samedi 31 juillet 2010

Les familles sont de retour à Paris

(...) Autre explication: la contribution de l’immigration dans ce sursaut familial. Selon l’Observatoire des familles parisiennes, "les familles, dont la personne de référence est de nationalité étrangère, représentent plus d’une famille parisienne sur cinq (22 %). Ce que confirme l’état civil: en 2004, 12.800 enfants nés à Paris (40% de l’ensemble des naissances domiciliées) ont au moins un parent de nationalité étrangère."
(...)

JDD

jeudi 29 juillet 2010

La Bulgarie soutient la politique de la France à l'égard des Roms

AFP

Le gouvernement bulgare et des dirigeants roms de Bulgarie ont apporté jeudi leur soutien au durcissement de la politique française envers les Roms, suscitant des critiques de la part de militants des droits de l'Homme.

"La Bulgarie et la Roumanie font des efforts conjoints pour rapatrier les Roms qui ont enfreint la loi en France", a déclaré aux journalistes le ministre de l'Intérieur bulgare, Tsvetan Tsvetanov.

Les autorités françaises ont décidé mercredi de durcir leur politique à l'égard les Roms à l'issue d'une réunion de crise convoquée par le président Nicolas Sarkozy pour examiner les "problèmes que posent le comportement de certains" parmi les Roms et les "gens du voyage".

M. Tsvetanov a indiqué que des échanges d'informations étaient déjà en cours entre Sofia et Paris pour déterminer le nombre et l'identité des délinquants dans la communauté rom et les expulser de France.

"Nous avons demandé à la France des informations supplémentaires sur le sujet, mais par principe nous partageons l'idée que tous les citoyens doivent respecter la loi du pays dans lequel ils habitent", a déclaré la porte-parole du ministère bulgare des Affaires étrangères, Vessela Cherneva.

Les militants de la cause rom ont critiqué l'action du gouvernement français, la jugeant discriminatoire. Le Centre européen pour les droits des Roms (ERRC), basé en Hongrie, demande dans un communiqué que soit mis fin à des "plans qui pourraient mener à des violations flagrantes des droits de l'Homme envers ces groupes marginalisés".

Le gouvernement français s'est cependant adjugé le "soutien inconditionnel" du parti bulgare Euroroma, représentant la communauté rom, qui a salué l'action de Nicolas Sarkozy dans un communiqué adressé à l'ambassade de France à Sofia et que l'AFP s'est procuré.

"Personne n'a le droit d'abuser de la tradition de relations multi-ethniques tolérantes en France", a souligné le leader d'Euroroma, Tsvetelin Kanchev.

"Il est temps d'appeler un chat un chat (...) Nous demandons que les délinquants soient traités de manière encore plus stricte, notamment ceux impliqués dans le proxénétisme", a-t-il ensuite déclaré à l'AFP.

Catalogne: L'indépendance n'est désirée que par 16,2 % des personnes consultées.

A la question "Quelle serait la meilleure forme de gouvernement pour la Catalogne actuellement ?" 47 % des Catalans consultés ont répondu qu'ils souhaitaient plus d'autonomie dans une Espagne fédérale. Publiée par El Periódico de Catalunya, l'enquête, réalisée par le cabinet barcelonais GESOP, révèle par ailleurs que 40,6 % des sondés se sentent aussi catalans qu'espagnols. L'indépendance n'est désirée que par 16,2 % des personnes consultées.

mardi 27 juillet 2010

USA: le réchauffement climatique pourrait favoriser l'immigration mexicaine

AFP

WASHINGTON - Le réchauffement climatique pourrait pousser davantage de Mexicains, jusqu'à sept millions, à émigrer vers les Etats-Unis à la recherche d'un travail d'ici 2080 en raison de la baisse des récoltes dans leur pays, affirme une étude publiée lundi.

"Selon les différents scénarios de réchauffement et le niveau d'adaptation atteint (...) le changement climatique peut provoquer l'émigration d'entre 1,4 million à 6,7 millions de Mexicains, soit entre 2% et 10% de la population actuelle âgée de 15 à 65 ans, du fait du déclin de la productivité agricole", estime l'étude.

Les chercheurs, menés par Michael Oppenheimer de l'école Woodrow Wilson d'affaires internationales de l'université de Princeton, ont quantifié la sensibilité au changement climatique en terme d'émigration.

Dans le pire des cas, si les températures devaient monter en moyenne d'un à trois degrés celsius d'ici 2080 et si les méthodes de cultures n'étaient pas modifiées pour s'adapter à cette hausse des températures alors que la pollution atmosphérique ne décroît pas, alors le rendement des cultures au Mexique tomberait de 39% à 48%, prévoit l'étude.

"Dans ce cas, la hausse de l'émigration à partir du Mexique représenterait entre 7,8% et 9,6% de la population", affirment ces travaux publiés dans les "Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States".

"Si l'on utilise les chiffres de la population mexicaine actuelle de 70 millions d'individus âgés d'entre 15 et 65 ans, ce pourcentage correspond à entre 5,5 millions et 6,7 millions d'émigrants", précise le texte.

L'étude se concentre sur le Mexique parce que "c'est l'une des plus importantes sources d'immigration (...) et parce qu'il subit des changements de températures suivant les régions", ajoutent les chercheurs.

Mais ces conclusions sont aussi valables pour de nombreux pays d'Afrique, d'Asie du sud, d'Amérique latine et même d'Australie, prédisent les auteurs.

Afrique: Des enfants accusés de sorcellerie

Merveilleuse Afrique
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Un rapport de l'Unicef cité par le site All Africa indique que de plus en plus d'enfants, en Afrique subsaharienne, sont accusés de sorcellerie. Les enfants qui sont stigmatisés ainsi sont, en majorité, des orphelins, des enfants des rues, des albinos, des handicapés ou des autistes. Néanmoins, les enfants particulièrement doués sont aussi désignés comme sorciers. Dans son rapport, l'Unicef affirme que les pays où les enfants sont le plus accusés de sorcellerie sont l'Angola, le Bénin, le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo (RDC) et le Nigeria
JDD

lundi 26 juillet 2010

L’appel de l’étranger reste en vogue en Chine

Malgré les progrès économiques de la Chine ces dernières années, les Chinois sont de plus en plus nombreux à quitter le pays, selon un récent rapport sur les migrations de l’OCDE.

L’appel de l’étranger reste en vogue en Chine, si l’on en croit le trente quatrième rapport sur les perspectives des migrations internationales publié par le Système d’Observation Permanente des Migrations (SOPEMI) de l’OCDE la semaine dernière.

Premier constat : la Chine est, en nombre, le pays qui envoie le plus d’émigrants à l’étranger. Dans le total des migrations observée dans les pays de l’Organisation de Coopération et le Développement Economique, elle représente 10% des flux en tant que pays d’origine. En comparaison, l’Inde est à moins de 5%.

Certes, cela n’est guère surprenant compte tenu de la taille de la population totale chinoise.

Mais par rapport aux flux observés à la fin des années 1990, la Chine est parmi les pays qui ont connu la plus forte augmentation du nombre de départs, avec la Colombie, le Maroc et la Roumanie.

Ainsi, alors que 144 000 personnes quittaient la Chine chaque année entre 1995 et 1999, en 2008 ils étaient 539 000, soit presque le quadruple. En pourcentage du nombre total d’émigrés dans l’OCDE, la Chine est passée de 4,9% à 9,8% sur la même période.

Dans 15 des 31 pays de l’OCDE, dont la France, les Chinois sont la première communauté d’immigrés en nombre.

Les destinations des émigrants Chinois sont multiples, selon le rapport. 20% sont partis vers l’Europe, 15% vers les Etats-Unis et 11% vers l’Australie, le Canada ou la Nouvelle Zélande. La moitié des personnes restées en Asie ont choisi le Japon ou la Corée.

Les immigrés clandestins chinois sont également présents dans tous les pays de l’OCDE. Aux Etats-Unis, de plus en plus de Chinois sont arrêtés pour avoir tenté d’immigrer illégalement par la frontière mexicaine. En Janvier dernier, un article du New York Times rapportait que la police des frontières avait arrêté 281 chinois entre octobre et décembre 2009.

Toujours aux Etats-Unis, les Chinois forment le groupe le plus important à immigrer en tant que demandeurs d’asile, devant le Salvador.

La Chine est par ailleurs toujours et encore confrontée à un véritable phénomène de fuite des cerveaux, que l’amélioration des conditions de vie globale ne semble pas avoir endigué.

Ainsi, alors que le nombre d’étudiants chinois à partir étudier hors des frontières de l’empire du milieu augmente en permanence ( 30,8% d’augmentation moyenne sur les treize dernières années pour les étudiants chinois en France), ils sont encore beaucoup à ne pas revenir.

« Selon les statistiques officielles, seul un tiers des 220 000 étudiants partis à l’étranger depuis 1979 sont revenus au pays », a expliqué Ronald Skeddon dans un article du Journal of International Affairs.

Cette préoccupante fuite des cerveaux, qui semble donc continuer malgré les efforts législatifs déployés pour faire revenir les élites parties vivre à l’étranger a récemment fait l’objet de débats dans plusieurs médias chinois.

Mais si le gouvernement prend des mesures pour séduire et ramener au bercail ses « cerveaux » exilés, avec l’instauration d’avantages significatifs pour les Haigui (« tortues de mer », surnom donné aux personne ayant étudié à l’étranger et étant revenues), il ne fait rien pour inciter les autres à revenir.

http://lereporter.net/le-nombre-de-chinois-qui-partent-vivre-a-letranger-augmente/

samedi 24 juillet 2010

Brasil permanece um dos mais desiguais do mundo

Brasil permanece um dos mais desiguais do mundo, apesar de progresso, diz ONU

Relatório de agência da ONU mostra que na América Latina só Haiti e Bolívia ficam piores em cálculos de índice de desigualdade.

Apesar dos progressos sociais registrados no início da década passada, o Brasil continua entre os países mais desiguais do mundo, segundo atesta um relatório do Programa das Nações Unidas para o Desenvolvimento (Pnud).

(...)

http://g1.globo.com/brasil/noticia/2010/07/brasil-permanece-um-dos-mais-desiguais-do-mundo-apesar-de-progresso-diz-onu.html

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A América Latina se mantém como a região mais desigual do mundo, pois dez dos 15 países com maior disparidade do planeta ficam nesta região.

http://g1.globo.com/mundo/noticia/2010/07/america-latina-concentra-10-dos-15-paises-mais-desiguais-diz-relatorio.html

vendredi 23 juillet 2010

Stallone sobre o Brasil

"Você pode explodir o país inteiro e eles vão dizer ‘obrigado, e aqui está um macaco para você levar de volta para casa’.”

http://g1.globo.com/pop-arte/noticia/2010/07/stallone-faz-comentario-politicamente-incorreto-sobre-filmar-no-brasil.html

MOUHAHAHAHA

jeudi 22 juillet 2010

Des migrants africains qui tentent de gagner Israël sont froidement abattus. Par des policiers égyptiens.

Dans le Sinaï, des migrants africains qui tentent de gagner Israël sont froidement abattus. Par des policiers égyptiens.

Chaque jour, de nombreux réfugiés originaires d'Afrique subsaharienne tentent de rejoindre clandestinement Israël depuis l'Egypte, en traversant la frontière dans le Sinaï. Parmi ces demandeurs d'asile qui fuient le Soudan ou les horreurs du Darfour, la rumeur a longtemps affirmé que l'Etat juif réservait un bon accueil. En réalité, la politique israélienne s'est durcie en la matière.

Mais le flot de migrants, lui, reste entier: ils seraient jusqu'à 1500 à tenter l'aventure chaque mois, selon Khalil Sawarka, un activiste bédouin du Nord- Sinaï. Or les gardes-frontières égyptiens auraient tué des dizaines de ces candidats à l'exil, selon un récent rapport de Human Rights Watch (HRW), une organisation de défense des droits de l'homme. La plupart des victimes venaient du Soudan ou d'Erythrée, voire d'Afrique de l'Ouest ou centrale. La plus jeune avait 7 ans.

Des accords avec les passeurs

"L'Egypte a le devoir de protéger ses frontières", assure au Caire le ministère des Affaires étrangères. "Les migrants ne sont accompagnés de personne qui puisse constituer une menace, rétorque Bill Van Esveld, le rapporteur de HRW. Beaucoup d'Européens de l'Est franchissent aussi cette frontière, mais seuls les Africains se font tirer dessus."

Selon Khalil Sawarka, la réalité est encore plus sordide: "Les policiers sont trop peu nombreux. Ils s'entendent avec les passeurs, qui leur livrent dix migrants et en font passer cinq, ou l'inverse. Parmi ceux qu'ils appréhendent, ils décident ensuite s'ils les tuent, les tabassent ou se contentent de les arrêter."

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/la-sanglante-frontiere-entre-l-egypte-et-israel_907857.html

mercredi 21 juillet 2010

Mugabe frappe toujours ferme sur les Blancs

Afrique: terre de tolérance...
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Ils ne sont plus que 300 fermiers blancs au Zimbabwe. Une espèce en voie de disparition. «Chaque jour, j’ai peur que ce soit le dernier que je passe sur mes terres», raconte Peter (1), 36 ans, dernier fermier blanc de sa bourgade située au sud de la capitale, Harare. Ses douze voisins ont été expulsés. Jadis, il était le plus grand producteur de tabac du pays. Aujourd’hui, il tire mollement sur sa cigarette. En un an, il a perdu 20 kilos et la moitié de ses terres. Il a été traîné 54 fois au tribunal et s’est ruiné en frais de justice. Mais il ne baisse pas les bras. Quelque chose commence à bouger.

Des dizaines de sympathisants du président Robert Mugabe ont quitté, début juillet, trois fermes détenues par Heinrich von Pezold, un Allemand. Et ce à la suite de menaces claires de suspension d’un crédit de 20 millions de dollars (15,5 millions d’euros), faites par Berlin. C’est la première fois qu’une pression diplomatique réussit au Zimbabwe, depuis la «réforme agraire» lancée en 2000. Cette politique menée par Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1981, a consisté à confisquer leurs fermes à 4 500 Blancs, descendants de colons britanniques et autres Européens, sans aucune forme de compensation. A la clé, la ruine de l’agriculture, sur laquelle reposait l’économie du pays.

En février 2009, un homme est arrivé chez Peter. Avec six camarades armés, se présentant comme d’anciens soldats, ils se sont installés dans l’une des deux fermes de sa propriété. C’était celle de son père, où il est lui-même né. Les envahisseurs ont saccagé la récolte de tabac qui séchait dans les hangars. «Il y en avait pour des centaines de milliers de dollars américains», précise Peter, les larmes aux yeux.

Depuis, il lui faut cohabiter avec ce voisin encombrant. «Je lui ai donné une partie de ma récolte de citrons pour qu’il reste tranquille. Mais en septembre, trente types armés sont arrivés chez moi et ont cassé mon système d’irrigation. Ils sont revenus hier. Je suis sûr qu’ils vont voler la nouvelle récolte de tabac. Il y en a pour un million de dollars…» Dans cet Etat de non-droit qu’est devenu le Zimbabwe, aucun recours n’est possible devant les tribunaux. Les juges du pays ont tous eu droit à leur ferme, profitant de la réforme agraire. Le nouveau voisin de Peter, pourtant, n’est pas un homme de pouvoir. «C’est un type qui sort de prison et qui a tenté sa chance, raconte le fermier. Je n’avais jamais eu de problème avant, parce que je n’ai jamais soutenu l’opposition.»

Ne pas s’immiscer dans la politique, ce serait donc le secret pour garder sa ferme. «Ce serait du suicide de s’impliquer», explique Ajs Kirk, producteur de lait et de bétail, d’origine danoise. Son exploitation fonctionne encore, comme si, derrière la barrière en bois, le pays n’avait pas sombré dans le chaos. Sur ses 1 300 hectares, dix milles vaches paissent l’herbe grasse. Une épée de Damoclès n’en reste pas moins suspendue au-dessus de la propriété. «Evidemment, des milices sont déjà venues, se souvient Ajs Kirk. Ils m’ont traîné le long des barbelés, m’ont frappé, ils hurlaient. Mes voisins ont eu peur et ont tout abandonné. Mais ce sont de vulgaires intimidations.» Si ce fermier est toujours sur ses terres, c’est grâce à ses ouvriers agricoles, dit-il. Leurs habitations sont soignées. Les 500 personnes qui y vivent ont toutes l’eau courante et l’électricité, et le propriétaire a fait construire une école. Tous les managers sont noirs. Dans la ferme, on se déplace avec des VTT dernier cri sur les pistes de terre. «Certains de mes collègues disent qu’ils traitaient bien leur personnel, comme on traite bien ses chiens. S’ils sont malades, on les soigne : on les emmène chez le vétérinaire. Mais il faut plus que ça pour installer un respect mutuel et que ces gars puissent nous défendre, le jour où la ferme sera envahie.»

Son cousin possédait l’une des exploitations voisines. Le jour où un homme de l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), le parti au pouvoir, est venu la saisir, Ajs Kirk s’est rendu sur place pour tenter de l’en dissuader. «Il m’a répondu que sa famille travaillait autrefois dans la ferme, et que l’ancien propriétaire, mon oncle, les fouettait depuis son cheval. Il volait donc cette ferme par esprit de vengeance. Je n’ai pas su quoi répondre.» Avec la réforme agraire, Robert Mugabe a de nouveau divisé le pays, l’ancienne Rhodésie ségrégationniste, selon des lignes raciales. Les Noirs sont considérés comme de «vrais Zimbabwéens», tandis que les Blancs ne sont que des «résidus de colons» qui doivent quitter l’Afrique.

Grâce à ses connexions politiques, Ann (1), une femme noire, a pris possession d’une ferme à une centaine de kilomètres de la capitale. L’emplacement parfait pour aller passer un week-end à la campagne. Sans emploi, elle fait partie de ces «fermiers du portable» qui veillent à leur exploitation par téléphone, depuis Harare. Elle présente la réforme agraire comme le début d’une révolution contre le néo-colonialisme, qui s’étendra bientôt à tout le continent africain. Elle admet toutefois que les dernières saisies de fermes sont davantage le fait de pilleurs et d’opportunistes. «Il faut être honnête. Ceux qui voulaient vraiment une ferme l’ont depuis longtemps. Cela fait dix ans, maintenant…»

Voix. Le plus important, pour le régime Mugabe, est de gagner les élections en s’assurant le vote des travailleurs agricoles. Peu importe que l’économie soit en crise, que le taux de chômage dépasse les 70% et qu’un quart de la population ait quitté le pays, pour aller chercher subsistance en Afrique du Sud.

(...)

«Bientôt, nous n’existerons plus», explique Deon Theron, le président du syndicat agricole, qui n’a pas perdu le sourire pour autant. «La loi nous oblige à accrocher un portrait de Robert Mugabe dans nos locaux. Voici le mien.» Il lève l’index : au-dessus de sa tête, un crâne de babouin.

(1) Les prénoms ont été changés, à la demande des personnes interrogées.

http://www.liberation.fr/monde/0101647668-mugabe-frappe-toujours-ferme-sur-les-blancs

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21 juillet

Depuis hier, l’armée a dû être appelée en renfort dans le township de Kya Sands, au Nord de Johannesburg, en Afrique du Sud. Une vague de violence dans la nuit a fait au moins 11 blessés et détruit plusieurs dizaines de magasins. S’il est encore difficile de distinguer la part de xénophobie et celle de simples actes criminels, entre rumeurs et réelles menaces, les autorités sont inquiètes. En 2008 déjà, plus de 62 étrangers avaient trouvé la mort dans une vague de violence similaire.

Depuis plusieurs semaines, la rumeur enfle : la fin de la Coupe du Monde marquera le début de nouvelles violences xénophobes à travers le pays. Cette rumeur s’est trouvée en partie vérifiée au lendemain de la fin de la compétition, la police ayant dû intervenir dans des townships du Cap, suite à des menaces et des attaques visant des immigrés.

Les travailleurs immigrés – avant tout zimbabwéens, mozambicains ou somaliens - sont traditionnellement accusés de prendre les emplois des Sud-Africains et d’être responsables de l’augmentation de la criminalité. Ils sont donc régulièrement menacés et confrontés à des violences.

Mais les tensions sont tout particulièrement fortes actuellement, poussant des milliers d’étrangers à quitter le pays. Lundi, le gouvernement zimbabwéen a même annoncé l’ouverture d’un camp au poste frontière de Breitbridge pour accueillir ses ressortissants fuyant l’Afrique du Sud. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est également inquiétée de la situation : « Durant la dernière semaine de la Coupe du monde, le trafic pour traverser la frontière a été marqué par la présence de camions chargés de meubles et d’autres objets de ménage, indiquant que ces gens prévoient des flambées de violence xénophobe et envoient leurs biens au Zimbabwe pour réduire les pertes et pour leur permettre de quitter plus rapidement le pays si nécessaire ».

Après le succès du Mondial, les autorités souhaitent à tout prix garder la situation sous contrôle. Dimanche, à l’occasion de l’anniversaire de Nelson Mandela, le président Jacob Zuma a appelé ses concitoyens à conserver « l’esprit d’unité africaine » qui régnait pendant la Coupe du Monde. Mais cela ne rassure pas pour autant les travailleurs immigrés qui s’attendent à de nouvelles attaques.

http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article3726

L'Amérique, nouvelle conquête de l'Ouest des Chinois

lepoint.fr

Même à Princeton, ville universitaire réputée pour son ouverture sur le monde, cela a créé un choc : cette année, les classes d'allemand du lycée ont fermé. Définitivement. À leur place, des cours de mandarin sont programmés en première ou seconde langue pour les lycéens préparant leur diplôme de fin d'études secondaires, l'équivalent du bac. Si les étudiants américains "wasp" (white anglo-saxon protestant), autrement dit les blancs descendants des pères fondateurs de l'Amérique, vont désormais privilégier l'étude du chinois à celle d'une des principales langues européennes des affaires, c'est évidemment parce que le business se fait désormais avec Singapour ou Shanghai, plus qu'avec Francfort, Paris ou même Londres.

Mais c'est aussi un reflet de l'afflux spectaculaire de Chinois, notamment issus de la deuxième génération, dans les universités ou les postes à responsabilité. C'était déjà le cas sur la côte ouest, où des villes comme Seattle ou la canadienne Vancouver ont une proportion d'Asiatiques dans leur population qui dépasse largement, et depuis longtemps, celle des Noirs. Et la vague gagne maintenant la côte est. "Par l'excellence de leurs résultats universitaires, les qualités d'initiative, d'innovation, d'assiduité qu'ils manifestent, les Asiatiques sont en train de devenir dans le tissu conjonctif américain ce qu'était la communauté juive dans les années 1930 à 1950", juge une universitaire américaine qui enseigne justement à Princeton. Et la similitude est telle qu'ils ont une influence grandissante, même dans le domaine musical. Il faut s'y faire : les Leonard Bernstein d'aujourd'hui ont les yeux bridés.

Un apport qui pourrait commencer à poser des problèmes

Cette conquête de l'Ouest revue et corrigée à la sauce chinoise a une origine : une loi de 1965 révisant les conditions d'immigration très restrictives appliquées depuis 1924. Mais, au milieu des années 1960, les sénateurs et représentants pensaient que les critères retenus par leur nouveau texte (qualification professionnelle ou universitaire et présence d'un contact aux États-Unis) faciliteraient une immigration venant d'Europe de l'Est. En fait, ce sont des Asiatiques qui ont afflué : Japonais, Vietnamiens, Coréens et maintenant Chinois.

Certes, les États-Unis ont vu d'autres vagues d'immigration avant celle-là, et leur force, qui vient aussi de ce qu'ils sont un pays-continent, est précisément de savoir absorber ces nouveaux venus dans le melting-pot américain. Mais tout de même, cet apport, dont la deuxième génération vise d'abord l'élite, pourrait commencer à poser des problèmes : il semble que, sans le reconnaître officiellement, les universités américaines qui appliquent depuis 1978 le système de "l'affirmative action" pour faire place aux étudiants issus des minorités ont retourné ces règles à l'égard des trop nombreux dossiers de candidature d'étudiants asiatiques. Appelons un chat un chat. En bon français, on appelle cela faire de la discrimination.

L’écriture manuscrite des caractères chinois, une tradition en péril?

Conséquence de l'utilisation des téléphones portables et des ordinateurs, de plus en plus de jeunes Chinois oublient comment écrire à la main les caractères. Un phénomène massif qui inquiète la Chine, "civilisation de l'écrit".

Une tradition en voie de disparition Sur le sol dallé du parc Beihai, les caractères se tracent avec fluidité. Quand il empoigne le pinceau, sa main tremblante devient assurée. A 76 ans, Sheng Xinyun se rend tous les matins au parc pour tracer à l'eau des caractères sur le sol, inlassablement.

Pour lui, « c'est une gymnastique du cerveau ». Pour les autres retraités du parc, c'est un plaisir contemplatif. Mais pour les jeunes qui, en passant, lèvent une seconde le nez de leur Iphone, c'est une curiosité parmi d'autres. Une relique.

Eux ont d'autres préoccupations. Dans la capitale, la vie a bien changé depuis l'époque où Sheng Xinyun avait 20 ans. « Les jeunes, maintenant, ils sont trop occupés à travailler, raconte-t-il. Ils n'ont plus le temps de faire de la calligraphie».

Dans la Chine moderne des grands immeubles, il est bien vrai que la calligraphie n'a plus vraiment la cote, et que, comme les éphémères caractères de Sheng Xinyun disparaissent au soleil, elle s'efface devant les néons et les écrans qui prolifèrent dans le centre ville. Mais la perte d'intérêt des jeunes pour la calligraphie s'accompagne d'un phénomène plus inquiétant encore pour cette "civilisation de l'écrit" qu'est la Chine.

Les textos, bourreaux d'une partie de la civilisation chinoise?

Avec l'utilisation massive des téléphones portables et des ordinateurs, les nouvelles générations sont tout bonnement en passe d'oublier comment écrire les caractères. Et si des inquiétudes existent dans tous les pays sur le recul de l'orthographe au profit de « l'écriture texto », en Chine, le phénomène a une autre ampleur.

La langue chinoise n'est pas constituée de 26 lettres comme l'alphabet latin, mais de plusieurs dizaines de milliers de caractères uniques, que les Chinois ne maîtrisent qu'au prix de plusieurs heures d'exercices par jour pendant toute leur scolarité.

Mais malgré ces longues heures d'apprentissage, les caractères chinois sont si complexes que sans une pratique régulière, ils se font rapidement oublier.

Or, dans le pays qui envoie le plus de SMS au monde, la plupart des Chinois utilise quotidiennement sur les claviers un système d'écriture ne nécessitant que la connaissance du « pinyin », la romanisation phonétique du chinois.

Le processus est simple : il suffit, par exemple, de taper les sept lettres de « beijing » pour se voir proposer les caractères appropriés. Plus besoin de mémoriser les 13 traits qui constituent le nom de la capitale.

Génération « tibiwangzi »

Comme beaucoup de Chinois, Wang Fei fait les frais de cette transformation des usages.

A vingt-neuf ans, voila bien longtemps qu'il a quitté les bancs de l'école. « Je n'ai que très rarement besoin d'écrire à la main, raconte ce jeune cadre. Et quand cela m'arrive, il y a effectivement énormément de caractères dont je ne me souviens plus. Du coup, je les tape sur mon portable et je les recopie ! »

Le phénomène est assez récent, mais il s'est développé si massivement qu'il a déjà un nom : « tibiwangzi ». Littéralement« prendre stylo, oublier caractère ». (...)

http://www.aujourdhuilachine.com/article.asp?IdArticle=14479

mardi 20 juillet 2010

Violences: 25.000 tués à Rio en 3 ans

AFP

Près de 25.000 personnes sont mortes victimes d'actes de violence en trois ans dans l'Etat de Rio de Janeiro qui compte 17 millions d'habitants, selon les chiffres collectés par l'ONG Rio de Paz. Entre janvier 2007 et mai 2010, 19.839 assassinats ont été enregistrés, rapporte Rio de Paz qui cite des statistiques de l'Institut de sécurité publique.

L'ONG précise que 154 personnes sont mortes à la suite de leurs blessures, 709 après un vol et que 3.943 personnes ont été tuées lors d'opérations policières dans les favelas. En outre, 74 policiers militaires et 23 policiers civils ont été tués en service.

La violence urbaine est un problème endémique dans l'Etat de Rio, en particulier dans les zones pauvres comme les favelas où vivent plusieurs millions de personnes. C'est l'un des principaux sujets de préoccupation à six ans des jeux Olympiques de 2016 attribués l'an dernier à la "ville merveilleuse".

L'Etat de Rio est l'un des plus violents du Brésil, pays qui enregistre chaque année plus de 40.000 assassinats, soit un taux annuel de 23,8 homicides pour 100.000 habitants, selon des chiffres publiés en 2009 par le ministère de la Justice.

Paresseux, les Européens ?

Longues vacances, semaines courtes, retraites anticipées : aux Etats-Unis, les Européens ont la réputation d’être allergiques au travail. Rien de plus faux, souligne le Groene Amsterdammer, même si avec la crise, il faudra changer de train de vie.

"Les Européens sont-ils paresseux? Ou les Américains sont-ils fous ?" Voilà le titre d’un article d’opinion de la Banque centrale d’Angleterre de 2006. Le papier résumait parfaitement l’idée que les Européens travaillent en général moins que les Américains, qu’ils prennent plus de vacances, qu’ils sont plus souvent en arrêt maladie et qu’ils partent à la retraite plus tôt.

Pour savoir qui est réellement fainéant ou fou, il faut d’abord répondre à une autre question : pourquoi travaille-t-on ? L’économiste Thorstein Veblen a répondu à cette question en 1899 dans son ouvrage classique et sarcastique Théorie de la classe de loisir. Les gens ne travaillent pas seulement pour survivre, mais aussi pour montrer leur rang social, en se livrant à la "consommation ostentatoire" de biens socialement perceptibles comme des vêtements et des maisons.

L’idée qui est cultivée des deux côtés de l’océan veut que l’Europe a renoncé à cet irrationalisme : en Europe on lézarde tandis qu’aux Etats-Unis on gaze. De nombreuses statistiques soutiennent cette idée. Selon l’OCDE, un Américain travaille en moyenne 25 heures par semaine, contre seulement 17 heures et quelque pour les Belges, les Français et les Italiens. Les Néerlandais, les Italiens et les Allemands ont deux fois plus de vacances par an que les Américains. 43% des Américains entre 60 et 65 ans travaillent contre seulement 12% des Belges, Français et Italiens, et ainsi de suite. Evidemment cela génère des moqueries et des critiques des deux côtés de l’océan. Et, bien sûr, qui serait mieux placé pour critiquer la paresse des Européens de manière véhémente qu’un Britannique expatrié aux Etats-Unis, comme l’historien Niall Ferguson, dans son essai L’Ethique athée de la Paresse, Ou Pourquoi les Européens ne croient pas au Travail.

Peu d’analystes sérieux utilisent le terme "paresse"

Ce qui est plus étonnant, c’est que peu d’analystes sérieux utilisent le terme "paresse". La raison est simple. La paresse européenne paraît une explication attrayante pour les différences observées, mais les statistiques nous disent autre chose. "Le fait que les Européens travaillent moins n’est pas lié à de la paresse, mais à un échange volontaire", selon Andrew Moravcsik, politologue à Princeton et collaborateur de Newsweek. Le taux d’activité aux Etats-Unis biaise les statistiques. Les Etats-Unis ont connu un chômage plus faible qu’en Europe ces dix dernières années et moins de non-actifs. Il est donc logique que "l’Européen moyen" fasse moins d’heures.

Selon Moravcsik, "les Européens sont bien capables de travailler plus, mais ils choisissent de passer plus de temps libre en échange d’argent. Les économistes disent que cet échange est plus fréquent quand on s’enrichit. Les Américains sont l’exception à cette règle. Les Etats-Unis sont le seul pays développé et industrialisé où le temps de travail a énormément augmenté."

L’Européen fainéant est un personnage fictif

L’Européen fainéant a donc beau survivre dans l’imagination, en réalité c’est un personnage fictif. On pourrait dire la même chose de l’image venimeuse et démagogique que les médias et la classe politique de l’Europe de l’Ouest ne se gênent pas de laisser surgir ces derniers temps : l’Européen du Sud paresseux. Ce que les Américains reprochent aux Européens de l’Ouest, est identique à ce que ces derniers reprochent aux Européens du Sud. Mais cela n’a aucun fondement : les Espagnols, les Italiens et les Portugais en activité font beaucoup plus d’heures que les Néerlandais. Le problème en Europe du Sud n’est pas les actifs, mais le nombre élevé de non-actifs. "En Europe, beaucoup font endosser les coûts de leur temps libre par d’autres. Par exemple en réclamant, au nom de la justice sociale, des retraites anticipées pour lesquelles ils n’ont pas cotisés,. C’est une absurdité", estime Simon Tilford, économiste au centre de réflexion Centre for European Reform.

"A long terme, le modèle européen, dans lequel on échange de l’argent contre du temps libre, est en danger, ajoute Tilford. Cet échange doit être soutenu par une source stable de croissance économique, qui est aujourd’hui absente. Pendant longtemps, la productivité européenne a augmenté. Quand cela a pris fin petit à petit, certains pays ont financé leur croissance avec des emprunts, d’autres en augmentant leur exportation. Mais ce sont des manières de générer de la croissance au détriment d’autres personnes, elles ne représentent pas de véritable solution pour l’Europe. Les gouvernements ne stimulent pas non plus la croissance : ils sont tous en train de faire des économies. La solution doit donc venir de la productivité. Si les Européens arrivent à accroître leur productivité, ils pourront continuer à cultiver leur amour du temps libre."

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Allemagne

Le charme discret du chômage

La presse allemande a récemment découvert un groupe "d'éternels chômeurs" qui vivent aux dépends de l'Etat depuis des décennies, rapporte Gazeta Wyborcza. Le quotidien de Varsovie souligne que certains d'entre eux reçoivent jusqu'à 1085 euros par mois, ce qui leur suffit largement à se nourrir et se loger, tout en leur permettant de s'offrir des loisirs, ou même de courtes vacances le long de la Baltique.
Cela fait vingt ans qu'Arno Dübel, 54 ans, ne travaille plus. Il reçoit chaque mois un chèque de 359 euros et l'Etat se charge de régler le loyer de son appartement deux-pièces à Hambourg. Selon lui, le chômage n'a que des avantages : il ne suit les ordres de personnes, évite tout stress et n'a pas à se réveiller tôt. Mais comment occupe-t-il donc ses journées ? Il fait ses courses à Lidl, promène son chien, regarde la télévision. "Le travail est merveilleux quand ce sont les autres qui le font. Ce n'est pas mon truc", explique M.Dübel avec une honnêteté débordante. Rien d'étonnant à ce que le quotidien Bild l'ai surnommé "le chômeur le plus culotté". D'après le quotidien de Varsovie, de nombreuses personnes seraient dans son cas en Allemagne.

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/296481-paresseux-les-europeens

dimanche 18 juillet 2010

Suisse: Les Arabes sont quand même venus

Les touristes du Moyen-Orient représentent un marché de près de 250 millions de francs. L'initiative sur les minarets ne les a pas retenus cette année.

On nous promettait la ruine de l'hôtellerie genevoise en cas de oui à l'initiative contre les minarets.Depuis deux semaines, les touristes du Golfe arrivent et ne semblent pas se souvenir du vote le plus émotionnel de 2009


Ils sont là depuis deux semaines déjà. Les riches touristes du Golfe et du Moyen-Orient sont arrivés avec un peu d'avance, cette année.

Selon Suisse Tourisme, de nombreux vols vers la Suisse sur des compagnies saoudiennes sont même déjà complets depuis plus de trois mois, ceux de compagnies européennes, depuis plus d'un mois.

Autre indice, et pas des moindres, l'imposante flotte de la famille royale d'Arabie saoudite repose depuis quelques jours sur le tarmac de Cointrin. Le roi, qui a refusé de se rendre aux festivités du 14 Juillet à Paris, serait présent à Genève.

A les voir débarquer de leur avion privé ou des compagnies de luxe, c'est tout Genève qui a poussé un grand soupir de soulagement. Sur toutes les nuitées achetées en Suisse par des clients du Moyen-Orient, plus de 40% concernent Genève, où ce marché représente près de 250 millions de francs.

«Mais cette saison tout va bien, assure Michel Perret, directeur de l'Hôtel Intercontinental. Ce mois de juillet est aussi bon, si ce n'est meilleur, que l'année dernière.» 2009 avait été une année mitigée par rapport au record de 2008.

Des augures démentis

Les milieux du tourisme redoutaient que, ajouté à la crise, se réalise un sinistre oracle, maintes fois répété depuis le 29 novembre 2009: suite à l'acceptation de l'initiative interdisant la construction de nouveaux minarets, les clients musulmans vont bouder la Suisse, leur argent va quitter Genève, disait-on.

«Les pays arabes ont été choqués et leurs ressortissants viennent moins volontiers en Suisse», constatait par exemple, le lendemain de la votation déjà, le directeur de la Haute Ecole de tourisme à Sierre (VS). La saison commencée, les nombreux touristes qui déambulent sur les quais ne semblent pourtant guère se soucier de la votation en question.

«Cette histoire s'est dégonflée, assure Michel Dérobert, secrétaire général de l'Association des banquiers privés suisses. La Suisse a bonne cote au centre d'une zone euro tourmentée et la monnaie forte est pour nous un avantage.»

«Ici, personne ne parle plus des minarets», confirme Giuseppe Pedulla. Le chef au rayon parfumerie de Manor voit affluer les touristes du Golfe depuis quelques jours et s'en réjouit. «Nous avons nos clientes habituées, dont quelques princesses.» Le grand magasin affiche cette année 4% à 5% de plus de chiffre d'affaires qu'en 2009 pour les deux premières semaines de juillet.

Le long de la rue du Rhône, le magasin Cartier, dont le gros de la clientèle estivale est moyen-orientale, ne désemplit pas. «On espère atteindre le chiffre d'affaires estival de l'année dernière en juillet déjà», y assure-t-on.

Même son de cloche à la chambre du commerce et de l'industrie genevoise, où l'on a émis en juin 15% de plus de documents d'exportation que la dernière année. Ces papiers sont remis notamment lors de l'achat par un étranger d'un produit suisse de valeur.

A Montreux aussi, les visiteurs venus du Moyen-Orient se mélangent depuis plus de dix jours aux festivaliers, tandis qu'au Beau-Rivage Palace, à Lausanne, on constate une nette augmentation des nuitées au 14 juillet 2010 par rapport à 2009. Soit 144 contre 76 pour la même période.

Alors, on nous a fait peur pour pas grand-chose? «Exactement, répond Messody Moyal, responsable de la pharmacie attenante à l'Hôtel Kempinski, à Genève. Ce n'est pas l'interdiction des minarets qui risque de faire fuir les touristes arabes, c'est l'insécurité et la disparition du secret bancaire!»

http://www.lematin.ch/actu/suisse/arabes-venus-300771

jeudi 15 juillet 2010

"ils sont considérés comme une nation à part entière, et non comme des Américains."

AFP

Une équipe d'Indiens iroquois de lacrosse, un sport populaire aux Etats-Unis, que les autorités américaines ont empêché mardi de s'envoler vers l'Angleterre ne reconnaissant pas les passeports de leur tribu, ont finalement reçu mercredi l'autorisation de quitter le pays.

"Afin de faciliter leur participation (...), ils ont reçu une dispense valable une fois", a indiqué le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley.

"Nous leur avons fourni un document leur permettant de voyager, ce n'est pas un passeport américain", a-t-il précisé.

Cette décision a été prise après une intervention de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

"Le département d'Etat va nous autoriser à utiliser nos passeports pour cette fois-ci", a indiqué à l'AFP un responsable de l'équipe Percy Abrams, indiquant qu'ils devaient toutefois encore obtenir des visas du consulat britannique avant de pouvoir quitter New York.

L'équipe des Iroquois Nationals doit se rendre à Manchester (nord de l'Angleterre) pour affronter dimanche l'équipe anglaise de lacrosse, dans le cadre des championnats du monde de ce sport inventé par les Amérindiens et dans lequel les joueurs se servent d'une crosse pour mettre une balle dans le but adverse.

Le consulat britannique de New York avait averti les Iroquois la semaine dernière qu'ils se verraient refuser l'entrée au Royaume-Uni à moins que le département d'Etat américain puisse garantir, par écrit, que les Etats-Unis reconnaîtront leur passeport à leur retour du championnat.

Mardi une responsable de l'équipe, Denise Waterman, avait expliqué à l'AFP que les Iroquois utilisaient leur propre passeport depuis 20 ans pour disputer des matches de lacrosse à l'étranger et qu'ils sont considérés comme une nation à part entière, et non comme des Américains.

France, USA, Espagne




France: Avec près de 75 millions de touristes en 2009, la France est le pays qui attire le plus d'étrangers. Les sites les plus visités : Disneyland Paris, et ses 15,3 millions d'entrées, et le Musée du Louvre, avec près de 8,5 millions d'entrées.

En deuxième position : les États-Unis, avec près de 55 millions de visiteurs

52 millions de touristes en 2009 pour l'Espagne

mercredi 14 juillet 2010

Le blanchiment de la peau est un énorme marché, en pleine expansion en Inde

Inde : une application Facebook fait pâlir la peau

TF1 News


Lancée par un groupe cosmétique, Vaseline, l'application permet de blanchir la peau sur les photos des utilisateurs mises en ligne. Elle est conçue pour promouvoir la gamme de crèmes blanchissantes pour hommes de Vaseline, un marché en pleine expansion en Inde.

C'est la nouvelle trouvaille du groupe pharmaceutique Vaseline. Pour promouvoir sa gamme de crèmes blanchissantes pour hommes, le groupe a lancé en Inde une application Facebook pour blanchir la peau des utilisateurs sur leurs photos mises en ligne. Le succès a été immédiat. "Nous avons commencé à faire de la publicité (pour l'application) à partir de la deuxième semaine de juin et la réaction a été assez phénoménale", a déclaré Pankaj Parihar, du groupe Omnicom, le groupe responsable de la campagne publicitaire de Vaseline.

Et pour cause, le blanchiment de la peau est un énorme marché, en pleine expansion en Inde. Tous les géants du secteur s'y sont engouffrés. En 2005, le géant indien des cosmétiques Emani a lancé la première crème blanchissante pour hommes, baptisée "Fair and Handsome" ("clair et beau"), 27 ans après la première crème pour femmes. Depuis, une demi-douzaine de concurrents, dont Garnier, L'Oréal et Nivea, lui ont emboîté le pas dans ce pays de plus de 1,1 milliard d'habitants. En 2009, une enquête de l'agence matrimoniale Shaddi.com auprès de 11.577 personnes a révélé que dans trois États du nord de l'Inde, plus de la moitié des sondés privilégient la couleur de la peau comme premier critère pour le choix du partenaire.

mardi 13 juillet 2010

Le Japon épuise ses travailleurs immigrés

Au Japon, la mort par surmenage n'est plus réservée aux travailleurs locaux. Le ministère du Travail a révélé la semaine dernière que vingt-sept «stagiaires» étrangers étaient morts en 2009 dans le pays. La plupart ayant moins de 40 ans, ils sont probablement décédés de karoshi ( «surmenage» en japonais). Il est vrai que c'est un progrès: en 2008, il y en avait eu trente-quatre.

Le surmenage est un fléau bien connu au Japon. L'entreprise y structure tellement la vie quotidienne qu'il n'est pas rare que les salariés se laissent totalement happer par leur vie professionnelle. Selon certaines études, plus de 10.000 Japonais se suicident par an pour des raisons professionnelles. Chaque année, quelques centaines de Japonais meurent directement de surmenage. Mais le cas de ces travailleurs étrangers est différent. Venus au Japon sous couvert d'un programme d'aide au développement, ils servent de main-d'œuvre non qualifiée pour le secteur manu­facturier, à court de bras dans un pays en panne démographique depuis trente ans.

Des PME emploient ces malheureux dans le textile, la métallurgie ou l'agriculture. Leur statut de «stagiaire» exempte leurs employeurs des règles de protection du droit du travail et les condamne à un salaire de misère. Le système est utilisé par des «passeurs» liés au monde yakuza, dans le silence de Jitco, l'agence chargée officiellement de ce programme, comme des médias nationaux. Qu'ils n'espèrent pas non plus se faire entendre politiquement: la gauche japonaise a toujours fait front contre l'immigration au travail, comprenant qu'elle menaçait les salaires des «locaux».

Ces «stagiaires» ne peuvent même pas se plaindre de leur condition: l'administration nippone a acheté leur silence, exigeant l'équivalent de plusieurs années de salaire de caution avant leur départ pour le Japon. «En Chine, ils laissent jusqu'à 30.000 euros de caution!», s'insurge Rira Abiko. Cette avocate pourchasse les abus, mais elle comprend le dilemme des petites sociétés qui ont recours à Jitco: «Les grands groupes comme Toyota, Honda ou Panasonic les font vivre en leur demandant de briser leurs coûts. Elles n'ont d'autre choix que d'employer cette main-d'œuvre à très bon marché.» Bien qu'il n'y ait pas de chiffre officiel, on ­estime à 200 000 le nombre de ces «stagiaires» au Japon. Soit 10% de la population étrangère de l'archipel.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/07/12/01003-20100712ARTFIG00642-le-japon-epuise-ses-travailleurs-immigres.php

lundi 12 juillet 2010

l'Australie a décidé de sélectionner davantage le type de migrants accueillis au pays.

Le Monde

Si l'Australie continue d'attirer les étrangers, issus principalement du Royaume-Uni, d'Inde et de Chine, Canberra, crise oblige, a décidé de sélectionner davantage le type de migrants accueillis au pays.

Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le programme de migration permanente de travailleurs qualifiés, déjà réduit de 14 % pour l'année 2008-2009 à 115 000 places, a subi une autre réduction en 2009-2010, à 108 100 places. Néanmoins, pour répondre aux besoins des entreprises australiennes, il devrait remonter à 113 850 places pour 2010-2011, d'après le ministère de l'immigration. A l'inverse, près de 5 000 visas devaient être supprimés cette année, dans le cadre du programme de migration pour les familles.

Surtout, le gouvernement a modifié la liste des métiers jugés nécessaires. Désormais, sur la Skilled Occupation List (SOL), on trouve essentiellement des professions médicales. Les chefs cuisiniers, qui attiraient nombre de candidats, ont disparu. Autre changement : "Le gouvernement privilégie désormais les personnes parrainées par un employeur. En revanche, les candidatures spontanées sont repoussées. J'ai des clients qui attendent ainsi une réponse depuis un an et demi", explique John McQuaid, agent d'immigration à Sydney.

L'Australie a aussi rendu plus difficile l'accès aux étudiants étrangers à la résidence. "Jusqu'à maintenant, la résidence permanente était relativement aisée à obtenir. Ce n'est plus le cas", commente M. McQuaid. Des universités soulignent déjà des taux d'inscription d'étudiants étrangers en baisse, parfois jusqu'à 30 %.

Toutes ces mesures commencent à peser. Fin juin, le ministère de l'immigration a averti que l'Australie s'acheminait vers une baisse de 20 % de son solde migratoire net, qui devait diminuer de 300 000 personnes en 2008 à environ 230 000. De quoi apaiser la population inquiète des capacités du pays à accueillir les nouveaux migrants. L'Australie pourrait atteindre 36 millions d'habitants en 2050 (contre 22 millions aujourd'hui) et beaucoup d'habitants estiment que les infrastructures seront alors insuffisantes.

samedi 10 juillet 2010

Les Sud-Africains les plus pauvres, oubliés du Mondial

AFP

Une clôture métallique de deux mètres de haut se dresse entre le stade tout neuf de Nelspruit (nord-est) et le township qui s'étend dans son ombre, emblématique de la façon dont les Sud-Africains les plus pauvres ont été oubliés par le Mondial-2010.

"Les améliorations ont eu lieu de l'autre côté, mais il n'y a rien eu de ce côté-ci", tempête Zanele Mathebula, 18 ans, en montrant le stade Mbombela, dont les sièges zébrés et les pylônes en forme de girafe ont coûté 110 millions d'euros.

"Je n'ai jamais pu entrer dans le stade et je suis coincée ici. Ils avaient promis des emplois, mais il n'y a rien eu", poursuit la jeune femme dans sa baraque de parpaings bruts et de tôle à Mattafin. "Les gens n'ont rien gagné" avec la Coupe du monde.

Sa frustration rencontre un écho dans la plupart des quartiers pauvres d'Afrique du Sud, qui n'ont pas bénéficié des retombées économiques de la grand-messe sportive. Une amertume qui fait craindre une éruption de violences après le coup de sifflet final.

Le groupe de réflexion The Elders (les Anciens), qui rassemble d'anciens dirigeants comme Kofi Annan ou Jimmy Carter, a mis en garde contre "la possibilité d'attaques xénophobes" après le Mondial, quand ceux qui avaient trouvé un emploi dans la construction "vont se remettre à chercher du travail."

"Maintenant que les chantiers sont terminés, les gens ne vont plus avoir d'emploi et la criminalité risque de repartir à la hausse", redoute Gladness Maluka, 34 ans, qui vend des légumes dans les rues de Mattafin.

En 2008, des attaques alimentées par les frustrations économiques et dirigées contres les étrangers, surtout Africains, avaient fait 62 morts et poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir les townships du pays.

Cette fois, le gouvernement se dit prêt à réagir: "Nous continuons à surveiller d'éventuelles menaces et si elles se révèlent crédibles, des mesures seront immédiatement appliquées pour empêcher toute éruption de violence", a assuré le ministre de la Police, Nathi Mthethwa.

Les aigreurs se sont déjà exprimées, pacifiquement, lors d'une manifestation à Durban au début de la compétition. "Si nous avons de l'argent pour construire des stades, nous ne devrions pas avoir de sans-abris ou de mal-logés", avait alors lancé un des organisateurs, Allan Murphy.

L'Afrique du Sud a dépensé près de quatre milliards d'euros pour construire ou rénover les dix stades hôtes de cette première Coupe du monde africaine, moderniser ses infrastructures de transport, préparer les forces de l'ordre...

Or, 16 ans après la chute du régime raciste d'apartheid, 43% de sa population, en grande majorité noire, vit toujours avec moins de deux dollars par jour. Et les plus pauvres n'ont pas bénéficié de la manne espérée pendant les quatre semaines du Mondial.

"J'avais vendu une vache pour acheter des marchandises", explique Kwenzekile Nzama, 54 ans, qui offre des paniers en osier et des masques à l'extérieur du fan park de Durban.

"Je m'en mords les doigts. Les clients ne viennent pas voir mes produits", ajoute-t-elle, en reprochant à la Fifa et au gouvernement d'avoir tenu les vendeurs à la sauvette à l'écart des sites officiels.

"Cette barrière a été dramatique pour nos affaires", dit-elle en désignant, là encore, la grille qui encercle la zone de diffusion des matches.

jeudi 8 juillet 2010

Les Juifs, les Arabes et le foot allemand

Selon un sondage réalisé par le quotidien populaire de Tel-Aviv, le Yediot Aharonot, 30,5 % des hommes israéliens soutiennent l'équipe allemande de foot. L'institut Goethe de tel-Aviv s'est félicité d'un tel résultat ajoutant qu'un nouvel regard se porte désormais sur l'Allemagne. "les Israéliens viennent en deuxième position des peuples qui se rendent aujourd'hui à Berlin". Toutefois, ce sondage a déchaîné des réactions hostiles auprès de certains survivants de l'holocauste. "C'est une honte qu'il y ait en Israël des fans de l'équipe allemande. Nous n'avons pas tant enduré pour en arriver là. Aujourd'hui, ils soutiennent l'Allemagne, demain ils oublieront l'holocauste," a déclaré Zeev Wolf, un des survivants de la Shoah.

Plus grave, les supporters de l'équipe allemande à Beyrouth n'ont pas hésité à brandir des drapeaux nazis avec des croix gammées. Le site Now Lebanon déplore que 65 ans après que ce symbole de haine ait été brûlé à Berlin, le voilà flottant dans les rues de la capitale libanaise. L'ambassade d'Allemagne à Beyrouth a condamné cet acte et émis des protestaions auprès du ministère des affaires étrangères libanais

mercredi 7 juillet 2010

Pourquoi les anglais roulent-ils à gauche ?

Quand on se demande pourquoi les anglais roulent à gauche, on devrait plutôt se demander pourquoi nous roulons à droite…

Effectivement, on critique souvent les anglais en disant qu’ils ne font pas comme tout le monde mais c’est finalement à cause de notre bon vieil empereur national – Napoléon – que nous (et le reste du continent européen et nos colonies) roulons à droite.

Au moyen age, il était de rigueur pour les chevaliers droitier de porter leurs épées à gauche pour les dégainer plus rapidement en cas de combat face à un autre chevalier. Les gauchers n’étant que très peu nombreux et pour faciliter la circulation sur les chemins, la circulation à cheval s’effectuait naturellement par la gauche pour ne pas que les armes des cavaliers venant dans un sens ne touchent celles des autres cavaliers sur les petits chemins (ce qui aurait pu être un signe de provocation en duel).

Pour en revenir à notre notre sens de circulation à droite, le fin stratège qu’était Napoléon pensait qu’il serait mieux d’attaquer par la droite pour jouer l’effet de surprise (tous les autres avant lui avaient très souvent attaqué par la gauche). Sa technique ayant permis à plusieurs reprises de battre les Autrichiens (mais jamais les Anglais), il décida d’imposer le sens de circulation à droite à tous les pays colonisés lors de ces grandes batailles européennes pour affirmer sa supériorité.

Ce sens de circulation a ensuite été appliqué à toutes les colonies des pays envahis par Napoléon, sauf évidemment les pays colonisés par les anglais (seulement 61 sur les quelques 200 pays que comptent notre planète).

Pour finir, sachez qu’une seule et unique rue s’emprunte par la droite dans tout le Royaume-Uni, c’est une petite rue de Londres (Savoy Court) menant au luxueux Savoy Hotel. Cette rue se prend par la droite car les cochers avaient l’habitude de la prendre dans ce sens pour éviter d’avoir à descendre pour ouvrir la porte à leur passager…

http://www.culture-generale.fr/histoire/107-pourquoi-les-anglais-roulent-ils-a-gauche

vendredi 2 juillet 2010

70 % des mannequins brésiliens proviennent de trois Etats du Sud

Gisele Bündchen est née dans le sud du Brésil. Elle a fait de cette région une mine pour les agences de mannequins. Pourtant, les critères de la beauté brésilienne évoluent, explique The New York Times.


Avant de s’installer au volant de son 4 x 4 rose pour aller écumer les cours d’école et les centres commerciaux du sud du Brésil, Alisson Chornak se documente, étudie des cartes et surfe sur le web afin d’évaluer l’héritage européen que les habitants des villes qu’il visitera ont pu conserver dans leur physique. L’objectif de ce découvreur de mannequins est de trouver le bon mélange entre racines allemandes et italiennes, avec peut-être un zeste de gènes russes ou slaves. D’après lui, c’est la recette génétique idéale pour produire des filles minces et élancées, le cheveu raide, la peau et les yeux clairs, que le Brésil exporte avec succès sur les podiums de New York, Milan et Paris.

Pourtant, le Brésil a changé depuis 1994, date à laquelle fut découverte Gisèle Bündchen – le top-modèle le mieux payé du monde – dans un petit village de la région. Les femmes à la peau brune sont plus nombreuses dans la société brésilienne d’aujourd’hui et remettent en cause les critères de la beauté brésilienne que Gisèle Bündchen a fini par incarner aux yeux du monde. En dépit de cette évolution démographique, plus de la moitié des mannequins brésiliens viennent toujours de petites fermes du Rio Grande do Sul, un Etat qui ne représente qu’un vingtième de la population et où se sont implantés des Allemands et des Italiens.

Les agences reconnaissent elles-mêmes que plus de 70 % des mannequins brésiliens proviennent de trois Etats du Sud, qui ne sont guère représentatifs du melting-pot du Brésil, un pays où plus de la moitié de la population n’est pas blanche. Cette situation crée une rupture entre l’idée de la beauté que se font les Brésiliens et celle qu’ils exportent à l’étranger. Certaines agences ont timidement commencé à explorer les régions moins blanches du Brésil. Un créateur brésilien, Walter Rodrigues, a récemment ouvert la Fashion Week de Rio avec vingt-cinq mannequins, tous à la peau noire.

Mais ici, dans le Sud, les agences continuent de chercher la nouvelle Gisèle et ne s’excusent pas de rechercher les profils les plus vendeurs.

Alisson Chornak s’arrête dans une école où la directrice lui montre les albums photo des concours de beauté de l’école. Elle autorise les représentants des agences à venir pendant les récréations.

“Depuis je suis dans cette école, cinq filles sont parties à São Paulo pour devenir mannequin, explique-t-elle. Celles qui n’ont pas les moyens d’aller à l’université devront rester et travailler dans les champs.”

Le lendemain matin, Chornak examine les écolières revenant de pause une sucette à la main. “Rien de particulier ici”, déclare-t-il.

Faisant étape dans une autre école à Paraiso do Sul (8 000 habitants), Chornak sort son attirail professionnel : cartes de visite, appareil photo, mètre de couturière et carnet. La cloche sonne et les écoliers s’engouffrent vers la sortie. Chornak arrête une grande blonde. Quelques secondes plus tard, il lui ébouriffe les cheveux, prend ses mensurations et lui fait prendre la pose contre un mur.

Dans une petite plantation de tabac, il rend visite à Michele Meurer, une jeune fille de 16 ans aux yeux bleus qu’il avait repérée alors qu’elle se rendait à l’école à vélo. Très timide, la jeune fille avait abondamment pleuré la première fois qu’elle était venue à São Paulo. La fois suivante, elle n’avait pas tenu une semaine avant que Chornak ne la renvoie chez elle. Sa mère, de langue maternelle allemande, n’avait jamais quitté son village avant leur séjour à São Paulo. La famille vit dans une maison de quatre pièces, avec des chiens et des poulets. Par manque de place, le congélateur se trouve dans la chambre de Michele.

Chornak conseille à Michele de mettre de la crème solaire avant d’aller travailler dans les champs et de surveiller sa ligne. Débordant de fierté, son père l’a inscrite à des cours d’anglais au cas où elle devrait partir à l’étranger. “Je voudrais qu’ils aient une vie meilleure”, explique Michele à propos de ses parents. Il n’y a pas longtemps, Michele est retournée à São Paulo, où Chornak l’a fait loger dans un trois pièces avec onze autres filles. Deux semaines avant la Fashion Week de São Paulo, elle a plié bagage. “Je suis très déçu qu’elle ait abandonné, explique Chornak. J’avais beaucoup misé sur elle.”

http://video.nytimes.com/video/2010/06/08/world/americas/1247468006067/finding-supermodels-in-rural-brazil.html

REPÈRES
Sélection de top-modèle


Le Brésil revisite ses origines : Tais Araujo a été la première femme noire à décrocher le très convoité rôle principal du feuilleton de 20 heures. Marina Silva, ancienne ministre née en Amazonie, est aujourd’hui candidate à la présidence de la République. Au cours des dix dernières années, le revenu des Noirs brésiliens a augmenté de près de 40 %, soit deux fois plus vite que celui des Blancs.
L’essor de l’économie a permis de réduire les inégalités sociales et de faire émerger une classe moyenne noire plus puissante. Même les magistrats se saisissent de la question et s’interrogent sur la constitution de la société brésilienne et sa représentation. Les procureurs brésiliens ont ainsi contraint les organisateurs de la Fashion Week de São Paulo, le rendez-vous mode le plus important du pays, à veiller à ce qu’au moins 10 % de leurs mannequins soient d’origine africaine

La chasse aux faux certificats

Depuis le 1er juillet, le gouverneur de Porto Rico commence à fabriquer de nouveaux certificats de naissances pur les 3,9 millions de Portoricains de l'île ainsi que les 1,4 millions qui vivent aux Etats-Unis. Suite à une requête américaine, il compte ainsi contrer les bandes criminelles qui utilisent ces certificats - très faciles à se procurer - pour fabriquer de faux passeports. Chaque personne née sur le sol portoricain obtenant automatiquement la nationalité américaine, "40% des faux passeports américains ont été falsifiés par ce biais", estime une enquête de la BBC Mundo.

jeudi 1 juillet 2010

Le passeport biométrique, une manne pour l'État

lepoint.fr

À l'heure où nombre de Français s'envolent pour des destinations lointaines, l'État se frotte les mains. Selon un rapport de la Cour des comptes dévoilé mercredi, chaque passeport biométrique ne coûterait que 55 euros à fabriquer, alors que les adultes désireux de s'équiper doivent s'acquitter d'un timbre fiscal de 89 euros. Une marge de 34 euros par particulier, soit près de 62 % du prix du timbre.

(...)

Selon la Cour des comptes, la France est l'un des pays en Europe et dans le monde où les droits à acquitter sont les plus élevés : seuls la Turquie, la Suisse, l'Australie et le Japon sont encore plus exigeants.

Le prix du passeport pourrait rapidement baisser

Interrogé par le quotidien Les Échos, le ministère de l'Intérieur se défend : "D'une part, le prix moyen d'un passeport est de 68 euros, car il est moins cher pour les enfants. D'autre part, la marge éventuelle servira à financer la nouvelle carte d'identité électronique, qui sera délivrée dès cette année, gratuitement, et concernera deux fois plus de Français", explique Gérard Gachet, porte-parole du ministère. En attendant, la manne du passeport biométrique aura fait les choux gras de l'État : les recettes tirées des droits de timbre se sont élevées à plus de 192 millions d'euros en 2009, soit près de 50 % d'augmentation par rapport à l'année précédente.


Certes, selon la loi, le droit de timbre est légalement dit "de toute nature" et son montant n'est pas tenu d'être en rapport avec le service rendu. Pour la Cour des comptes, le coût du passeport biométrique "devrait décroître rapidement autour de 47 euros, compte tenu d'économies d'échelle et d'un effet d'apprentissage des agents concernés". Il pourrait même descendre jusqu'à 40 euros, "si la carte nationale d'identité devait être sécurisée", et permettrait aux voyageurs de réaliser des économies grâce à un passeport à bas prix.