jeudi 31 décembre 2009

L’ESSENCE D’UNE NATION

Réflexion d’Eric Zemmour

Identité nationale suppose nation. Or depuis un demi-siècle, la nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme. Le débat en cours ne peut-être qu’illusoire.

Au commencement était la nation. La grande nation, comme disaient avec admiration les Allemands. Et puis, au fil des décennies, l’admiration s’est teintée d’ironie. Mais la nation, grande ou pas, restait souveraine. On s’interrogeait sur sa puissance ou sa faiblesse, sa grandeur ou sa décadence, pas sur son identité. A la fin du XIXe siècle, pris dans son tête-à-tête mortifère avec l’Allemagne, la France tenta de définir ce qui la distinguait de son impérieux voisin. On connaît la célèbre conférence d’Ernest Renan qui définit alors l’être français non par la race ou le sang, mais par l’histoire, la culture, la volonté. On a tous en mémoire les célèbres passages sur l’héritage d’une histoire partagée et le plébiscite de tous les jours.
On ne parlait toujours pas d’identité nationale. Il fallut attendre le début des années 1980 pour que cette expression fût employée. Et ce n’est pas un hasard. La France est alors prise dans le maelström déstabilisateur de l’Europe et de la mondialisation. Elle perd successivement la maîtrise de ses frontières, de sa politique économique et commerciale avec le grand marché unifié, et la gestion du plus ancien attribut de souveraineté avec la guerre : la monnaie.

A l’époque du référendum de 1992, le Premier ministre Pierre Bérégovoy affirmait d’un ton doucereux à ses contradicteurs qu’ils ne devaient pas s’inquiéter, qu’ils ne perdraient pas leurs coutumes. Giscard se met lui aussi à parler d’identité nationale.

L’identité nationale, c’est tout ce qui reste quand on a perdu (le gros de) la souveraineté. La mondialisation imposa la libre circulation des marchandises – dans le cadre, classique, du libre-échange –, mais surtout celle des facteurs de production : capitaux et hommes.

Alors, l’identité nationale devint une question lancinante du débat politique français. L’émergence du Front national qui, en captant l’électorat populaire, fit d’abord la joie de la gauche (réélection de Mitterrand en 1988), puis celle de la droite (élimination de Jospin dès le premier tour en 2002) fut la partie émergée de l’iceberg. Sous cette agitation politicienne, un peuple se demandait, angoissé, ce qu’il devenait.

Mais, officiellement, la question de l’identité nationale ne se posait pas. Et surtout, elle n’avait aucun rapport avec l’immigration. Selon nos doctes bien-pensants, une identité évoluait. Comme les modèles de l’industrie automobile. Pourtant, le général de Gaulle nous avait prévenus : « Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. » Depuis la mort du grand homme, on ne cessa de nous expliquer le contraire. La France, ce n’était finalement que la déclaration des droits de l’homme et la République. Des « valeurs » et rien d’autre. On somma le peuple français de renoncer à ce modèle assimilationniste qu’il avait pourtant imposé à des générations d’immigrés belges, italiens, espagnols, russes, juifs, pour le plus grand bien de la France – que l’immigration sauvait du déclin démographique – et de ces immigrés qu’elle émancipait, par sa culture et sa langue, de l’enfermement ghettoïsé des origines. L’assimilation, c’est l’abandon d’une partie de soi pour adopter les moeurs, le mode de vie, la façon de penser du pays d’accueil. L’assimilation ne connaît que les individus, des citoyens, pas des communautés, encore moins des peuples. Un corset néocolonial, nous ont dit les « modernes ». Raciste, ont ajouté les autres. L’heure était aux identités multiples. Au multiculturalisme. Toute une idéologie, venue du Canada et des Etats-Unis, imposa cette vision. Et ces mots fétiches qui, détournés de leur sens premier, devinrent les vecteurs de l’idéologie dominante : métissage, diversité, accommodements raisonnables…

Les mots sont des armes. Dans un texte intitulé « Justice et affaires intérieures », le Conseil européen du 18 novembre 2004 adopta les « principes de base communs de la politique d’intégration des immigrants dans l’Union européenne ». L’article 1er énonce : « L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproques entre tous les immigrants et résidents des Etats membres. »

Chaque mot est une déclaration de guerre à la conception impérieuse – assimilationniste – française qui repose sur l’adage : si fueris Romae, Romano vivito more (à Rome, fais comme les Romains).

C’est dans ce contexte historicoculturel que, pendant la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy osa associer dans le même discours immigration et identité nationale. Tollé. La gauche nous expliqua qu’il était honteux et raciste d’associer l’immigration et l’identité nationale. Le scandale donnera sans doute à Sarkozy la clé de l’Elysée et, en tout cas, l’adhésion de cette fraction de l’électorat populaire qui abandonna alors Le Pen pour lui. Sarkozy s’était préalablement présenté comme un Français de sang mêlé. Plus tard, il ajoutera : « président d’une France métissée ». C’est toujours ainsi avec Sarkozy : une transgression, qui fait hurler les bienpensants et le rapproche du peuple, est toujours « payée » par une concession majeure au « politiquement correct ». Habileté tactique qui lui permet d’éviter la diabolisation médiatique, mais rend incohérente sa pensée.

Le premier ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale fut Brice Hortefeux. Mécontent et tétanisé, il ne fut que ministre des expulsions. Plus décomplexé parce que venant de la gauche, Eric Besson a rempli tardivement la feuille de route de la campagne présidentielle. Le débat sur l’identité nationale tombe opportunément à quelques mois des régionales et alors que le chômage et la dette publique explosent. Mais la ficelle tactique est tellement épaisse que tout le monde l’a vue.

Eric Besson ose reparler d’assimilation. Mais il évoque aussi le métissage et la diversité. La confusion sémantique, et donc idéologique, est à son comble. Besson suit Sarkozy qui ne sait pas vraiment de quel modèle il parle. Les choses sont pourtant simples : le modèle assimilationniste, qui a fonctionné pendant un siècle, de 1860 à 1960, a parfaitement rempli son office, même si, contrairement aux idées reçues, de nombreux Italiens et Polonais sont rentrés chez eux. Cette assimilation a été la clé, selon le grand historien Fernand Braudel, de « l’intégration sans douleur » de ces immigrés qui « se sont vite confondus dans les tâches et les replis de notre civilisation », tandis que leurs cultures d’origine ont apporté une nuance de plus à notre culture complexe.

A partir des années 1970, on a abandonné notre modèle mais sans oser vraiment adopter celui, « communautariste », de l’autre grand pays d’immigration : les Etats-Unis. Nous sommes restés entre « deux eaux ». Comme par antiphrase – car, en réalité, nous avons intégré de moins en moins –, nous avons appelé cet entredeux « l’intégration ». Nous avons cru que la seule insertion économique suffirait. Ce raisonnement matérialiste, qui comblait marxistes et libéraux, nous empêcha de voir qu’en fait, c’est l’assimilation qui, paradoxalement, permet une meilleure insertion économique.

Ne maîtrisant plus vraiment notre immigration, nous avons laissé s’installer une population nombreuse qui gardait ses coutumes et ses traditions. Peu à peu, les Français des quartiers populaires, qu’on n’osait plus appeler de souche, se sentant devenir étrangers dans leur propre pays, s’en éloignaient, s’en séparaient. Les communautés se côtoyaient parfois, mais ne se mélangeaient plus.

De Gaulle, encore lui, nous avait pourtant prévenus : «On peut intégrer des individus ; et encore, dans une certaine mesure seulement. On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros».

http://www.gaullisme.fr/?p=3986

dimanche 20 décembre 2009

Quelque 700 millions de personnes dans le monde souhaiteraient s'installer dans un autre pays

AFP

Quelque 700 millions de personnes dans le monde souhaiteraient s'installer dans un autre pays s'ils en avaient la possibilité, révèle un sondage Gallup dévoilé mardi aux Etats-Unis.

Les habitants de l'Afrique subsaharienne sont les plus enclins à émigrer, indique ce sondage réalisé dans 135 pays entre 2007 et 2009.

En moyenne, 38% de la population adulte en Afrique subsaharienne, soit 165 millions de personnes, changeraient ainsi de pays s'ils en avaient la possibilité.

Près d'un quart des 700 millions de personnes qui veulent quitter leur pays, soit également 165 millions, voudraient s'installer aux Etats-Unis.

Les autres destinations privilégiées sont la Grande-Bretagne, le Canada et la France, qui seraient toutes plébiscitées par 45 millions de personnes.

Quelque 35 millions de personnes voudraient s'établir en Espagne, 30 millions en Arabie saoudite et 25 millions en Australie et en Allemagne, si l'on extrapole des chiffres des pourcentages de répondants.

Ceux qui sont le moins désireux de quitter leur terre natale sont les Asiatiques: seulement un Asiatique adulte sur dix voudrait s'installer ailleurs.

Près de 260.000 personnes âgées de plus de 15 ans ont été interrogées, par téléphone ou en face-à-face, dans le cadre de ce sondage qui comporte une marge d'erreur d'environ 5%.

samedi 19 décembre 2009

L'UE ouvre ses frontières à la Serbie, au Monténégro et à la Macédoine

C'est un tournant pour les Balkans. L'Union européenne a ouvert samedi ses frontières à plus de dix millions de Serbes, de Monténégrins et de Macédoniens, qui n'ont désormais plus besoin de visas.

jeudi 17 décembre 2009

Salves d’Adieu

Selon une vieille tradition, les diplomates britanniques quittant leur poste se lâchaient dans une «lettre d’adieu». Leur prose croustillante vient d’être publiée.


En 1967, Sir Anthony Rumbold, ambassadeur britannique à Bangkok depuis trois ans, écrit : «Le niveau moyen d’intelligence des Thaïlandais est plutôt bas, largement plus bas que le nôtre et bien plus bas que celui des Chinois.» Il poursuit : «Il faudrait être vraiment insensible ou puritain pour affirmer que les Thaïlandais n’ont rien à offrir. Certes, il est vrai qu’ils n’ont pas de littérature, pas de peinture et seulement un genre très particulier de musique ; que leurs sculptures, leurs céramiques et leurs danses ont été empruntées à d’autres et que leur architecture est monotone et leur décoration intérieure hideuse. Personne ne peut nier que parier et jouer au golf sont les principaux plaisirs des riches et que les plaisirs licencieux sont ceux de tous.» Avant de conclure, malgré tout, qu’«il est bon pour un Européen défraîchi de passer un peu de temps parmi un peuple aussi joyeux, extraverti et anti-intellectuel». Il signe et expédie sa lettre au Foreign Office, et rentre en Angleterre.

Cette missive et quantité d’autres du même tonneau, commises par des diplomates britanniques, sont aujourd’hui sur la place publique grâce à la curiosité obstinée d’un journaliste, Matthew Parris. Chroniqueur et journaliste de renom pour le Times, la télévision et la radio, il vient d’en donner lecture au cours d’un programme en cinq volets, intitulé Parting Shots (qu’on peut traduire par Salves d’Adieu) diffusé le mois dernier sur BBC Four. Cinq émissions édifiantes, croustillantes et étonnantes. Un diplomate britannique est, par essence, discret, maître en art de la litote et du politiquement correct. On a donc du mal à en croire ses oreilles, sauf si l’on sait que, jusqu’à une date toute récente (2006), il était de tradition qu’un diplomate britannique quittant son poste rédige une «lettre d’adieu». Envoyée par la valise diplomatique, celle-ci était diffusée à l’ensemble des services du ministère des Affaires étrangères et des missions à l’étranger. Le signataire disposait alors d’une liberté absolue d’expression. En clair, c’était le moment exquis où il pouvait se lâcher. Sir Rumbold n’a pas hésité, de même que nombre de ses collègues.


«Le Nicaragua est un pays de contrastes. L’approche des villes est sordide à un point choquant pour le visiteur venu d’Europe. A notre arrivée, nous avons involontairement provoqué un léger incident vexant en demandant le nom du premier village que nous traversions, juste après avoir quitté l’aéroport. Il s’agissait en fait de la capitale, Managua», écrit, en 1967, Roger Pinsent. «Il n’y a, je le crains, aucun doute sur le fait que le Nicaraguayen moyen est un des plus malhonnêtes, violents et alcooliques de tous les Sud-Américains», ajoute-t-il, avant de concéder que «le Nicaraguayen est fier de son sens de l’hospitalité, qu’il prodigue généreusement à ses amis par le biais d’un océan d’alcools de contrebande». Quant à Sir John Russell, en partance de Rio de Janeiro en 1969, il décrit le Brésil comme un pays «fichtrement mal géré», où la corruption sévit à un point tel que vous pouvez «acheter n’importe quoi, d’un permis de conduire à un juge de la Haute Cour. […] Les Brésiliens sont encore terriblement un peuple de seconde classe, mais il est également clair qu’ils sont en route vers un avenir de première classe». Au Canada, lance pour sa part Lord Moran, pliant bagage à Ottawa, en 1984, «on ne vit pas la féroce compétition de talents en vigueur au Royaume-Uni.Quiconque à peine modérément bon dans ce qu’il fait, que ce soit en littérature, en théâtre, sur des skis ou quoi que ce soit, a tendance à devenir une icône nationale».

Les services diplomatiques et la politique étrangère du Royaume-Uni sont également à la fête. Sir David Gore-Booth, ambassadeur en Inde en 1999, dénonce «l’incapacité [du Foreign Office] à se débarrasser de son image de porteur de chapeau melon et costume rayé, doté d’un goût immodéré pour le champagne». Et Ralph Selby (...) «La vie d’un ambassadeur moderne n’est pas toujours aussi luxueuse qu’elle peut parfois paraître pour un œil extérieur, ajoute-t-il. Quand, par exemple, les plus exigeants de mes invités laissent leurs bottes à leur porte pour être nettoyées, elles le sont bien évidemment et, j’ose espérer, aussi bien que dans l’armée. Mais en fait, c’est moi qui les ai nettoyées dans la mesure où, de nos jours, il n’est pas facile d’embaucher du personnel qui soit prêt à lécher les bottes des autres.»

(...)

Des lettres d’adieu avaient toutefois déjà fait l’objet de fuites dans la presse, avec parfois des effets politiques majeurs. Ce fut le cas de celle que Nicholas Henderson, ambassadeur en France, envoya à son départ de Paris en mars 1979. Il s’agit alors de son dernier poste, il n’a rien à perdre et rédige une lettre impitoyable «dont le contenu dépasse probablement le rôle d’un ambassadeur», reconnaît-il. Méthodiquement, paragraphe après paragraphe, s’appuyant sur des statistiques, il dresse le constat désespérant du déclin du Royaume-Uni comparé à la prospérité française et allemande. En France, «dans beaucoup de déclarations publiques, le Royaume-Uni est mentionné comme l’exemple à ne pas suivre si l’on veut éviter des désastres économiques», écrit-il. En avril 1979, sa lettre est publiée pratiquement in extenso dans The Economist en pleine campagne pour les élections générales, portant un coup sévère au Parti travailliste alors au pouvoir. Margaret Thatcher est élue. Et Nicholas Henderson, au lieu de prendre sa retraite, hérite d’un dernier poste, le plus prestigieux de tous : l’ambassade de Washington.

L’administration Blair sonne le glas des «adieux»

Après cette affaire, les fuites sont devenues de plus en plus fréquentes et le contenu des lettres de moins en moins drôle. En 2006, des extraits de la lettre d’adieu de Sir Ivor Roberts, ambassadeur à Rome, sont publiés dans The Independent quelques heures à peine après leur envoi au Foreign Office. «Est-il possible qu’en nous débattant au milieu d’un monceau de business plans, de révisions des capacités, d’audits de compétences, d’évaluations basées sur rien et autres excroissances de l’âge du management, nous ayons en fait oublié en quoi consiste vraiment la diplomatie?» s’interroge-t-il. La question est perçue comme une attaque directe contre le Premier ministre Tony Blair, accusé depuis un bon moment de ne gouverner qu’avec son armée de spin doctors, ces experts en communication et manipulation des médias. Quelques heures après la mise en kiosque de The Independent, une circulaire sonne le glas de la tradition de la lettre d’adieu des ambassadeurs. «C’était la seule et unique fois dans sa carrière qu’un haut fonctionnaire pouvait dire vraiment ce qu’il pensait. Et certains le faisaient. Les en empêcher est absurde», regrette Sir Robin Renwick, ambassadeur à Washington de 1991 à 1995. (...)

Libération.fr

Copenhague et après ?

(...)
A peine rentré de Copenhague, les scientifiques, étudiants et activistes américains feront imprimer le portrait d’Al Gore sur des tee-shirts achetés dans des usines chinoises qui exploitent les enfants. Ils brancheront leurs climatiseurs dans l’appartement car, décidément, ce réchauffement est une plaie.
Certains adeptes français de la lutte contre le réchauffement se réuniront en décembre autour d’un bon repas, avec, en entrée, une salade de tomates bio ornée de quelque brins de ciboulette pour faire joli. L’empreinte carbone de ce kilo de tomates équivaudra à celle d’un enfant du Mali pendant une période de 5 ans mais ils auront le sentiment du devoir accompli.
A la fin du repas, l’alcool aidant, ils se remémoreront leurs marches silencieuses aux abords du Palais de Copenhague en savourant la salade de kiwis et de mangue, lesquels fruits auront fait 12 heures d’avion pour parvenir jusqu’à leurs petites tables de petits agitateurs aux petites idées.
Ils prendront la décision unanime et courageuse de mettre au bas de leurs courriels la mention « pensez à la planète, n’imprimez ce mail qu’en cas de nécessité » et réfléchiront à leur futur investissement dans une table en teck pour le jardin d'été.
Quand l’un d’entre eux, un peu plus conscient que les autres, leur répondra « déforestation », ils roteront faiblement et affirmeront, d’une voix avinée, qu’ils ne prendront que des meubles issus de l’exploitation « duraaaaaable ».
Il faut 5 minutes pour abattre un arbre et 60 ans pour que son équivalent atteigne la taille adulte. Ou est le durable dans cette affaire, sinon dans la poche d’entreprises véreuses qui ont senti le bon filon ? Décidément, les vrais écolos ne sont pas allés à Copenhague.
Les hommes politiques et chefs d’Etat, clou du spectacle de la capitale danoise, viendront apposer leur signature sur un document qui ne les engage en rien puisqu’il n’aura aucune valeur contraignante. (...)
Les pays que l’on dit émergeants repartiront avec la ferme assurance que la faute est entièrement à attribuer aux pays développés et obtiendront toute l’aide qu’ils voudront pour croître, sans donner l’assurance qu’ils lutteront contre la corruption car le temps est compté, comprenez-vous !
(...)

Primo

----------------------

Le Canard Enchainé du 23.12.09 m'apprend que Cécile Duflot a préféré voyager en train pour se rendre à Copenhague, c'est bon pour la com' (15h de trajet.) MAIS pour le retour, la brave coco aux idées aussi large que son cul, a décidé de prendre l'avion (2h de vol,eh oui + pratique!) avant de se rendre en vacances avec sa petite famille aux Maldives (12h d'avion)
Aaaa le foutage de gueule...

lundi 14 décembre 2009

Prenzlauer Berg: "Nous sommes un peuple ! Et vous en êtes un autre.”


Touche pas à mon quartier branché !

D’étranges affiches ont envahi Prenzlauer Berg, un quartier mythique de Berlin qui, depuis la réunification allemande, a bien changé. Une mutation qui ne plaît pas à tout le monde, écrit le Berliner Morgenpost.

"Nous sommes un peuple ! Et vous en êtes un autre.”, peut-on lire sur les murs de Prenzlauer Berg.

L’affiche placardée sur un mur de la Wörther Straße, à Prenzlauer Berg, saute aux yeux des passants. Tout le monde regarde et s’indigne. “Ils se sont pas réveillés, ceux-là !” s’exclame Anita Greubermann. “Nous sommes un peuple !” lit-on en grosses lettres blanches sur l’affiche. Et, juste en dessous, en jaune : “Et vous en êtes un autre.” Et encore en plus petit : “Berlin-Est, 9 novembre 2009”.

On trouve ces affiches dans les principales rues du quartier. Des inconnus les ont collées sur les murs, les compteurs électriques et les colonnes Morris.

Anita, 35 ans, accompagnée de son fils Johann de 3 ans, se souvient encore des précédentes affiches haineuses qui avaient envahi le quartier. “Souabes, allez vous faire foutre !” pouvait-on lire. Ou bien : “Les Souabes de Prenzlauer Berg : bourges, maniaques du flicage, sans aucun sens de la culture berlinoise. Qu’est-ce que vous foutez ici ?” [Le terme “Souabes” est ici utilisé de façon péjorative pour désigner les Allemands du Sud par opposition à ceux du Nord, où se situe Berlin.]

Employée de banque, Anita a quitté Cologne pour venir s’installer à Berlin. Elle a souvent discuté de ces affiches avec ses amis et s’est même demandé si elle avait toujours envie d’habiter le quartier. Finalement, elle reste – “car c’est aussi mon quartier, dit-elle. Il y aura toujours des gens qui ne supportent pas les changements. Ceux qui posent ces affiches ne brillent pas par leur courage : ils ne disent pas qui ils sont.”

On ignore où veulent en venir les auteurs des affiches. Est-ce un conflit entre les vieux habitants du quartier et les nouveaux arrivants ouest-allemands ? En veut-on aux riches Wessis [Allemands de l’Ouest] qui prennent leurs aises aux dépens des pauvres Ossis [Allemands de l’Est] ? Et tout cela n’est-il qu’une provocation gratuite ? Ou s’agit-il de problèmes sérieux liés à la restructuration de la ville et à sa boboïsation ? “Il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Est et l’Ouest, mais entre des façons de vivre différentes”, estime Wolfram Kempe, un élu de l’arrondissement de Pankow qui vit depuis 1983 à Prenzlauer Berg. Il serait, selon lui, “complètement idiot” de voir dans ces affiches un conflit Est-Ouest. Il ne faut pas prendre tout cela au sérieux, et le tourbillon médiatique à propos de l’affaire lui semble exagéré. En revanche, pour Matthias Köhne, le maire de l’arrondissement de Pankow, ces affiches sont “inqualifiables”. Ces gens “se sentent probablement eux-mêmes exclus et ont l’impression de ne plus avoir de place”. Jens-Holger Kirchner, des Verts, a sa propre idée. Prenzlauer Berg a été LE quartier branché durant des lustres, et ce dans toute l’Allemagne – un quartier branché dans une ville branchée. Puis la première génération de nouveaux venus est arrivée, et le charme légendaire de Prenzlauer Berg, dix, quinze ans après, est rompu. Le quartier est devenu plus bruyant, plus moderne, plus riche, et les enfants plus nombreux. “Or les nouveaux venus rêvent de conserver l’ambiance d’autrefois”, note Kirchner. D’où des conflits, comme celui du Knaack Club, un bar qui organise des concerts depuis cinquante et un ans, aujourd’hui menacé de fermeture parce que les habitants d’un immeuble neuf voisin se plaignent du bruit.

(...)

A vélo, Martin Längelmann passe devant la sinistre affiche. Cet employé de 31 ans habite dans le coin et peut “à peine” se permettre de vivre dans le quartier. “Prenzlauer Berg s’est depuis longtemps embourgeoisé”, confie-t-il. A l’en croire, la faille se situe plutôt entre riches et pauvres. “Mais peut-être que le quartier basculera avant de redevenir bourgeois une fois encore”, conclut-il, narquois.

http://www.courrierinternational.com/article/2009/12/14/touche-pas-a-mon-quartier-branche

jeudi 10 décembre 2009

Immigration : une démographe attaque Le Monde

Sur le site Marianne2, Michèle Tribalat, directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques, et spécialiste de l'immigration réagit à un article du Monde, qui selon elle, manipule les chiffres sur l'immigration, en sens inverse de la réalité.

L'article a été publié le 4 décembre par Anne Chemin, journaliste au Monde, sous le titre "Le nouveau visage de la France, terre d'immigration." Le Monde indique dans un pavé à la Une que l'immigration est "stable" alors que Michèle Tribalat dit qu'elle a augmenté de 25 %.

Tribalat détaille les erreurs de l'article du Monde : " Il y est écrit : «Sous l'effet de ces restrictions, les flux migratoires se stabilisent : la France compte 4 millions d'étrangers en 1982, 4,1 millions en 1990, 4,3 millions en 1999, 5 millions en 2006, soit entre 7,4 % et 8 % de la population française». Tout d'abord, il ne s'agit pas d'étrangers mais d'immigrés. Autre précision, les chiffres cités sont ceux de la France métropolitaine. "

"Entre 1982 et 2006, l'augmentation, qui se produit presque entièrement sur la dernière période, est de 25%. Décrire cette évolution comme une stabilisation est proprement mensonger. (...) On pourrait même ajouter qu'en 2006 la France connaît la proportion d'immigrés la plus forte de son histoire."

Tribalat montre aussi que le nombre d'immigrés en provenance d'Algérie a augmenté de 18 % entre 1999 et 2005, alors que Le Monde dit qu'il est en baisse.

La conclusion de cette chercheuse est sans appel : "Cet article du 4 décembre montre que les bons sentiments et la volonté pédagogique de redresser l'opinion publique qui pense mal conduisent à des catastrophes. Ils conduisent à piétiner la déontologie minimale de tout journaliste qui se respecte dont le devoir est d'informer et non de consoler ou de rassurer. Le Monde vient de faire la démonstration que les chiffres peuvent être manipulés et, à l'opposé de ses intentions sans doute, conforte ainsi ceux qui pensent que les médias ne disent pas la vérité sur la question de l'immigration."

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=6430

mardi 8 décembre 2009

Déclin annoncé de l'économie britannique

Le Royaume-Uni pourrait glisser au 11e rang du classement mondial des économies les plus riches d'ici à 2015, derrière le Brésil, le Canada et l'Inde, selon une analyse du Centre de recherche économique britannique (CEBR). "Après s'être
hissé à la quatrième place au début de cette décennie, le Royaume-Uni a déjà
été dépassé par la Chine, l'Italie et la France en raison de la récession. Il
est probable que ce glissement va s'accélérer", estime The
Independent
. Ce déclassement pourrait coûter au pays de nombreux privilèges
diplomatiques, dont son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et ses droits
de vote au FMI, précise le quotidien britannique.