraient couler autant d'encre en Allemagne. Lors d'une manifestation mardi soir dans la petite ville de Meschede, la chancelière conservatrice a ouvertement critiqué la fainéantise des salariés des pays d'Europe du Sud.

"Il faudrait que dans des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal, on ne parte pas à la retraite plus tôt qu'en Allemagne, que tous fassent un peu les mêmes efforts, c'est important", a-t-elle déclaré devant les militant de son parti - la CDU. Et d'ajouter: "Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir plein de vacances et d'autres très peu, à la longue cela ne va pas".

Ces déclarations ont immédiatement été critiquées par l'opposition. Le patron du parti social-démocrate SPD, Sigmar Gabriel, accuse Angela Merkel "d'attiser le sentiment anti-européen". Le chef de file des écologistes au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, a de son côté déclaré au Spiegel Online: "Quand on parle de convergence sociale et économique, il faut laisser les clichés et les préjugés au vestiaire." Danny le rouge n'a pas tort. Les propos de la chancelière allemande sont teintés de préjugés erronés.

La preuve:

En matière de durée légale de vacances, l'Allemagne figure au... 1er rang des pays européens, ex-aequo avec le Danemark, avec 30 jours de congés payés par an, selon un classement établi par l'Observatoire des relations industrielles en Europe (EIRO). Suivent ensuite l'Italie, avec 28 jours, et une série de pays (dont la France) avec 25 jours de congés payés par an. En Grèce, il n'y en a que 23, et 22 en Espagne et au Portugal.

Quant à la retraite, il est vrai que l'Allemagne prévoit de repousser l'âge légal de départ de 65 à 67 ans en 2029. Un record que le pays partage avec la Suède. En Europe, l'âge légal de départ en retraite se situe en moyenne à 65 ans. C'est notamment le cas en Grèce, en Espagne et au Portugal. Néanmoins, l'âge moyen de départ effectif se situe bien en-deçà, comme le montre une infographie du Figaro.fr: il est de 62,6 ans en Espagne et au Portugal, de 61,4 ans en Grèce. Et en Allemagne? 61,7 ans...

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/angela-merkel-et-ses-cliches-sur-les-pays-du-club-med_255738.html

lundi 9 mai 2011

«Immigration-intégration. Le langage de vérité»

" Tout immigré doit puiser en lui la force de s'insérer dans la société française "

Démission des élites, double langage, dictature du politiquement correct, lente dérive de notre société, Malika Sorel-Sutter pose, dans son dernier ouvrage, un implacable diagnostic sur l'immigration en France. Membre du Haut Conseil à l'intégration, aux premières loges pour constater l'ampleur des dégâts, elle définit l'urgence d'une politique cohérente et courageuse. Rencontre avec l'auteur du « Langage de vérité ».

Votre essai s'intitule «Immigration-intégration. Le langage de vérité», est-ce à dire que nous vivons dans le mensonge?

Malika Sorel-Sutter - On cache depuis trop longtemps la vérité aux Français, c'est donc pour moi un acte citoyen que d'écrire ce livre pour faire le recensement des manipulations, mensonges et omissions. Affirmer que les Français ne font pas de place aux autres relève de l'intoxication la plus éhontée. Voilà plusieurs décennies qu'on jette l'opprobre sur notre culture, notre identité, nos racines pour nous contraindre à abandonner nos valeurs fondamentales. Les principes républicains sont la traduction de l'identité française issue de l'héritage grec et romain, des racines chrétiennes, de périodes fécondes comme la Renaissance ou les Lumières. Il est temps de ne plus rien céder là-dessus. Il est essentiel que les Français envisagent à nouveau leur histoire, et cela de manière apaisée, qu'ils prennent conscience qu'ils n'ont pas à renoncer à eux-mêmes pour accueillir l'autre - contrairement à ce que leur répètent les élites.

Vous pointez particulièrement les élites politiques...

C'est un monde clos, avec pour principal dessein sa propre perpétuation. Tout a concouru historiquement à l'effacement de l'idée de nation et à sa calamiteuse gestion par nos élites : la décolonisation, la construction européenne, la mondialisation, l'avènement du libre-échange, la pression des milieux patronaux sur la gauche comme la droite pour obtenir une main-d'œuvre bon marché, la prise en charge des revendications des nouveaux venus par un réseau d'associations dont les initiatives sont aussitôt relayées par les médias. Si bien qu'aujourd'hui, tout ce qui peut aller contre est aussitôt éjecté du système. Pensée unique, paralysie des idées, d'où cette bérézina - c'est bien de cela qu'il s'agit - en matière d'immigration. Nous sommes loin d'être sortis du gué. Plus on dénonce le mensonge des élites, plus elles s'arc-boutent et se rejoignent pour accuser les Français d'un prétendu racisme, pour multiplier les nouveaux concepts de discrimination, le dernier en date concernant le lieu de résidence. Tout est bon pour manipuler les esprits. Pour complaire aux élites, il faudrait renforcer les pouvoirs de la Halde, laquelle joue un rôle d'exaspération et de crispation entre les groupes, passant le plus clair de son temps à exacerber les tensions en prétendant que les gens issus de l'immigration sont victimes de notre société, alors que c'est l'ignorance des codes sociaux et culturels qui, par exemple, empêche les jeunes d'être recrutés. Tout concourt à persuader nos compatriotes qu'ils sont des ignorants - quand ils n'ont pas franchement tort. Ainsi des fausses vérités assénées sur les flux migratoires où l'on fait de la France une immémoriale terre d'immigration, alors que le phénomène ne date que des années 1870. Le but de la manœuvre est de convaincre que les difficultés inhérentes au brassage (difficultés que l'on nie en parallèle) se résorberont aisément. Irénisme ou tartufferie ? Les deux, sans doute. La levée de boucliers contre la simple reconnaissance de l'échec de l'intégration révèle que le combat pour la vérité est loin d'être gagné. Tout immigré doit puiser en lui la force et le courage de s'insérer dans la société française, c'est-à-dire d'en adopter les modes de comportement et d'en respecter les normes collectives. Il faut relever la tête, rompre avec le discours de victimisation des nouveaux arrivés qui les infantilise et les déresponsabilise, et en finir avec la sempiternelle repentance. La logique du mensonge et de la négation de nous-mêmes a conduit à une baisse générale des exigences, y compris à l'école, et fait désormais courir le risque d'un déclassement irréversible de la France au niveau international.

Risque-t-on vraiment, comme vous le dites, d'assister à une substitution de peuples?

Arithmétiquement, du fait de la stagnation de notre démographie, de l'importance du flux migratoire, de la difficulté de la France à intégrer les nouveaux entrants, on assiste à une diminution du nombre des Français porteurs de l'identité française. Devenir minoritaire sur son propre territoire est un réel problème. L'effacement de l'esprit national au profit d'un conglomérat de plusieurs peuples est d'ores et déjà à l'œuvre dans certains quartiers. On observe un rejet croissant de nos valeurs au profit de références issues d'ailleurs. Il n'est pas question ici de hiérarchiser ni de stigmatiser l'effet d'aubaine qu'y saisissent les populations immigrées, mais de pointer la malhonnêteté des élites qui osent encore affirmer aux Français : « Vous êtes des xénophobes et le problème vient de vous ! »

Pendant plus de trente ans, on leur a dit que les personnes venant du Sud allaient s'intégrer, à l'instar des précédentes immigrations d'origine européenne. Ils ont observé et attendu. Un sondage publié fin avril indique que 74 % d'entre eux concluent désormais à l'échec de l'intégration. Aux élites de reconnaître leurs erreurs, de s'effacer devant le destin national en prenant d'autres options, mais il y faudrait une certaine envergure intellectuelle et morale...

A qui pensez-vous?

Au niveau politique, à personne en particulier, la gauche comme la droite s'étant au fil des années, sous des dehors humanistes, enkystées dans un conformisme totalitaire. Beaucoup sont encore dans un double discours, avec une énorme distance entre ce qu'ils pensent véritablement et les propos officiels. C'est tout un système qui broie les individus. Pour autant, je sens les prémices d'un réveil du peuple français. Aussi faut-il compter sur l'appui de certains intellectuels. Le sociologue Hugues Lagrange en a fait les frais récemment avec le succès nimbé de scandale de son ouvrage sur l'immigration Le Déni des cultures, dans lequel il révèle un certain nombre de vérités. Il s'est retrouvé rudement mis en cause. Faire profession de foi de liberté en France peut vous faire mettre au ban de la société. Nos compatriotes s'imaginent que les médias et les intellectuels sont libres. Hélas, nous avons toujours notre Soviet suprême : les chercheurs doivent y aller très doucement pour éviter qu'on ne leur ferme les micros et les maisons d'édition.

Que dites-vous du projet du ministre de l'Intérieur de réduire l'immigration légale?

Que c'est un bon mais timide début. L'immigration légale serait actuellement d'environ 200 000 personnes par an et devrait, selon Claude Guéant, descendre à environ 180 000. Depuis fort longtemps, la France ne dispose plus guère de capacités d'intégration. Le fait d'avoir accepté d'importants flux migratoires a hypothéqué les chances d'insertion et d'intégration des nouveaux entrants - Michel Rocard en parlait déjà en 1990 ! Il est bon de faire entrer ces vérités dans les esprits, de dire enfin clairement qu'on ne peut plus accepter de tels flux migratoires. Et ne nous laissons pas leurrer par les chiffres. L'estimation de 200 000 est sous-évaluée. Elle ne prend pas en compte l'afflux permanent de clandestins. Pour louable qu'elle soit, l'intention demeure de l'ordre de la petite cuillère. Il faudra aller beaucoup plus loin, sans esquiver le problème des regroupements familiaux, la question des mariages mixtes qui n'en sont pas - le plus souvent des unions entre deux individus dont l'un possède la nationalité française et l'autre arrive du pays d'origine où sa famille est allée le chercher. Ces mariages qui n'ont de mixte que le nom sont en réalité des portes grandes ouvertes pour l'immigration.

Quel regard portez-vous sur la révision des accords de Schengen sur la libre circulation des personnes en Europe réclamée par Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi?

En délivrant des papiers aux migrants tunisiens qui affluent, l'Italie sait que la plupart d'entre eux rejoindront aussitôt, « grâce » aux accords de Schengen, le diamant social qu'est la France à leurs yeux. Chaque pays tente, dès qu'il le peut, de sauver sa mise, fût-ce sur le dos de ses voisins. L'Europe se révèle être un château de cartes qui peut s'effondrer à tout instant, et sur des sujets imprévisibles car il n'y a pas d'Europe politique. La révision des accords de Schengen est un impératif. Il faut d'autre part s'interroger sur cette étrangeté qui consiste, pour certains Tunisiens, à fuir leur pays au lendemain d'une révolution destinée à bâtir une société de la nouvelle chance.

Que répondez-vous à ceux qui affirment que sans l'immigration notre économie s'arrêterait?

Sur ce sujet, la gauche porte une très grande responsabilité. Elle est aux premières loges dans les collectivités territoriales et les Régions pour observer la difficile insertion économique des jeunes issus de l'immigration qui sont dans les quartiers, et qu'il faudrait former aussi bien en termes de contenu, de connaissances, que de codes culturels de la société française pour qu'ils puissent s'insérer dans le monde économique. Triste constat : la gauche a abandonné les personnes issues de l'immigration au profit des « immigrés ». Elle a également abandonné les classes populaires françaises. Sur ce sujet, la gauche a épousé les thèses du patronat qui a, lui, un intérêt manifeste à prôner l'immigration. Pour la gauche, la France n'a plus de frontières, elle appartient au monde. La gauche affiche la couleur là où la droite, consciente des problèmes, affirme qu'elle va agir, mais il y a bien loin des discours aux actes. D'où certaines aberrations de notre politique de l'emploi comme l'adoption par la France de la directive européenne destinée à attirer les ressortissants de pays tiers aux fins d'emplois hautement qualifiés (niveau bac + 3 pour cette directive dite « carte bleue »), ou encore des 108 métiers pour lesquels la France a signé en 2008 des accords d'immigration avec le Sénégal, alors que nous avons beaucoup de jeunes au chômage. Autant d'emplois qui auraient pu être pourvus à niveau de compétence égale ou en formant des chômeurs. Il y a donc partage des responsabilités entre la gauche et la droite, qui doivent toutes deux retrouver le chemin de la raison.

Christine Lagarde affirme que réduire les flux migratoires pour améliorer l'emploi des Français est une vue à court terme...

Venant du monde des entreprises, Christine Lagarde se retrouve ici dans un rôle qui n'est pas forcément celui de la défense de l'intérêt supérieur de la nation. Dès que Laurence Parisot intervient en qualité de présidente du Medef, le ministre de l'Economie vient en renfort, soutenant le patronat, dont l'intérêt premier est d'avoir une main-d'œuvre peu chère. A observer le point de vue de chaque acteur, vous vous apercevez qu'il est rationnel, simplement on ne peut plus accepter aujourd'hui à des postes Politiques - avec un grand « P » au sens d'Hannah Arendt - des gens qui œuvrent en concordance avec des groupes particuliers au détriment, parfois, de l'intérêt général.

Face aux 25% de naissances issues de l'immigration, la stagnation de notre natalité vous inquiète-t-elle?

On ne peut pas ne pas en être préoccupé, en observant toutefois que les Françaises de souche européenne font beaucoup plus d'enfants que, particulièrement, les Allemandes ou les Italiennes. Cette situation est due à ce courant d'idées spécifiquement français de l'émancipation des femmes qui leur a permis de mieux articuler leurs vies privée et professionnelle. Jusqu'à encore très récemment, en Allemagne, la femme était une Hausfrau, et celle qui optait pour une vie professionnelle, une mère qui abandonnait ses enfants. Nous n'avons nullement cette catastrophique image en France. De grands écrivains ont montré la voie, prouvé que les femmes pouvaient beaucoup apporter à la société. D'où notre absence de sentiment de culpabilité face au choix d'un destin professionnel. Pour autant, il faut aller plus loin, en aidant les femmes à mener cette vie multiple. Dans certaines entreprises, le mouvement est amorcé : pas de réunions tôt le matin pour permettre aux mères d'habiller les enfants et de les accompagner à l'école, pas de réunions tard le soir, facilitation des RTT en cas de maladie des petits, et surtout ne plus regarder les enfants comme des problèmes pour les entreprises. Autant d'éléments qui, s'ils sont généralisés, permettront de faciliter la natalité française.

Cela étant, si la France s'en tire plutôt bien, il ne faut pas négliger l'état d'esprit qui règne actuellement en Europe où fleurit une communication, pour ne pas dire une propagande, tenant pour inévitable son déclin démographique et son vieillissement, d'où le message d'une immigration qui « apporte ». Une véritable planification de transferts s'est donc mise en place. J'ai même rencontré un commissaire européen qui fonctionnait avec une calculette ! «Nous allons manquer de tant de personnes, il nous en faut tant.» De l'arithmétique pure. Sans se poser la question de savoir si les gens vont s'intégrer, s'ils vont être porteurs d'un esprit français ou allemand, s'ils vont participer au maintien d'une identité. C'est ainsi que le transfert des populations se métamorphose en projet politique de substitution de peuples...

Le tropisme des populations pauvres pour les pays riches n'est-il pas inéluctable?

C'est précisément ce qu'il faut éviter. D'où le divorce entre le peuple et les élites, dès lors qu'elles proclament qu'elles ne peuvent rien faire. Notre époque n'a pas besoin d'impuissants. On ne peut pas dire à un peuple : « Vous êtes destinés à disparaître et devez l'accepter. » Or c'est précisément ce qui est en train de se jouer. Comme si un père disait à ses enfants : « Je suis contraint d'accepter tout ceux qui entrent dans la maison. C'est ainsi. » Les enfants resteront-ils sans broncher, continueront-ils à regarder leurs parents avec sérénité et respect ? Le propre du politique est d'exercer le pouvoir.

Renan dit que faire nation, c'est aussi la volonté de continuer à vivre ensemble. Aujourd'hui, ce n'est pas le bien vivre ensemble qui pose problème, mais simplement le fait de continuer à vivre ensemble. Et c'est tragique. La plaie est à vif, jusqu'à l'apparition de l'os, puisque nous en sommes à nous interroger sur la cohésion nationale. A huis clos, quand on demande aux préfets combien de personnes ils peuvent accueillir, ils répondent : «Zéro!» Puis, dans le discours officiel, les élites politiques entonnent l'antienne habituelle : « Nous allons voir, il faut des logements, il faut ceci, cela, de l'accompagnement, etc. » Comme toujours dans l'Histoire, on suit un courant. Et puis, soudain, et parfois avec une certaine violence, les yeux se dessillent, les conditions politiques changent, si bien que, par un mouvement de balancier, tout le monde partira dans l'autre sens. Nous sommes dans ce moment charnière. Le peuple français prend conscience du préjudice subi par rapport à son identité et au projet politique collectif. Les élites vont devoir faire marche arrière. Certains commencent à parler, à avoir enfin un peu de courage. Ce sera long. Mais le mouvement est amorcé où chacun va se retrouver face à sa propre conscience.

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2011/05/06/01006-20110506ARTFIG00744--tout-immigre-doit-puiser-en-lui-la-force-de-s-inserer-dans-la-societe-francaise.php


Dominique Reynié:
-"Nous avons une modification en profondeur de l'équilibre ethno culturel de l'Europe."
-« En profondeur, la population européenne se modifie… »

vendredi 6 mai 2011

One in three Africans is now middle class, report finds

Findings challenge view of continent as a place of famine and poverty

One in three Africans is middle class, a rising group of consumers to rival those of China and India, researchers have found.

Record numbers of people in Africa own houses and cars, use mobile phones and the internet and send their children to private schools and foreign universities, according to the African Development Bank.

Mthuli Ncube, the bank's chief economist, said the findings should challenge long-held perceptions of Africa as a continent of famine, poverty and hopelessness.

"Hey you know what, the world please wake up, this is a phenomenon in Africa that we've not spent a lot of time thinking about," Ncube said. "There is a middle class that is driven by specific factors such as education and we should change our view and work with this group to create a new Africa and make sure Africa realises its full potential."

Ncube said the study used an absolute definition of middle class, meaning people who spend between $2 and $20 a day, which he believed was appropriate given the cost of living for Africa's nearly 1 billion people.

The study found that, by last year, Africa's middle class had risen to about 34% of the continent's population, or about 313m people – up from around 111m (26%) in 1980 and 196m (27%) in 2000.(...)

http://www.guardian.co.uk/global-development/2011/may/05/one-three-africans-middle-class?CMP=twt_gu

Finalement, parfois, les races existent...



ARTE: La chaine qui avait songé attaquer Zemmour parce qu'il avait osé évoquer "les races" diffuse un documentaire qui nous explique que, génétiquement, il y a des différences entre les noirs et les blancs: "C'est prouvé scientifiquement"...

Dopage génétique - Arte, 30 juillet 2010

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Dopage-genetique/3343656.html

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Et une petite leçon de déni d'Azouz Begag:


Au secours la République ! (Azouz Begag) por FranceInfo

"Il y a des qualités naturelles : les Noirs sont plus avantagés que les Blancs."
Wilfried, décathlonien noir à l’INSEP

"On voit vraiment qu’il y a une différence musculaire entre un Noir et un Blanc."
Aurélie, coureuse métisse à l’INSEP

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"Les descendants d'esclaves sont meilleurs athlètes"

L'ancien médaillé olympique Michael Johnson, qui a détenu pendant douze ans le record du monde du 200 mètres, est convaincu que les meilleurs athlètes du monde obtiennent des résultats par l'addition du travail et des gênes de leurs ancêtres. "Toute ma vie, j'ai cru m'améliorer par ma seule abnégation. Mais il est pour moi impossible d'écarter le fait qu'être le descendant d'un esclave ait un impact majeur sur les générations suivantes", a déclaré l'un des plus grands athlètes de l'histoire au Dailymail.

"Même si cela peut être difficile à entendre, l'esclavage a été bénéfique à des descendants comme moi. Je suis convaincu que nous avons un gêne supérieur d'aptitude sportive". Pour appuyer sa théorie, celui que l'on surnommait la "Loco de Waco" prend en exemple le palmarès des dernières décennies. "Au cours des dernières années, les athlètes afro-amércains et caribéens ont dominé les finales d'athlétisme. C'est un fait pourtant dont on ne discute pas. C'est un sujet tabou aux Etats-Unis, mais l'histoire est telle qu'elle est. Pourquoi ne pas en parler ouvertement?"

S'il a cédé en 2008 son record du 200 mètres à Usain Bolt, Michael Johnson reste l'homme le plus rapide sur 400 mètres qu'il a parcouru en 43, 18 secondes, en 1999.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1766/Londres-2012/article/detail/1465784/2012/07/05/Les-descendants-d-esclaves-sont-meilleurs-athletes.dhtml

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Pourquoi les blancs courent moins vite

Depuis 1984, aucun blanc ne s'est qualifié pour une finale du 100m aux Jeux olympiques. Dans un livre, le journaliste Jean-Philippe Leclaire a tenté d'éclaircir le mythe.

Les championnats d’Europe d’athlétisme récemment organisés à Helsinki ont permis à Christophe Lemaitre de confirmer sa suprématie actuelle sur le sprint du Vieux Continent.

Dans quelques jours, le coureur d’Aix-les-Bains aura affaire à plus forte partie à l’occasion des Jeux olympiques de Londres. Sa qualification pour la finale du 100m sera un objectif difficile à atteindre s’il décide bien de tenter sa chance sur la distance suprême –il devrait privilégier le 200m et le relais 4x100m dans la mesure où ses chances paraissent plus réduites sur 100m.

Christophe Lemaitre ne semble pas, en effet, encore de taille pour rivaliser avec les deux Jamaïcains Usain Bolt et Yohan Blake, probables favoris de la grande finale du 5 août. S'il persistait dans l'idée (peu probable) de s’aligner sur 100m, le sympathique Français pourrait tenter de décrocher une première médaille honorifique: devenir le premier blanc depuis 32 ans à disputer une finale olympique sur la distance reine.

Depuis 1984, en effet, toutes les finales ont été monopolisées par des hommes de couleur. Pour retrouver un champion olympique blanc sur 100m (l’Ecossais Allan Wells), il faut remonter à 1980 aux Jeux de Moscou boycottés, il est vrai, par les sprinters américains en raison de la décision de leur président d’alors, Jimmy Carter.

Un livre pour répondre au cliché

«Pourquoi les Blancs courent moins vite». Sans point d’interrogation, c’est le titre du livre, écrit par Jean-Philippe Leclaire, ancien rédacteur en chef de L’Equipe Magazine devenu producteur télé. Malgré le côté casse-gueule du sujet et les commentaires électriques voire nauséabonds qu’il entraîne régulièrement, l’auteur s’attaque à ce tabou du sport et de la couleur de peau.

Dans cet essai-enquête, Jean-Philippe Leclaire, par ailleurs grand expert de l’athlétisme, écrit:


«Si je possède en revanche une absolue certitude, c’est bien que la question noirs-blancs dans le sport ne devrait pas être ignorée, fuie ou méprisée au nom du politiquement correct ou par peur de réveiller les fantômes de Berlin 36. Dans les pays anglo-saxons, de nombreux scientifiques se penchent chaque jour sur le sujet, des articles et des livres ont déjà provoqué de vastes débats. En France, associer performance sportive et couleur de peau reste largement tabou. Il n’est à voir le nombre de chercheurs et de champions que j’ai sollicités (certains d’habitude très bavards) et qui ont “oublié” de me rappeler.»

Le livre, qui retrace différents événements historiques ayant jalonné le sport mondial et cristallisé le concept de «race», n’apporte pas de réponse définitive à la question de la prétendue domination des noirs sur les blancs dans les courses brèves à l’instar des nombreux scientifiques interrogés qui ne disent pas détenir LA vérité et contredisent les résultats de leurs recherches respectives.

Une question de gènes?

La deuxième partie de l’ouvrage, très technique, est intitulée: «C’est dans les gènes». Y est notamment évoqué avec précision le «gène du sprint» comme a été appelé l’ACTN3, l’alpha-actinine 3, qui favoriserait l’explosivité des fibres musculaires.

Il existe trois formes de ce gène: forte (RR), faible (RX) et nulle (XX). Les deux premières formes démontreraient une inclinaison pour le sprint, la troisième une incapacité à devenir un homme ou une femme très rapide. Selon Rachel Irving, chercheuse à l’université des West Indies en Jamaïque, 75% des 120 athlètes locaux analysés (parmi lesquels Usain Bolt) seraient dotés de la forme RR. Mais le mythe du «gène du sprint» a été remis en cause par d’autres études qui ont notamment prouvé que les Kenyans étaient encore mieux pourvus en RR que les Jamaïcains alors que les coureurs de cette partie de l’Afrique sont pour ainsi dire invisibles dans les épreuves de sprint à l’inverse de leurs triomphes sur les longues distances.

Dans ce document où l’humain reste le cœur de l’affaire au-delà des études et des pourcentages, Jean-Philippe Leclaire s’attarde plus longuement sur deux cas particuliers emblématiques, Usain Bolt et Christophe Lemaitre, qu’il a rencontrés à diverses reprises et dont il rapproche les trajectoires en dépit de leurs différences évidentes. Paradoxalement, leurs points communs sont multiples selon l’auteur:


«La taille à quelques centimètres près, la longueur des foulées, l’explosivité, la vélocité, mais aussi le manque d’endurance, la galère en salle de musculation, le fait qu’ils n’aient pratiquement pas besoin de s’échauffer avant une course ou puissent se permettre de défier les lois de la nutrition en mangeant n’importe quoi, quitte à être rattrapés un jour par les blessures.»

Le mystère Lemaitre

Surnommé «coton-tige» chez les juniors parce qu’il était filiforme et avait un teint laiteux, Christophe Lemaitre est un blanc à part sous bien des aspects au point que selon le professeur Gérard Dine, «sa signature génétique est plus répandue chez les Jamaïcains ou les Afro-Américains que chez les Européens ».

Un autre chercheur, Jean-René Lacour, trouve aussi au sprinter de l’Ain plus de points communs avec les sprinters sénégalais qu’avec les sprinters italiens qu’il avait étudiés à la fin des années 1990:

«Lemaitre a des jambes plus longues que l’Européen moyen, souligne-t-il. Son rapport longueur jambes/tronc est à 50/50 comme les Sénégalais de mon étude. Ses extrémités son aussi très légères: nous avons mesuré son tour de cheville à 23cm contre 22,5cm pour les Sénégalais et 26 pour les Italiens.»

Lemaitre serait donc un mystère, «un Ouest-Africain égaré sur les rives du Lac du Bourget», s’amuse Jean-Philippe Leclaire qui relève que même Usain Bolt n’avait pas explosé aussi vite chez les jeunes. Il reprend également un commentaire de Nicolas Herbelot, spécialiste de l’athlétisme au sein du quotidien L’Equipe au lendemain du premier passage du «coton-tige » sous les 10’’en juillet 2010:


«S’il est une incongruité dans toute cette histoire, ce n’est pas tant qu’un blanc soit descendu hier sous les 10’’, mais bien qu’aucun autre ne l’ait fait avant lui.»

http://www.slate.fr/life/58785/lemaitre-bolt-blancs-courent-moins-vite

jeudi 5 mai 2011

le racisme est devenu un concept à géométrie variable

Les Français apatrides sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres

L’inquisition a frappé, par la voix de Mediapart. La ministre Chantal Jouanno a donc fait rouler la tête du directeur technique, qui n’aura même pas eu droit à un procès, fût-il stalinien. Laurent Blanc, lui, verra peut-être sa tête sauvée car, dixit Chantal Jouanno : « Pour le connaître, il prône plutôt le métissage ». Il faudra que le soviet suprême nous dise un jour ce que « métissage » signifie exactement.

Il est aujourd’hui important de se remémorer le comportement inqualifiable de certains joueurs de l’équipe de France de football lors de la dernière coupe du monde. Les langues s’étaient alors déliées pour porter à la connaissance du grand public l’absence totale de cohésion, le regroupement selon l’ethnie d’origine, la dictature exercée par certains joueurs pour lesquels on était allé jusqu’à imposer un certain nombre de contraintes à l’ensemble de l’équipe, y compris d’ordre alimentaire et sanitaire (douches séparées). Se souvient-on encore du préjudice énorme que cette « équipe » avait alors fait subir à la France en salissant son image devant les téléspectateurs du monde entier ?

Au micro de RTL, Christophe Dugarry révèle que le soir de 1998 où la France vient d’être sacrée championne du monde, alors que les joueurs prennent des photos dans les vestiaires, Lilian Thuram lance un : « allez les blacks, venez on va faire une photo tous ensemble ! » Imaginez que c’eût été un joueur blanc qui ait lancé « allez les blancs, venez on va faire une photo tous ensemble ! »… Alors, c’était donc ça, la France black-blanc-beur de Jacques Chirac ?

Un problème notable existe aussi du fait du comportement de joueurs dotés d’une double nationalité. Le Monde : « Lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, neuf footballeurs français ont joué la compétition avec une autre équipe que les Bleus, alors qu’ils avaient porté le maillot de l’équipe de France en sélection de jeunes. Ces “binationaux” sont nés et ont grandi dans l’Hexagone, mais ont choisi de jouer pour le pays d’origine de leurs parents. »

La gauche comme la droite pratiquent depuis fort longtemps la discrimination positive au profit des personnes d’origine étrangère. J’en avais longuement parlé dans Le puzzle de l’intégration. Le critère ethnique est même mentionné en toutes lettres dans la Charte de la diversité instituée en octobre 2004 par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre.[1] Engagement n°3 de la Charte de la diversité : “Nous [les entreprises signataires] nous engageons à chercher à refléter la diversité de la société française et notamment sa diversité culturelle et ETHNIQUE dans notre effectif, aux différents niveaux de qualification.”

La Charte de la diversité incite, dans les faits, les entreprises à favoriser le recrutement de ceux qui ne sont pas d’origine européenne. Cela se transforme en discrimination négative vis-à-vis des Français de souche européenne.

Voici un extrait d’Immigration-intégration : le langage de vérité.

« Sur le terrain, la pratique de la discrimination positive se transforme, de manière très concrète, en discrimination négative envers les Français de souche européenne : “L’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume […], déclare le directeur général du groupe Jean-Paul Agon. Aujourd’hui, lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chances d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche.[2]” Ces propos discriminatoires à l’égard des Français de souche ont été tenus par le dirigeant d’un groupe qui emploie 12 000 personnes en France. Autre illustration : “À compétences égales, eh bien désolée, on choisira la femme ou on choisira la personne venant d’autre chose que le mâle blanc pour être clair.[3]” Ces propos discriminatoires à l’égard des hommes blancs ont été tenus par Anne Lauvergeon, patronne d’un groupe français qui emploie 50 000 personnes. Imaginons que de tels propos aient été tenus à l’encontre d’autres couleurs que la couleur blanche ; toutes les associations de France et de Navarre auraient rué dans les brancards. Là, il ne s’est rien passé. Comment expliquer, par ailleurs, que de tels propos et attitudes n’aient pas été sanctionnés par la loi ? Parce que le racisme est devenu, comme je l’ai précédemment évoqué, un concept à géométrie variable, qui ignore superbement les comportements qui frappent les Français de souche européenne. Le 14 mai 2009, le ministre de l’Immigration félicitait le groupe L’Oréal pour sa politique de recrutement et le gratifiait du “label diversité” [4]…
[…]
Par exemple, le racisme dirigé contre les Français de souche européenne ne semble guère les émouvoir. Leur indignation est sélective. Eux qui font feu de tout bois, se gardent bien de s’interroger sur cette tendance aujourd’hui à l’œuvre sur le sol français : “Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2010, 485 cimetières et lieux de culte ont été dégradés : 410 l’ont été au préjudice de sites chrétiens, dont 179 cimetières et 231 lieux de culte.[5]” Autrement dit, 85 % des dégradations de lieux de culte ont visé en 2010 des sites chrétiens ! Les Français ont-ils le sentiment que cette information a été relayée par les médias, ou que leurs représentants politiques ont témoigné la moindre compassion, à défaut d’indignation ? Le comportement de ces censeurs porte de surcroît atteinte au vrai combat contre le racisme, car, mettait en garde Claude Lévi-Strauss, “en banalisant la notion de racisme, en l’appliquant à tort et à travers, on la vide de son contenu, et on risque d’aboutir au résultat inverse de celui qu’on recherche.[6]” »

Si vous y réfléchissez bien, nous ne sommes plus du tout en France dans une politique de méritocratie républicaine, mais dans une politique clairement fondée sur un critère de préférence extra-nationale. Et comme l’avait très bien relevé notre ami Jugurta, les Français d’origine extra-européenne qui ont réussi leur intégration et se sont assimilés subissent le même sort que les Français de souche européenne.

Voici ce que déclarait Nicolas Sarkozy le 26 octobre 2005, en tant que Ministre de l’Intérieur, dans une conférence-débat sur le thème Un défi républicain : la discrimination positive à la française, le ministère de l’Intérieur s’engage : « La première fois, Ministre de l’Intérieur, où j’ai réuni les préfets, j’ai demandé à mes collaborateurs : “Y-a-t-il quelque chose qui vous choque ?” Ils m’ont répondu : “Rien du tout. Tout est normal.” Ben moi y’a quelque chose qui me choquait. Parmi les préfets, il n’y avait que des Christophe. Enfin, des Pierre, des Louis, des Jean et c’est amusant, et parmi les préfets ils étaient tous de la même couleur. Je vous laisse la deviner. »

Encore un extrait d’Immigration-intégration : le langage de vérité : « Les Français se sentent aujourd’hui apatrides sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres. Pour qu’ils reprennent confiance en eux et en l’avenir de la France, il est urgent qu’ils se réapproprient le droit élémentaire qui leur a été confisqué – celui d’exprimer et d’assumer ce que “Français” signifie dans leur tête, leur cœur, leur âme et surtout leur inconscient collectif ».

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[1] La Charte de la diversité en entreprise a été instituée en octobre 2004 (Jean-Pierre Raffarin). Elle comprend actuellement 3076 entreprises signataires.

[2] Jean-Paul Agon, « L’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume », propos recueillis par Nathalie Brafman et Stéphane Lauer, Le Monde, 13 juillet 2007.

[3] Propos tenus par Anne Lauvergeon lors du Women’s Forum à Deauville, Journal de France 2, 16 octobre 2009.

[4] La création de ce label « diversité » a été annoncée par le Président de la République dans son discours à l’École polytechnique sur l’égalité des chances. Ce label a été créé par décret le 17 décembre 2008.

[5] Lettre adressée par Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales à Thomas Hammarberg, commissaire aux Droits de l’homme au Conseil de l’Europe, rendue publique le 2 novembre 2010.

[6] Claude Lévi-Strauss, Didier Éribon, De près et de loin, Odile Jacob, 1988.

http://www.malikasorel.fr/archive/2011/05/01/les-francais-apatrides-sur-leur-propre-terre-celle-de-leurs.html

lundi 2 mai 2011

Les syndicats palestiniens encouragent aux échanges avec Israël

Les syndicats palestiniens ont encouragé le plus grand syndicat du secteur public de Grande-Bretagne, UNISON, à maintenir ses liens avec ses homologues israéliens.

Une délégation de fonctionnaires affiliés à l’Unison a visité Israël et les territoires palestiniens, à l’invitation de la Histadrout (syndicat des travailleurs israéliens).

Les Anglais ont expliqué que « les Palestiniens nous ont encouragé à travailler main dans la main avec la Histadrout, tout en nous demandant de lutter contre la politique du gouvernement israélien. (…) La Fédération générale palestinienne des syndicats, nous a expliqué que de cette manière, nous pourront faire pression sur eux (ndlr : les politiciens israéliens) pour prendre une position plus dure publiquement contre les habitations juives en Judée-Samarie ».

Eric Lee, le représentant du syndicat Unison pour Israël et les Territoires disputés, a aussi déclaré que les « syndicalistes palestiniens soutiennent régulièrement l’engagement de nos relations avec Israël et nous invite à créer des meilleurs liens avec les groupes israéliens ».

Une fois de plus, les Palestiniens réclament la fin du boycott raciste d’Israël… Il faut croire que les activistes anti-israéliens en Europe et aux États-Unis sont plus “palestiniens” que les arabes de Judée-Samarie eux-mêmes !

JSSNews

dimanche 1 mai 2011

"Les juifs ont de l'argent": UPDATE: Israël : 25% des survivants de la Shoah sous le seuil de pauvreté

Un rapport publié dimanche matin, la veille de la Journée de l’Holocauste, révèle que 60.000 des 208.000 survivants de la Shoah vivant en Israël, sont indigents, en dépit d’une augmentation de 160% de l’aide financière accordée aux survivants des atrocités nazies.

Le rapport, publié par la Fondation au Profit des Victimes de l’Holocauste, montre également que quelque 10% des survivants de l’Holocauste reçoivent des soins infirmiers quotidiens en plus d’une pension de la sécurité sociale.

Distribution de nourriture pour les survivants de la Shoah

Selon les données, quelque 13.000 survivants ont décédés en 2011, et le nombre de survivants devrait baisser de 30% d’ici 2015 (soit une estimation de 145.000 personnes).

Un récent sondage indique que 40% des survivants se sentent seuls et un nombre similaire de survivants de la Shoah disent toute leur difficulté de quitter leur maison pour aller faire des courses et acheter à manger.

Quelque 20% des survivants souffrent du froid en hiver et manque d’équipements appropriés pour apporter de la chaleur dans leur appartement, tandis que 5% ont déclaré souffrir de pénurie de nourriture. La moitié des survivants de l’Holocauste ont dit avoir besoin d’une aide financière plus importante et 30% de ces personnes disent également avoir besoin d’une infirmière de manière quotidienne.

« Après avoir travaillé avec les survivants pendant trois ans, je peux dire avec certitude que l’État n’aide pas assez. Certaines victimes de l’Holocauste ont besoin de lutter pour être reconnus comme victimes. Nous devons nous rappeler qu’ils sont trop fatigués pour lutter contre la bureaucratie. La jeune génération ne nous pardonnera pas de ne pas aider nos pères victimes des plans nazis », explique le directeur de l’étude.

JSSNews

« Le Système Octogon » : Arte, la censure et le trésor des nazis

De Konrad Adenauer à Helmut Kohl, la CDU, parti chrétien-démocrate majoritaire dans l'Allemagne d'après-guerre, aurait bénéficié de financements occultes provenant du trésor caché des nazis. Le 1er juin, Arte diffusera « Le Système Octogon », documentaire signé Jean-Michel Meurice qui − censure oblige − dormait depuis trois ans sur les étagères poussiéreuses de la chaîne franco-allemande.

L'affaire remonte à 2007. Cette année-là, Jean-Michel Meurice soumet à Arte son projet. Aux côtés du réalisateur, les deux journalistes d'investigation Fabrizio Calvi et Franck Garbely y étayent la thèse selon laquelle l'Union chrétienne démocrate (CDU), parti de Konrad Adenauer, aurait bénéficié du système de financements occultes mis en place par les nazis.
Blanchi en Suisse, l'argent des nazis revient pour financer la CDU

Ce système reposant sur une société écran du nom d'Octogon, et dont le fonctionnement est raconté par le menu dans le documentaire, comme on peut le voir dans l'extrait repris par Telerama.fr :

« Le processus de lavage d'argent était tout simple. L'entreprise donne de l'argent, qui est transféré par des voies détournées en Suisse.

Là, officiellement, il est dépensé dans un but d'intérêt général inventé de toutes pièces, 10% sont soustraits au passage et le reste est récupéré par les trésoriers du parti conservateur ».

Le sujet est délicat mais porté par un collaborateur de longue date, et la chaîne valide le projet sans plus d'hésitation.
« Ils m'ont demandé une foule de corrections que j'ai refusées »

Le documentaire est donc tourné, programmé pour septembre 2008, puis… déprogrammé. Jean-Michel Meurice, qui n'a pas eu droit à la moindre explication, tombe des nues :

« Tout ça s'est fait dans le non-dit, comme si on pouvait poser le documentaire sur une étagère et l'étouffer. Mais on n'est pas dans un système soviétique. »

Le silence dure, Jean-Michel Meurice finit par comprendre que c'est la branche allemande de la chaîne qui bloque la diffusion. « Le Système Octogon » dérange, les historiens allemands montent au créneau. C'est le début d'une (très) longue période de négociations. Jean-Michel Meurice se souvient :

« Un envoyé du siège strasbourgeois venait régulièrement me voir pour me dire que l'on pourrait couper ci ou couper ça, ou bien mettre un carton [un texte affiché à l'écran, ndlr] disant que tout ça est faux, enfin des choses qui étaient inacceptables, une foule de corrections que j'ai toujours refusées. »

« Une thèse contrebattue par les études réalisées depuis »

Pendant ce temps, Arte justifie cette déprogrammation comme elle peut. Invité, le 8 février, à une projection-débat organisée par la Scam, Victor Rocaries, directeur de la gestion d'Arte France, prend la parole :

« Il n'est pas acceptable que le nom d'Arte soit associé à un acte de censure. Nous ne l'avons jamais fait et nous avons toujours au contraire favorisé le documentaire d'investigation.

Pourtant, cette fois, c'est vrai, nous avons décidé de ne pas diffuser ce film.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il nous est apparu que la thèse véhiculée par le film − en gros, que l'argent nazi, caché en Suisse et au Liechtenstein, a permis de financer les campagnes de la CDU et des autres partis politiques allemands − nous paraît contrebattue par les études historiques réalisées depuis […].

Il n'est pas pour nous possible de dire en Allemagne que le financement des partis politiques allemands de l'après-guerre a été le fait des trésors cachés des nazis. Voilà pourquoi nous avons décidé de ne pas diffuser ce film. »

Il aura finalement fallu attendre mars 2011, et l'arrivée de Véronique Cayla à la tête de la branche française de la chaîne, pour que « Le Système Octogon » réapparaisse dans les grilles de diffusion. De quoi augmenter l'animosité de Jean-Michel Meurice à l'égard de l'ancien président d'Arte France :

« Jérôme Clément n'a pas voulu s'occuper sérieusement de cette affaire embêtante. Ce n'est pas un homme connu pour son grand courage, donc il a préféré laisser ça sous le tapis. J'en avais parlé, je lui ai réécrit à plusieurs reprises, mais il ne répondait plus. »

Les accusations contre Helmut Kohl finalement supprimées

Une issue favorable, ou presque. Car − la diffusion a un prix − c'est une version expurgée du « Système Octogon » que découvriront les téléspectateurs français et allemands le 1er juin. En effet, dans sa version originale, le documentaire faisait le rapprochement entre le financement, dans l'immédiat après-guerre, de la CDU d'Adenauer par l'argent nazi et l'affaire des caisses noires de Kohl.

Le commentaire expliquait :

« Helmut Kohl est maintenant au sommet de la CDU […] les méthodes de financement n'ont pas changé et continuent grâce au système construit trente-cinq ans plus tôt. »

« On a reconduit l'ancien système avec de nouveaux protagonistes, de nouveaux trésoriers, une nouvelle banque, mais les donateurs étaient toujours les mêmes […] il n'y avait que le trésoriers, les acteurs, les personnes qui récoltaient les fonds, il n'y avait que ça qui changeait. »

Rajoutée à la demande de la chaîne qui voulait « actualiser » le propos du film, cette partie sur l'implication du chancelier de l'Allemagne réunifiée dans cette affaire ne figurera pas dans la version finale du documentaire.

En tout, c'est près d'une dizaine de minutes de film qui auront été coupées, et ce sur les conseils du grand historien Marc Ferro :

« Arte m'a demandé ce que j'en pensais. J'ai donné un avis favorable quant au fond, mais critique quant aux imprudences de la réalisation : au lieu de s'arrêter à l'époque d'Adenauer, Jean-Michel Meurice a voulu montrer que les successeurs à la CDU avaient aussi utilisé cet argent.

J'ai donc dit que c'était un piège à procès. Ça me semblait de l'acharnement, donc j'ai recommandé que l'on coupe la fin et que l'on ne parle pas de Kohl. »

Conscient d'avoir fait « un amalgame qui pouvait laisser croire qu'il y avait eu une relation entre Kohl et l'argent nazi », Jean-Michel Meurice n'a pas contesté la coupe, déplorant « un manque de professionnalisme de la part d'Arte » bien plus que « l'acte de censure » en tant que tel.
« Le film lève le tabou sur l'intégrité du chancelier Adenauer »

Mais ce n'est pas simplement ces quelques minutes qu'avaient incriminé les historiens allemands. En effet, à en croire Marc Ferro, au-delà de Kohl, la façon dont le documentaire révèle les accointances de Konrad Adenauer avec les nazis a dérangé les spécialistes germaniques :

« Les historiens allemands ont sorti leurs épées en voyant qu'on s'en prenait à Adenauer […] Je pense que ils se soulevaient parce que le film lève un tabou, après Hitler et le nazisme, Adenauer c'était l'intégrité, la pureté. Entacher Adenauer, c'était entacher toute l'Allemagne. C'était un film sacrilège. »

Au travers de la figure emblématique d'Adenauer, premier chancelier de la République fédérale d'Allemagne, « Le Système Octogon » aborde frontalement le problème de la non-dénazification dans l'Allemagne d'après-guerre, comme le souligne Jean-Michel Meurice :

« Il n'y a jamais que dix-neuf personnes qui ont été condamnées à Nuremberg, alors qu'il y a des millions d'Allemands qui ont été derrière Hitler. Ce n'est pas seulement l'affaire de dix fanatiques. »

Ce qui dérange, c'est que sa thèse s'appuie sur « le fait qu'Adenauer ait reconstruit l'Allemagne de l'Ouest avec essentiellement des nazis, et en faisant feu de tout bois avec la corruption », dit le réalisateur :

« Toute la structure administrative de l'Allemagne nazie a continué de fonctionner après la guerre » : selon lui, c'est ce que les historiens allemands – eux aussi victimes d'un héritage trop lourd à porter – se refusent à entendre.


L'existence d'une réunion sur Octogon en 1944 contestée

Ces derniers nient ainsi en bloc certains éléments clés du documentaire comme, par exemple, l'existence de la fameuse réunion de Strasbourg durant laquelle aurait été mis en place, à l'été 1944, le système Octogon.

Ce à quoi Jean-Michel Meurice répond :

« Ils disent que la fameuse réunion de 44 n'a pas existé ? Mais nous, on a des documents très sérieux alors il faut voir quels documents ils ont. On a un rapport écrit par l'un des participants, qui était un agent secret travaillant pour les services français. C'est la note que l'on retrouve dans les archives américaines. »

Le 1er juin, la diffusion du documentaire sera suivi d'un débat au cours duquel les pros et antis « Système Octogon » pourront s'expliquer. Débat auquel Jean-Michel Meurice ne participera pas. Mais qu'importe, le réalisateur est sûr de lui :

« Tout est vrai, c'est de l'investigation rigoureuse, toutes les sources sont vérifiées, croisées, il y a toute la rigueur du journalisme d'investigation. L'histoire, c'est l'histoire et je n'invente rien. »

http://www.rue89.com/tele89/2011/04/30/le-systeme-octogon-arte-la-censure-et-le-tresor-cache-des-nazis-201530