jeudi 31 décembre 2009

L’ESSENCE D’UNE NATION

Réflexion d’Eric Zemmour

Identité nationale suppose nation. Or depuis un demi-siècle, la nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme. Le débat en cours ne peut-être qu’illusoire.

Au commencement était la nation. La grande nation, comme disaient avec admiration les Allemands. Et puis, au fil des décennies, l’admiration s’est teintée d’ironie. Mais la nation, grande ou pas, restait souveraine. On s’interrogeait sur sa puissance ou sa faiblesse, sa grandeur ou sa décadence, pas sur son identité. A la fin du XIXe siècle, pris dans son tête-à-tête mortifère avec l’Allemagne, la France tenta de définir ce qui la distinguait de son impérieux voisin. On connaît la célèbre conférence d’Ernest Renan qui définit alors l’être français non par la race ou le sang, mais par l’histoire, la culture, la volonté. On a tous en mémoire les célèbres passages sur l’héritage d’une histoire partagée et le plébiscite de tous les jours.
On ne parlait toujours pas d’identité nationale. Il fallut attendre le début des années 1980 pour que cette expression fût employée. Et ce n’est pas un hasard. La France est alors prise dans le maelström déstabilisateur de l’Europe et de la mondialisation. Elle perd successivement la maîtrise de ses frontières, de sa politique économique et commerciale avec le grand marché unifié, et la gestion du plus ancien attribut de souveraineté avec la guerre : la monnaie.

A l’époque du référendum de 1992, le Premier ministre Pierre Bérégovoy affirmait d’un ton doucereux à ses contradicteurs qu’ils ne devaient pas s’inquiéter, qu’ils ne perdraient pas leurs coutumes. Giscard se met lui aussi à parler d’identité nationale.

L’identité nationale, c’est tout ce qui reste quand on a perdu (le gros de) la souveraineté. La mondialisation imposa la libre circulation des marchandises – dans le cadre, classique, du libre-échange –, mais surtout celle des facteurs de production : capitaux et hommes.

Alors, l’identité nationale devint une question lancinante du débat politique français. L’émergence du Front national qui, en captant l’électorat populaire, fit d’abord la joie de la gauche (réélection de Mitterrand en 1988), puis celle de la droite (élimination de Jospin dès le premier tour en 2002) fut la partie émergée de l’iceberg. Sous cette agitation politicienne, un peuple se demandait, angoissé, ce qu’il devenait.

Mais, officiellement, la question de l’identité nationale ne se posait pas. Et surtout, elle n’avait aucun rapport avec l’immigration. Selon nos doctes bien-pensants, une identité évoluait. Comme les modèles de l’industrie automobile. Pourtant, le général de Gaulle nous avait prévenus : « Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. » Depuis la mort du grand homme, on ne cessa de nous expliquer le contraire. La France, ce n’était finalement que la déclaration des droits de l’homme et la République. Des « valeurs » et rien d’autre. On somma le peuple français de renoncer à ce modèle assimilationniste qu’il avait pourtant imposé à des générations d’immigrés belges, italiens, espagnols, russes, juifs, pour le plus grand bien de la France – que l’immigration sauvait du déclin démographique – et de ces immigrés qu’elle émancipait, par sa culture et sa langue, de l’enfermement ghettoïsé des origines. L’assimilation, c’est l’abandon d’une partie de soi pour adopter les moeurs, le mode de vie, la façon de penser du pays d’accueil. L’assimilation ne connaît que les individus, des citoyens, pas des communautés, encore moins des peuples. Un corset néocolonial, nous ont dit les « modernes ». Raciste, ont ajouté les autres. L’heure était aux identités multiples. Au multiculturalisme. Toute une idéologie, venue du Canada et des Etats-Unis, imposa cette vision. Et ces mots fétiches qui, détournés de leur sens premier, devinrent les vecteurs de l’idéologie dominante : métissage, diversité, accommodements raisonnables…

Les mots sont des armes. Dans un texte intitulé « Justice et affaires intérieures », le Conseil européen du 18 novembre 2004 adopta les « principes de base communs de la politique d’intégration des immigrants dans l’Union européenne ». L’article 1er énonce : « L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproques entre tous les immigrants et résidents des Etats membres. »

Chaque mot est une déclaration de guerre à la conception impérieuse – assimilationniste – française qui repose sur l’adage : si fueris Romae, Romano vivito more (à Rome, fais comme les Romains).

C’est dans ce contexte historicoculturel que, pendant la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy osa associer dans le même discours immigration et identité nationale. Tollé. La gauche nous expliqua qu’il était honteux et raciste d’associer l’immigration et l’identité nationale. Le scandale donnera sans doute à Sarkozy la clé de l’Elysée et, en tout cas, l’adhésion de cette fraction de l’électorat populaire qui abandonna alors Le Pen pour lui. Sarkozy s’était préalablement présenté comme un Français de sang mêlé. Plus tard, il ajoutera : « président d’une France métissée ». C’est toujours ainsi avec Sarkozy : une transgression, qui fait hurler les bienpensants et le rapproche du peuple, est toujours « payée » par une concession majeure au « politiquement correct ». Habileté tactique qui lui permet d’éviter la diabolisation médiatique, mais rend incohérente sa pensée.

Le premier ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale fut Brice Hortefeux. Mécontent et tétanisé, il ne fut que ministre des expulsions. Plus décomplexé parce que venant de la gauche, Eric Besson a rempli tardivement la feuille de route de la campagne présidentielle. Le débat sur l’identité nationale tombe opportunément à quelques mois des régionales et alors que le chômage et la dette publique explosent. Mais la ficelle tactique est tellement épaisse que tout le monde l’a vue.

Eric Besson ose reparler d’assimilation. Mais il évoque aussi le métissage et la diversité. La confusion sémantique, et donc idéologique, est à son comble. Besson suit Sarkozy qui ne sait pas vraiment de quel modèle il parle. Les choses sont pourtant simples : le modèle assimilationniste, qui a fonctionné pendant un siècle, de 1860 à 1960, a parfaitement rempli son office, même si, contrairement aux idées reçues, de nombreux Italiens et Polonais sont rentrés chez eux. Cette assimilation a été la clé, selon le grand historien Fernand Braudel, de « l’intégration sans douleur » de ces immigrés qui « se sont vite confondus dans les tâches et les replis de notre civilisation », tandis que leurs cultures d’origine ont apporté une nuance de plus à notre culture complexe.

A partir des années 1970, on a abandonné notre modèle mais sans oser vraiment adopter celui, « communautariste », de l’autre grand pays d’immigration : les Etats-Unis. Nous sommes restés entre « deux eaux ». Comme par antiphrase – car, en réalité, nous avons intégré de moins en moins –, nous avons appelé cet entredeux « l’intégration ». Nous avons cru que la seule insertion économique suffirait. Ce raisonnement matérialiste, qui comblait marxistes et libéraux, nous empêcha de voir qu’en fait, c’est l’assimilation qui, paradoxalement, permet une meilleure insertion économique.

Ne maîtrisant plus vraiment notre immigration, nous avons laissé s’installer une population nombreuse qui gardait ses coutumes et ses traditions. Peu à peu, les Français des quartiers populaires, qu’on n’osait plus appeler de souche, se sentant devenir étrangers dans leur propre pays, s’en éloignaient, s’en séparaient. Les communautés se côtoyaient parfois, mais ne se mélangeaient plus.

De Gaulle, encore lui, nous avait pourtant prévenus : «On peut intégrer des individus ; et encore, dans une certaine mesure seulement. On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros».

http://www.gaullisme.fr/?p=3986

dimanche 20 décembre 2009

Quelque 700 millions de personnes dans le monde souhaiteraient s'installer dans un autre pays

AFP

Quelque 700 millions de personnes dans le monde souhaiteraient s'installer dans un autre pays s'ils en avaient la possibilité, révèle un sondage Gallup dévoilé mardi aux Etats-Unis.

Les habitants de l'Afrique subsaharienne sont les plus enclins à émigrer, indique ce sondage réalisé dans 135 pays entre 2007 et 2009.

En moyenne, 38% de la population adulte en Afrique subsaharienne, soit 165 millions de personnes, changeraient ainsi de pays s'ils en avaient la possibilité.

Près d'un quart des 700 millions de personnes qui veulent quitter leur pays, soit également 165 millions, voudraient s'installer aux Etats-Unis.

Les autres destinations privilégiées sont la Grande-Bretagne, le Canada et la France, qui seraient toutes plébiscitées par 45 millions de personnes.

Quelque 35 millions de personnes voudraient s'établir en Espagne, 30 millions en Arabie saoudite et 25 millions en Australie et en Allemagne, si l'on extrapole des chiffres des pourcentages de répondants.

Ceux qui sont le moins désireux de quitter leur terre natale sont les Asiatiques: seulement un Asiatique adulte sur dix voudrait s'installer ailleurs.

Près de 260.000 personnes âgées de plus de 15 ans ont été interrogées, par téléphone ou en face-à-face, dans le cadre de ce sondage qui comporte une marge d'erreur d'environ 5%.

samedi 19 décembre 2009

L'UE ouvre ses frontières à la Serbie, au Monténégro et à la Macédoine

C'est un tournant pour les Balkans. L'Union européenne a ouvert samedi ses frontières à plus de dix millions de Serbes, de Monténégrins et de Macédoniens, qui n'ont désormais plus besoin de visas.

jeudi 17 décembre 2009

Salves d’Adieu

Selon une vieille tradition, les diplomates britanniques quittant leur poste se lâchaient dans une «lettre d’adieu». Leur prose croustillante vient d’être publiée.


En 1967, Sir Anthony Rumbold, ambassadeur britannique à Bangkok depuis trois ans, écrit : «Le niveau moyen d’intelligence des Thaïlandais est plutôt bas, largement plus bas que le nôtre et bien plus bas que celui des Chinois.» Il poursuit : «Il faudrait être vraiment insensible ou puritain pour affirmer que les Thaïlandais n’ont rien à offrir. Certes, il est vrai qu’ils n’ont pas de littérature, pas de peinture et seulement un genre très particulier de musique ; que leurs sculptures, leurs céramiques et leurs danses ont été empruntées à d’autres et que leur architecture est monotone et leur décoration intérieure hideuse. Personne ne peut nier que parier et jouer au golf sont les principaux plaisirs des riches et que les plaisirs licencieux sont ceux de tous.» Avant de conclure, malgré tout, qu’«il est bon pour un Européen défraîchi de passer un peu de temps parmi un peuple aussi joyeux, extraverti et anti-intellectuel». Il signe et expédie sa lettre au Foreign Office, et rentre en Angleterre.

Cette missive et quantité d’autres du même tonneau, commises par des diplomates britanniques, sont aujourd’hui sur la place publique grâce à la curiosité obstinée d’un journaliste, Matthew Parris. Chroniqueur et journaliste de renom pour le Times, la télévision et la radio, il vient d’en donner lecture au cours d’un programme en cinq volets, intitulé Parting Shots (qu’on peut traduire par Salves d’Adieu) diffusé le mois dernier sur BBC Four. Cinq émissions édifiantes, croustillantes et étonnantes. Un diplomate britannique est, par essence, discret, maître en art de la litote et du politiquement correct. On a donc du mal à en croire ses oreilles, sauf si l’on sait que, jusqu’à une date toute récente (2006), il était de tradition qu’un diplomate britannique quittant son poste rédige une «lettre d’adieu». Envoyée par la valise diplomatique, celle-ci était diffusée à l’ensemble des services du ministère des Affaires étrangères et des missions à l’étranger. Le signataire disposait alors d’une liberté absolue d’expression. En clair, c’était le moment exquis où il pouvait se lâcher. Sir Rumbold n’a pas hésité, de même que nombre de ses collègues.


«Le Nicaragua est un pays de contrastes. L’approche des villes est sordide à un point choquant pour le visiteur venu d’Europe. A notre arrivée, nous avons involontairement provoqué un léger incident vexant en demandant le nom du premier village que nous traversions, juste après avoir quitté l’aéroport. Il s’agissait en fait de la capitale, Managua», écrit, en 1967, Roger Pinsent. «Il n’y a, je le crains, aucun doute sur le fait que le Nicaraguayen moyen est un des plus malhonnêtes, violents et alcooliques de tous les Sud-Américains», ajoute-t-il, avant de concéder que «le Nicaraguayen est fier de son sens de l’hospitalité, qu’il prodigue généreusement à ses amis par le biais d’un océan d’alcools de contrebande». Quant à Sir John Russell, en partance de Rio de Janeiro en 1969, il décrit le Brésil comme un pays «fichtrement mal géré», où la corruption sévit à un point tel que vous pouvez «acheter n’importe quoi, d’un permis de conduire à un juge de la Haute Cour. […] Les Brésiliens sont encore terriblement un peuple de seconde classe, mais il est également clair qu’ils sont en route vers un avenir de première classe». Au Canada, lance pour sa part Lord Moran, pliant bagage à Ottawa, en 1984, «on ne vit pas la féroce compétition de talents en vigueur au Royaume-Uni.Quiconque à peine modérément bon dans ce qu’il fait, que ce soit en littérature, en théâtre, sur des skis ou quoi que ce soit, a tendance à devenir une icône nationale».

Les services diplomatiques et la politique étrangère du Royaume-Uni sont également à la fête. Sir David Gore-Booth, ambassadeur en Inde en 1999, dénonce «l’incapacité [du Foreign Office] à se débarrasser de son image de porteur de chapeau melon et costume rayé, doté d’un goût immodéré pour le champagne». Et Ralph Selby (...) «La vie d’un ambassadeur moderne n’est pas toujours aussi luxueuse qu’elle peut parfois paraître pour un œil extérieur, ajoute-t-il. Quand, par exemple, les plus exigeants de mes invités laissent leurs bottes à leur porte pour être nettoyées, elles le sont bien évidemment et, j’ose espérer, aussi bien que dans l’armée. Mais en fait, c’est moi qui les ai nettoyées dans la mesure où, de nos jours, il n’est pas facile d’embaucher du personnel qui soit prêt à lécher les bottes des autres.»

(...)

Des lettres d’adieu avaient toutefois déjà fait l’objet de fuites dans la presse, avec parfois des effets politiques majeurs. Ce fut le cas de celle que Nicholas Henderson, ambassadeur en France, envoya à son départ de Paris en mars 1979. Il s’agit alors de son dernier poste, il n’a rien à perdre et rédige une lettre impitoyable «dont le contenu dépasse probablement le rôle d’un ambassadeur», reconnaît-il. Méthodiquement, paragraphe après paragraphe, s’appuyant sur des statistiques, il dresse le constat désespérant du déclin du Royaume-Uni comparé à la prospérité française et allemande. En France, «dans beaucoup de déclarations publiques, le Royaume-Uni est mentionné comme l’exemple à ne pas suivre si l’on veut éviter des désastres économiques», écrit-il. En avril 1979, sa lettre est publiée pratiquement in extenso dans The Economist en pleine campagne pour les élections générales, portant un coup sévère au Parti travailliste alors au pouvoir. Margaret Thatcher est élue. Et Nicholas Henderson, au lieu de prendre sa retraite, hérite d’un dernier poste, le plus prestigieux de tous : l’ambassade de Washington.

L’administration Blair sonne le glas des «adieux»

Après cette affaire, les fuites sont devenues de plus en plus fréquentes et le contenu des lettres de moins en moins drôle. En 2006, des extraits de la lettre d’adieu de Sir Ivor Roberts, ambassadeur à Rome, sont publiés dans The Independent quelques heures à peine après leur envoi au Foreign Office. «Est-il possible qu’en nous débattant au milieu d’un monceau de business plans, de révisions des capacités, d’audits de compétences, d’évaluations basées sur rien et autres excroissances de l’âge du management, nous ayons en fait oublié en quoi consiste vraiment la diplomatie?» s’interroge-t-il. La question est perçue comme une attaque directe contre le Premier ministre Tony Blair, accusé depuis un bon moment de ne gouverner qu’avec son armée de spin doctors, ces experts en communication et manipulation des médias. Quelques heures après la mise en kiosque de The Independent, une circulaire sonne le glas de la tradition de la lettre d’adieu des ambassadeurs. «C’était la seule et unique fois dans sa carrière qu’un haut fonctionnaire pouvait dire vraiment ce qu’il pensait. Et certains le faisaient. Les en empêcher est absurde», regrette Sir Robin Renwick, ambassadeur à Washington de 1991 à 1995. (...)

Libération.fr

Copenhague et après ?

(...)
A peine rentré de Copenhague, les scientifiques, étudiants et activistes américains feront imprimer le portrait d’Al Gore sur des tee-shirts achetés dans des usines chinoises qui exploitent les enfants. Ils brancheront leurs climatiseurs dans l’appartement car, décidément, ce réchauffement est une plaie.
Certains adeptes français de la lutte contre le réchauffement se réuniront en décembre autour d’un bon repas, avec, en entrée, une salade de tomates bio ornée de quelque brins de ciboulette pour faire joli. L’empreinte carbone de ce kilo de tomates équivaudra à celle d’un enfant du Mali pendant une période de 5 ans mais ils auront le sentiment du devoir accompli.
A la fin du repas, l’alcool aidant, ils se remémoreront leurs marches silencieuses aux abords du Palais de Copenhague en savourant la salade de kiwis et de mangue, lesquels fruits auront fait 12 heures d’avion pour parvenir jusqu’à leurs petites tables de petits agitateurs aux petites idées.
Ils prendront la décision unanime et courageuse de mettre au bas de leurs courriels la mention « pensez à la planète, n’imprimez ce mail qu’en cas de nécessité » et réfléchiront à leur futur investissement dans une table en teck pour le jardin d'été.
Quand l’un d’entre eux, un peu plus conscient que les autres, leur répondra « déforestation », ils roteront faiblement et affirmeront, d’une voix avinée, qu’ils ne prendront que des meubles issus de l’exploitation « duraaaaaable ».
Il faut 5 minutes pour abattre un arbre et 60 ans pour que son équivalent atteigne la taille adulte. Ou est le durable dans cette affaire, sinon dans la poche d’entreprises véreuses qui ont senti le bon filon ? Décidément, les vrais écolos ne sont pas allés à Copenhague.
Les hommes politiques et chefs d’Etat, clou du spectacle de la capitale danoise, viendront apposer leur signature sur un document qui ne les engage en rien puisqu’il n’aura aucune valeur contraignante. (...)
Les pays que l’on dit émergeants repartiront avec la ferme assurance que la faute est entièrement à attribuer aux pays développés et obtiendront toute l’aide qu’ils voudront pour croître, sans donner l’assurance qu’ils lutteront contre la corruption car le temps est compté, comprenez-vous !
(...)

Primo

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Le Canard Enchainé du 23.12.09 m'apprend que Cécile Duflot a préféré voyager en train pour se rendre à Copenhague, c'est bon pour la com' (15h de trajet.) MAIS pour le retour, la brave coco aux idées aussi large que son cul, a décidé de prendre l'avion (2h de vol,eh oui + pratique!) avant de se rendre en vacances avec sa petite famille aux Maldives (12h d'avion)
Aaaa le foutage de gueule...

lundi 14 décembre 2009

Prenzlauer Berg: "Nous sommes un peuple ! Et vous en êtes un autre.”


Touche pas à mon quartier branché !

D’étranges affiches ont envahi Prenzlauer Berg, un quartier mythique de Berlin qui, depuis la réunification allemande, a bien changé. Une mutation qui ne plaît pas à tout le monde, écrit le Berliner Morgenpost.

"Nous sommes un peuple ! Et vous en êtes un autre.”, peut-on lire sur les murs de Prenzlauer Berg.

L’affiche placardée sur un mur de la Wörther Straße, à Prenzlauer Berg, saute aux yeux des passants. Tout le monde regarde et s’indigne. “Ils se sont pas réveillés, ceux-là !” s’exclame Anita Greubermann. “Nous sommes un peuple !” lit-on en grosses lettres blanches sur l’affiche. Et, juste en dessous, en jaune : “Et vous en êtes un autre.” Et encore en plus petit : “Berlin-Est, 9 novembre 2009”.

On trouve ces affiches dans les principales rues du quartier. Des inconnus les ont collées sur les murs, les compteurs électriques et les colonnes Morris.

Anita, 35 ans, accompagnée de son fils Johann de 3 ans, se souvient encore des précédentes affiches haineuses qui avaient envahi le quartier. “Souabes, allez vous faire foutre !” pouvait-on lire. Ou bien : “Les Souabes de Prenzlauer Berg : bourges, maniaques du flicage, sans aucun sens de la culture berlinoise. Qu’est-ce que vous foutez ici ?” [Le terme “Souabes” est ici utilisé de façon péjorative pour désigner les Allemands du Sud par opposition à ceux du Nord, où se situe Berlin.]

Employée de banque, Anita a quitté Cologne pour venir s’installer à Berlin. Elle a souvent discuté de ces affiches avec ses amis et s’est même demandé si elle avait toujours envie d’habiter le quartier. Finalement, elle reste – “car c’est aussi mon quartier, dit-elle. Il y aura toujours des gens qui ne supportent pas les changements. Ceux qui posent ces affiches ne brillent pas par leur courage : ils ne disent pas qui ils sont.”

On ignore où veulent en venir les auteurs des affiches. Est-ce un conflit entre les vieux habitants du quartier et les nouveaux arrivants ouest-allemands ? En veut-on aux riches Wessis [Allemands de l’Ouest] qui prennent leurs aises aux dépens des pauvres Ossis [Allemands de l’Est] ? Et tout cela n’est-il qu’une provocation gratuite ? Ou s’agit-il de problèmes sérieux liés à la restructuration de la ville et à sa boboïsation ? “Il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Est et l’Ouest, mais entre des façons de vivre différentes”, estime Wolfram Kempe, un élu de l’arrondissement de Pankow qui vit depuis 1983 à Prenzlauer Berg. Il serait, selon lui, “complètement idiot” de voir dans ces affiches un conflit Est-Ouest. Il ne faut pas prendre tout cela au sérieux, et le tourbillon médiatique à propos de l’affaire lui semble exagéré. En revanche, pour Matthias Köhne, le maire de l’arrondissement de Pankow, ces affiches sont “inqualifiables”. Ces gens “se sentent probablement eux-mêmes exclus et ont l’impression de ne plus avoir de place”. Jens-Holger Kirchner, des Verts, a sa propre idée. Prenzlauer Berg a été LE quartier branché durant des lustres, et ce dans toute l’Allemagne – un quartier branché dans une ville branchée. Puis la première génération de nouveaux venus est arrivée, et le charme légendaire de Prenzlauer Berg, dix, quinze ans après, est rompu. Le quartier est devenu plus bruyant, plus moderne, plus riche, et les enfants plus nombreux. “Or les nouveaux venus rêvent de conserver l’ambiance d’autrefois”, note Kirchner. D’où des conflits, comme celui du Knaack Club, un bar qui organise des concerts depuis cinquante et un ans, aujourd’hui menacé de fermeture parce que les habitants d’un immeuble neuf voisin se plaignent du bruit.

(...)

A vélo, Martin Längelmann passe devant la sinistre affiche. Cet employé de 31 ans habite dans le coin et peut “à peine” se permettre de vivre dans le quartier. “Prenzlauer Berg s’est depuis longtemps embourgeoisé”, confie-t-il. A l’en croire, la faille se situe plutôt entre riches et pauvres. “Mais peut-être que le quartier basculera avant de redevenir bourgeois une fois encore”, conclut-il, narquois.

http://www.courrierinternational.com/article/2009/12/14/touche-pas-a-mon-quartier-branche

jeudi 10 décembre 2009

Immigration : une démographe attaque Le Monde

Sur le site Marianne2, Michèle Tribalat, directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques, et spécialiste de l'immigration réagit à un article du Monde, qui selon elle, manipule les chiffres sur l'immigration, en sens inverse de la réalité.

L'article a été publié le 4 décembre par Anne Chemin, journaliste au Monde, sous le titre "Le nouveau visage de la France, terre d'immigration." Le Monde indique dans un pavé à la Une que l'immigration est "stable" alors que Michèle Tribalat dit qu'elle a augmenté de 25 %.

Tribalat détaille les erreurs de l'article du Monde : " Il y est écrit : «Sous l'effet de ces restrictions, les flux migratoires se stabilisent : la France compte 4 millions d'étrangers en 1982, 4,1 millions en 1990, 4,3 millions en 1999, 5 millions en 2006, soit entre 7,4 % et 8 % de la population française». Tout d'abord, il ne s'agit pas d'étrangers mais d'immigrés. Autre précision, les chiffres cités sont ceux de la France métropolitaine. "

"Entre 1982 et 2006, l'augmentation, qui se produit presque entièrement sur la dernière période, est de 25%. Décrire cette évolution comme une stabilisation est proprement mensonger. (...) On pourrait même ajouter qu'en 2006 la France connaît la proportion d'immigrés la plus forte de son histoire."

Tribalat montre aussi que le nombre d'immigrés en provenance d'Algérie a augmenté de 18 % entre 1999 et 2005, alors que Le Monde dit qu'il est en baisse.

La conclusion de cette chercheuse est sans appel : "Cet article du 4 décembre montre que les bons sentiments et la volonté pédagogique de redresser l'opinion publique qui pense mal conduisent à des catastrophes. Ils conduisent à piétiner la déontologie minimale de tout journaliste qui se respecte dont le devoir est d'informer et non de consoler ou de rassurer. Le Monde vient de faire la démonstration que les chiffres peuvent être manipulés et, à l'opposé de ses intentions sans doute, conforte ainsi ceux qui pensent que les médias ne disent pas la vérité sur la question de l'immigration."

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=6430

mardi 8 décembre 2009

Déclin annoncé de l'économie britannique

Le Royaume-Uni pourrait glisser au 11e rang du classement mondial des économies les plus riches d'ici à 2015, derrière le Brésil, le Canada et l'Inde, selon une analyse du Centre de recherche économique britannique (CEBR). "Après s'être
hissé à la quatrième place au début de cette décennie, le Royaume-Uni a déjà
été dépassé par la Chine, l'Italie et la France en raison de la récession. Il
est probable que ce glissement va s'accélérer", estime The
Independent
. Ce déclassement pourrait coûter au pays de nombreux privilèges
diplomatiques, dont son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et ses droits
de vote au FMI, précise le quotidien britannique.

samedi 14 novembre 2009

Les Anglais découvrent qu'ils ne sont pas beaux

Selon le site de rencontre beautifulpeople.com, qui n'accepte comme membre que des beautés, les Britanniques font partie des personnes les plus laides de la planète. La nouvelle a été reçue avec stupéfaction outre-Manche, et les médias cherchent désespérément des explications à ce triste résultat.

Est-ce la faute des fish and chips trempant dans l'huile, des 15 millions de pintes de bière servies chaque jour dans les pubs, ou est-ce simplement un mauvais tour de la génétique ? Les statistiques données par le site sont en tout cas accablantes.


Les Allemandes seraient plus laides encore

Seuls 12 % des Anglais qui ont tenté de s'inscrire sur le site ont été acceptés. Les Anglaises font à peine mieux avec 15 %, alors que le taux de succès est de 65 % pour les Suédois et de 76 % pour les Norvégiennes. Pour entrer dans ce club en ligne aux critères très stricts, la méthode est simple. Les prétendants mettent leur photo en ligne, et les personnes du sexe opposé votent.

Seule satisfaction pour les sujets féminins de Sa Majesté, les Allemandes seraient plus laides encore. Piètre consolation, selon le Daily Telegraph. «Nous n'arrivons même pas à être les plus laids au monde», ironise Bryony Gordon. Le classement de BeautifulPeople n'est pas d'un grand réconfort pour les mâles français. Ils ne sont que 20 % à être admis dans le club. Les Françaises s'en sortent mieux. Avec 35 % d'élues, elles se classent en 7e position, derrière les Américaines, mais devant les Italiennes.

http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/13/01003-20091113ARTFIG00366-les-anglais-decouvrent-qu-ils-ne-sont-pas-beaux-.php

vendredi 13 novembre 2009

Les "valeurs" canadiennes au menu d'un guide pour immigrants

LE MONDE

Les candidats à la citoyenneté seront désormais informés que les "pratiques culturelles barbares" n'ont pas droit de cité au Canada. La nouvelle version du guide Découvrir le Canada : les droits et responsabilités liés à la citoyenneté, rendue publique jeudi 12 novembre, sera remise aux résidents permanents qui, pour obtenir la citoyenneté, doivent passer un test de connaissances de base sur l'histoire, la géographie et les valeurs du Canada. Dans un chapitre nouveau, on peut lire que "l'ouverture et la générosité du Canada excluent les pratiques culturelles barbares qui tolèrent la violence conjugale, les meurtres d'honneur, la mutilation sexuelle des femmes ou d'autres actes de violence fondés sur le sexe".

jeudi 12 novembre 2009

GB: Brown s'engage à durcir les mesures sur l'immigration

(AFP)

LONDRES — Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé jeudi un prochain durcissement des mesures sur l'immigration, afin d'empêcher que des médecins et autres professionnels qualifiés non citoyens européens occupent des emplois au Royaume Uni.

M. Brown, qui doit prononcer jeudi un discours important sur l'immigration, s'est engagé à durcir le système actuellement en vigueur, basé sur des points et permettant de déterminer quels migrants sont autorisés à travailler dans le pays, promettant de faire baisser l'immigration.

"Une des raisons pour laquelle l'immigration va reculer est le durcissement du nouveau système de points, qui va continuer à se durcir au cours des prochains mois", a déclaré M. Brown dans une interview au quotidien Daily Mail.

M. Brown a reconnu que l'immigration avait été une "force économique, sociale et culturelle pour la Grande-Bretagne" mais a précisé comprendre les inquiétudes concernant l'impact d'une augmentation de la population sur l'emploi, les salaires et le coût du logement.

"Je connais des gens inquiets du fait que l'immigration fragilise leurs salaires et les perspectives d'emplois de leurs enfants, et ils s'inquiètent aussi de savoir s'ils vont trouver un logement décent pour leur famille", a-t-il expliqué.

"Ils veulent être sûrs que le système est à la fois sévère et juste. Ils veulent être sûrs que les nouveaux arrivants dans le pays accepteront leurs obligations (...): obéir à toutes les lois, parler anglais est important, payer leurs impôts".

La Grande-Bretagne subissait une pénurie de médecins et d'infirmières à l'arrivée au pouvoir en 1997 du Parti travailliste de M. Brown et des milliers d'entre eux ont été recrutés à l'étranger au cours des dernières années.

Le système à points, destiné notamment à sélectionner des travailleurs qualifiés, est entré en vigueur à l'été 2007.

"Nous avons fait des efforts considérables pour former une nouvelle génération de personnel médical dans notre pays", a-t-il affirmé. "Nous examinons désormais comment nous pouvons combler le manque de compétences dans le pays afin de retirer certains emplois de la liste de ceux pour lesquels nous devons recruter à l'étranger", a-t-il ajouté.

mercredi 11 novembre 2009

Interpol

Interpol, contraction d’“International Police”, a été créé en 1923. Cette organisation, basée à Lyon, rassemble 188 membres, mais tous ne sont pas impliqués de la même façon dans la coopération policière. Ainsi seuls 20 pays membres confrontent dans leurs aéroports les papiers d’identité des passagers avec les informations des bases de données d’Interpol, et 46 pays seulement ont contribué à la constitution d’un fichier international d’empreintes génétiques. Les fichiers – de toute nature – constituent le nerf de la guerre pour traquer les criminels. Ces fichiers informatisés et gérés par un système de vigie informatique dénommé I-24/7 permettent en quelques secondes de repérer un individu, dont le document d’identité est soumis aux services de police d’un pays membre. Ce n’est qu’après les attentats du 11 septembre 2001 qu’Interpol a modernisé ses systèmes d’information. Malgré cela, Interpol dispose d’un budget trop modeste (30 millions d’euros) pour faire face à la mondialisation de la lutte contre le terrorisme ou le crime organisé.

Courrier Intl'

mardi 10 novembre 2009

Danemark: la prime de retour aux immigrés a été multipliée par 10 et atteint désormais 13.443 euros.

Le gouvernement libéral-conservateur danois a décidé de multiplier par dix la prime au retour accordée aux immigrés, leur offrant désormais 100.000 couronnes (13.443 euros) pour les inciter à rentrer définitivement dans leur pays. Cette décision a été prise dans le cadre d'un accord conclu dimanche soir avec le Parti du peuple danois (PPD, extrême droite), allié parlementaire du gouvernement, lors des négociations sur la loi de finances 2010. La prime au retour octroyée jusqu'à présent s'élevait à 11.000 couronnes.

(...)

http://www.rtlinfo.be/info/monde/europe/285089/danemark-l-immigre-qui-ne-veut-pas-s-integrer-recoit-13.500-euros-pour-partir

vendredi 6 novembre 2009

Définition

Multiculturalisme: qui encourage les cultures à s'affirmer à l'exception de celle du pays hôte.

jeudi 29 octobre 2009

Aides au retour

Selon des chiffres du ministère de l'Immigration, 10.072 aides au retour ont été délivrées en 2008, contre 3.311 en 2007, soit une croissance de 200%. Du 1er janvier 2009 au 30 septembre 2009, 5.871 aides au retour ont été accordées.

Le budget consacré aux aides au retour et à la réinstallation est passé de huit millions d'euros en 2008 à neuf millions d'euros en 2009.

mardi 27 octobre 2009

Le Mur de Berlin ne s'est pas ouvert là où l'on croit

Le Mur de Berlin s'est ouvert le soir du 9 novembre 1989 non pas au poste-frontière de la Bornholmer Strasse, comme il est admis depuis 20 ans, mais dans le sud de la ville, ont révélé mardi des acteurs de l'époque à la télévision allemande ZDF.

Jusqu'alors, le poste-frontière de la Bornholmer Strasse (nord de Berlin) était présenté comme le premier à s'être ouvert vers l'Ouest.


Dans un documentaire intitulé "la plus belle bévue de l'Histoire", deux témoins racontent que c'est au poste-frontière de la Waltersdorfer Chaussee que les premiers Berlinois de l'Est sont passés à l'Ouest sans encombre.

Le 9 novembre 1989, le porte-parole du comité central du SED (parti communiste dirigeant) Günter Schabowski annonce l'ouverture immédiate du Mur. Une erreur de communication qui entraîne un tournant dans l'histoire allemande.

Heinz Schäfer, à l'époque commandant du poste-frontière de la Waltersdorfer Chaussee, raconte sur ZDF avoir entendu la nouvelle de chez lui.

Il se précipite alors à son poste-frontière, confisque toutes les munitions de ses soldats et leur ordonne de laisser passer les citoyens.

"Entre 20h30 et 21h, ils ont traversé ici, c'était ouvert", révèle-t-il dans le documentaire.

"Quand on dit aujourd'hui que le poste-frontière de la Bornholmer Strasse était le premier à ouvrir vers 22h30, à cette heure-ci des centaines de personnes étaient déjà passées de l'autre côté à notre poste-frontière", assure M. Schäfer.

Ce que confirme dans le même documentaire Andreas Gross, un des premiers à avoir franchi le poste de la Waltersdorfer Chaussee avec son beau-frère.

Vers 20h30, "nous nous sommes approchés du poste-frontière, d'abord hésitants et nous avons dit poliment que nous avions entendu qu'il était possible de voyager sans aucun problème en République fédérale", se souvient-il.

"Et là le garde-frontière nous répond: 'oui ce serait bien possible' et je lui dis 'bon, alors nous voulons le faire maintenant'", raconte-t-il.

Dans le cadre des célébrations des 20 ans de la chute du Mur, la chancelière Angela Merkel va refaire le chemin aux côtés de Berlinois de l'est qui ont traversé le Mur vers l'Ouest le soir du 9 novembre 1989 à Bornholmer Strasse.

http://lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40736450@7-54,0.html

lundi 26 octobre 2009

Toujours plus de murs dans un monde sans frontières

Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin de la guerre froide, 21 murs ont été construits entre des États. (...)

11 ont survécu à la chute du mur de Berlin et à la fin de la guerre froide, comme ceux qui s'élevaient entre l'Afrique du Sud, le Mozambique et le Zimbabwe, entre la Syrie et la Turquie, entre la Chine et Hong Kong-Macao, dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, le long de la ligne de partage de l'île de Chypre, à Cuba pour border la base de Guantánamo, à Gibraltar, ou encore le fameux Berm qui dessine une longue cicatrice dans le sable du Sahara occidental, entre le Koweït et l'Irak, entre les États-Unis et le Mexique, autour des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc, ainsi qu'à la frontières entre l'Ouzbékistan et le Kirghizistan. Les motivations sont alors multiples: stabilisation régionale, contrôle des frontières, maîtrise des flux migratoires ou encore difficultés liées à l'établissement d'États-nations en Asie centrale.

Septembre 2001

Tandis que l'enthousiasme apparue à la fin des années 1980 s'érode au fil de la décennie qui suit, les événements de 2001 marquent une césure. Le virage sécuritaire qui en découle entraîne dans son sillage la construction (ou la relance) de 24 murs en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne.

Ainsi, si tous les projets en cours devaient aboutir, ce sont près de 26 000 kilomètres de barrières qui définiraient désormais des limites entre États, soit l'équivalent d'un aller-retour entre Montréal et l'Australie. (...)


http://www.ledevoir.com/2009/10/26/273594.html

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Vendredi 30 octobre 2009

Canal+ : Le JT passe en revue tous les murs du monde

20 ans après la chute du mur de Berlin, Florence Dauchez propose dans son JT de 18h45 sur Canal+ de faire un état des lieux de tous les murs nés depuis cette date historique à travers quatre thématiques :

- Lundi 2 novembre – Les murs dits « idéologiques ». A découvrir : Le mur construit par les chinois à sa frontière avec la Corée du nord.

- Mardi 3 novembre – Les murs dits de « économiques ». A découvrir : Le mur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis et les murs entourant les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc.

- Mercredi 4 novembre – Les murs dits de « sécurité ». A découvrir : Le mur indien au Cachemire, le mur à la frontière de l’Inde et du Bangladesh, le mur israélien en Cisjordanie et Le mur à la frontière du Botswana et du Zimbabwe.

- Jeudi 5 novembre – Les murs dits « communautaires ». A découvrir : Le mur à Bagdad pour séparer un quartier sunnite de ses voisins chiites, le mur de Padoue en Italie pour isoler les dealers d’un quartier du reste des habitants, le mur de Tarlungeni en Roumanie pour tenter de « cacher » les Roms de la ville.

dimanche 25 octobre 2009

Pour le chef de la diplomatie européenne, Israël est « membre de l’UE »

L’Espagnol Javier Solana, vient de révéler une information hautement confidentielle : Israël est le 28e État membre de l’Union européenne…
S’exprimant mercredi devant la « Conférence présidentielle israélienne », qui réunit des politiques et des patrons de l’État hébreu, le Haut représentant pour la politique étrangère a lancé : « Israël permettez-moi de le dire, est un membre de l'Union européenne sans être membre de ses institutions ». Jérusalem « est partie prenante à tous les programmes » des Ving-sept. « Aucun pays hors du continent n'a le type de relations qu'Israël entretient avec l'Union européenne ».

Se laissant totalement aller, manifestement déterminé à séduire un auditoire traditionnellement méfiant à l’égard de l’Union, il n’a pas hésité à se moquer de la Croatie, pays qui achève actuellement ses négociations d’adhésion : « je ne vois pas le président de la Croatie ici », sachant qu’il devait s’adresser plus tard au même auditoire. « Mais je dois vous dire, puisqu'il n'est pas là — et il est pourtant candidat à l'entrée dans l'Union européenne —, que votre relation avec l'Union européenne est plus forte que celle de la Croatie » : « ne lui répétez pas », s’est-il amusé sous les applaudissements de l’assistance.

Cette saillie est largement passée inaperçue et c’est dommage. Car le Haut représentant, en place depuis 1999 et qui va quitter ses fonctions dès que le traité de Lisbonne sera en vigueur, a fait une magistrale sortie de route : passons sur le fait que, depuis la guerre de Gaza de décembre-janvier 2009, l’Union a gelé le « rehaussement » de l’accord d’association avec Israël et que les relations restent tendues entre Bruxelles et Jérusalem. Mais, factuellement, Solana a tout simplement tort. Il a manifestement oublié qu’il existe un Espace économique européen qui étend automatiquement les règles du marché intérieur aux pays qui en sont membres (Islande, Liechtenstein, Norvège) ou encore que les relations sont particulièrement étroites entre la Suisse et l’UE ou encore qu’une Union douanière lie l’UE à la Turquie depuis plus de dix ans... En réalité, Israël a simplement signé en 1999 un « accord d’association » avec l’Union comme la plupart des pays du pourtour méditerranéen, et est membre de l’Union pour la Méditerranée. Les relations sont certes plus étroites qu’avec les autres pays de la région, mais dans un seul domaine, celui de la recherche et de la technologie (programme-cadre recherche, domaine spatial – Galileo —, etc.). C’est important, mais cela ne fait pas d’Israël un État membre de l’Union, de près ou de loin…

À moins que Solana n’estime qu’Israël doive faire partie de l’Union, alors même que ce pays n’a jamais demandé son adhésion et n’a aucune intention de le faire... Un tournant diplomatique majeur qui, jusqu’à plus ample informé, n’engage que lui.

En réalité, pour complaire à son auditoire, Solana a tout simplement fait une gaffe : comment le monde arabe qui accuse déjà l’Union de ne pas peser de tout son poids pour obtenir un règlement du conflit israélo-palestinien, voire de fermer les yeux devant les exactions israéliennes dans les territoires occupés, peut-il prendre ces propos ? Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que le Haut Représentant insulte la Croatie en affirmant qu’elle était « moins européenne » qu’Israël, ce qui révèle une intéressante conception des Balkans.

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/10/pour-le-chef-de-la-diplomatie-europ%C3%A9enne-isra%C3%ABl-est-membre-de-lue-.html

samedi 24 octobre 2009

The US's Reverse Brain Drain

We may have to rethink the assumption that Silicon Valley is the hotbed of innovation in which all the world's best and brightest want to work and live. TechCrunch has a piece by an invited expert on the reverse brain drain already evident and growing in the US as Indian, Chinese, and European students and workers in the US plan to return home, or already have. From an extensive interview with Chinese and Indian workers who had already left: "We learned that these workers returned in their prime: the average age of the Indian returnees was 30 and the Chinese was 33. They were really well educated: 51% of the Chinese held masters degrees and 41% had PhDs. Among Indians, 66% held a masters and 12% had PhDs. These degrees were mostly in management, technology, and science. ... What propelled them to return home? Some 84% of the Chinese and 69% of the Indians cited professional opportunities. And while they make less money in absolute terms at home, most said their salaries brought a 'better quality of life' than what they had in the US. ... A return ticket home also put their career on steroids. About 10% of the Indians polled had held senior management jobs in the US. That number rose to 44% after they returned home. Among the Chinese, the number rose from 9% in the US to 36% in China."

http://slashdot.org/story/09/10/17/1948223/The-USs-Reverse-Brain-Drain?from=rss

mercredi 21 octobre 2009

Les Français les plus kidnappés dans le monde, après les Chinois

(AFP)

PARIS — Les Chinois, les Français et les Allemands, sont en valeur absolue les plus kidnappés dans le monde, et le risque d'enlèvement a plus que triplé en 10 ans, selon une étude du leader mondial de l'assurance kidnapping et rançon, Hiscox, à laquelle l'AFP a eu accès mardi.

La recrudescence des actes de piraterie, comme la prise d'otages depuis le 2 octobre à bord du thonier espagnol "Alakrana" par des pirates somaliens réclamant quatre millions de dollars de rançon, s'est accompagnée d'une augmentation du nombre d'enlèvements, relève aussi l'étude publiée dans La Tribune.

"Les Chinois sont les plus kidnappés en valeur absolue car c'est la population la plus importante et qu'ils vivent beaucoup à l'étranger", explique à l'AFP, Nicolas Fontvielle, chargé en France des risques spéciaux kidnapping, rançon et terrorisme de l'assureur britannique.

Les Français arrivent en deuxième position car ils accumulent trois facteurs: beaucoup d'entreprises installées à l'étranger avec de nombreux expatriés notamment en Afrique, beaucoup d'humanitaires dans des zones de conflits (Rwanda, Darfour, Somalien Yemen) pour aider les populations locales.

Mais surtout "sans tomber dans la caricature d'OSS 117, le Français a tendance a être un peu trop courageux ou candide", explique M. Fontvielle.

Les Français sont par exemple, selon lui, beaucoup moins prudents que les Américains, pourtant très présents à l'étranger. Les Américains ne figurent pas dans le top 10 des nationalités les plus kidnappées (Chine, France, Allemagne, Philippine, Russie, Grande-Bretagne, Inde, Espagne, Corée du Sud, Italie ex-eaquo avec l'Ukraine), selon l'étude.

"Il y a des mesures de prévention et de sécurité prise pour eux mais aussi par eux. Ils demandent par exemple la plaque d'immatriculation du taxi qui vient les chercher à l'aéroport et s'il y a un détecteur de métaux à l'hôtel où il doivent résider", explique M. Fontvielle.

Interrogé pour savoir si les rançons payées par certains gouvernements jouaient sur ce classement, M. Fontveille a indiqué que selon lui, "ce n'est pas un facteur déterminant. Les gouvernements allemand, anglais et américain ont la même démarche que le gouvernement français" en matière de versement de rançons, a-t-il ajouté.

Les demandes de rançons peuvent atteindre 10 millions de dollars, selon La Tribune.

Globalement, "le nombre d'enlèvements a été multiplié par 3,5 entre 1998 et 2008 qui constitue une année record. Et l'année 2009 a le même profil et le risque est extrêmement élevé", affirme-t-il.

Il indique que Hiscox, qui représente 65% de part de marché dans ce domaine, a eu à traiter "110 cas dont environ 40 cas d'enlèvements ou d'actes de pirateries et 60 cas d'extorsions de fonds auprès d'entreprises (avec menace de tuer, d'empoisonner la nourriture, de détruire la production, de brûler le batiment)".

"Avant le kidnapping était organisé par des entités professionnelles qui faisaient ça trois ou quatre fois par an pour acheter des armes, du matériel, etc. Aujourd'hui c'est au petit bonheur la chance. Ca peut être un local qui enlève une expatriée seule", explique-t-il.

Les actes de pirateries ont eux été associés à 82% à des prises d'otages en 2008, contre 53% en 2004, souligne aussi l'étude.

La France a déployé une soixantaine de soldats d'élite pour assurer la sécurité d'une dizaine de thoniers qui pêchent au large des Seychelles.

mardi 20 octobre 2009

Désespérante Amérique Latine

Les fans de football peuvent passer, pas les électeurs

Les résidents uruguayens d'Argentine qui désirent aller voter ce dimanche 25 octobre dans leur pays d’origine ne pourront pas franchir la frontière en empruntant le pont enjambant le fleuve Uruguay à Gualeguaychú, rapporte le quotidien argentin Clarín. Ainsi en a décidé l'Assemblée citoyenne environnementale de Gualeguaychú (Argentine), qui bloque depuis près de trois ans la frontière pour protester contre l’installation de l'usine finlandaise de fabrication de papier Botnia, côté uruguayen, qui polluerait le fleuve. Le blocus avait été levé quelques heures la semaine dernière pour laisser passer les supporters qui souhaitaient assister au match de football opposant les deux pays à Montevideo, dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2010. Néanmoins, pour les manifestants, il s'agit de deux situations différentes. "Un événement sportif n'est pas comparable aux élections. Notre expérience avec les hommes politiques a toujours été négative. Nous ne pouvons plus leur faire confiance", a déclaré Martín Alazard, l'un des leaders de l'Assemblée. La présidente argentine, Cristina Kirchner, a promis d'assurer le passage des Uruguayens souhaitant participer aux élections sur les ponts de Colón-Paysandú et Concordia-Salto, des liaisons toutefois peu pratiques.

Courrier intl'

L'Argentine connaît une immigration soudaine d'origine africaine

(...) De plus en plus de clandestins africains viennent trouver asile en Argentine, fuyant la misère plus que la persécution. Les portes des pays européens sont de plus en plus difficiles à franchir. Depuis deux ans, le nombre de statuts de réfugiés en Argentine a bondi de 142 % et la majorité des demandeurs viennent du Sénégal. Il n'y a pas de statistiques officielles sur leur nombre exact.

Selon l'Agence pour les réfugiés à Buenos Aires, les demandeurs d'asile africains obtiennent un visa pour le Brésil et passent ensuite en Argentine. Ceux qui n'ont pas les moyens de prendre l'avion montent clandestinement sur des bateaux pour vingt jours de traversée. La commission catholique argentine pour l'immigration réclame un meilleur contrôle des nouveaux arrivants. Elle indique que les Africains se voient refuser un permis de résidence, mais ne sont pas expulsés et restent sans statut légal, cibles idéales pour les réseaux de traite de personnes.

Pays d'immigration, symbole d'eldorado par le passé, l'Argentine, durement touchée par le chômage, est aujourd'hui mal préparée pour recevoir ce flot d'immigrants illégaux. Les Africains, comme plus de 42 % des Argentins, travaillent au noir et n'ont donc ni sécurité sociale ni retraite.

Une "petite Dakar"

Les Sénégalais sont nombreux dans le quartier populaire de Once, baptisé "la petite Dakar". C'est le fief traditionnel de la communauté juive, envahi ces dernières années par des petits supermarchés chinois et coréens, des Paraguayens qui vendent des vêtements dans les rues et des indigènes, venus des provinces pauvres du nord argentin, qui offrent des épices et des légumes sur les trottoirs. Dans cette tour de Babel, Cirilo, un Sénégalais arrivé il y a deux ans, lui aussi marchand ambulant de bijoux et de lunettes, se sent discriminé : "Beaucoup de gens nous maltraitent."

Dans les pensions, on leur refuse souvent une chambre. "Beaucoup de mes collègues refusent de les prendre, confirme un chauffeur de taxi. Ils ont peur." Les Argentins n'ont pas l'habitude de côtoyer des Noirs, hormis venus du Brésil. Pour Cirilo, "les habitants de Buenos Aires croient au mythe d'une Argentine blanche et européenne". Il les juge racistes "par ignorance". "Ils ignorent même qu'il y a une population argentine d'origine africaine à cause de la traite des esclaves au XVIIIe siècle", poursuit-il. Cirilo préfère courir les foires de l'intérieur du pays, "car les gens sont plus chaleureux et ont aussi la peau plus foncée à cause de leurs origines indiennes". "Je survis", confesse-t-il. Il ignore s'il rentrera un jour au pays, rêve de voyager.

Tous les Sénégalais connaissent leur compatriote, le musicien Abdul. Il fait figure de patriarche car il est installé dans le vieux quartier de San Telmo depuis 2001. Invité à donner une série de concerts, il a été surpris, peu après son arrivée, par l'effondrement financier de l'Argentine. Il a perdu toutes ses économies et n'avait plus les moyens de rentrer au Sénégal ou de poursuivre sa tournée en Amérique du Sud. Il est célèbre parmi les jeunes Argentins. Ses cours de danse et de différents tambours africains affichent complet. Ses spectacles sont une nouvelle attraction dans le quartier le plus branché de la capitale. Abdul a obtenu la résidence en Argentine. Il est peu bavard quand on l'interroge sur les nouveaux arrivants sénégalais.

Dans le fond d'une galerie du centre de Buenos Aires, sorte de caverne d'Ali Baba, s'est ouvert le stand "Africa Mia". Boua et Bodi sont des neveux d'Abdul. Ils vendent des statuettes, des bijoux, des tissus africains. Ils sont eux aussi méfiants quand on les interroge.

Tous les dimanches, une grande partie de la communauté sénégalaise se retrouve pour manger des plats du pays. Les Argentins, traditionnels mangeurs de viande grillée, s'ouvrent aux saveurs exotiques. Après la cuisine chinoise, vietnamienne, indienne, apparaissent dans les magazines des recettes de plats africains.

lemonde.fr

Le Brésil : forêt ou progrès, faut-il choisir?

(...) Le Brésil est le pays qui détruit le plus de forêts au monde avec 31 000 km² de forêt rasées par an entre 2000 et 2005 en moyenne, loin devant l’Indonésie et ses 18 700 km², et très loin devant le Soudan qui se positionne troisième avec 5 900 km². L’explication tient, outre la taille gigantesque du pays et son immense forêt tropicale, au dynamisme de l’économie brésilienne ces dernières années, avec notamment d’importantes exportations agricoles et de grands besoins en carburants (pour faire rouler les tracteurs comme les automobiles).

Le recours du Brésil aux biocarburants est très discutable. De façon générale, le bioéthanol ne peut pas être une solution viable à long terme car cela provoquerait une forte déforestation partout dans le monde. La perte de terres passées à la culture pour biocarburants devant être compensée pour produire de la nourriture. Nous voyons donc que les interdépendances sont nombreuses.(...)

http://www.marianne2.fr/Le-Bresil-foret-ou-progres,-faut-il-choisir_a182492.html

« Yes we can. » La France n'est pas si mal placée pour traverser la crise.

Le Point

12 raisons d'espérer (quand même)

Jacques Marseille


En 2007, le célèbre institut d'économie de Cologne avait prédit que la France deviendrait en 2035 la première puissance économique européenne devant l'Allemagne. Fin 2008, déjà, exprimé en dollars, le PIB par habitant de la France vient de dépasser de peu celui de l'Allemagne ( Le Point, 22 janvier 2009). Et si la crise qui rend les Français si dépressifs allait accélérer le mouvement et anticiper cette prévision ? Le Royaume-Uni, qui, il y a encore quelques mois, faisait l'admiration des observateurs, est en train de subir la pire récession depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale et revit les années noires au cours desquelles Margaret Thatcher luttait pour sauver l'économie du pays. L'Espagne subit une véritable descente aux enfers et est devenue la championne d'Europe du chômage, avec un taux de 13,9 % et sans doute 18,7 % en 2010. L'Allemagne, première puissance exportatrice mondiale, pourrait connaître en 2009 sa pire contraction depuis 1945, en raison de la chute de ses exportations, principal moteur de l'économie. Les investissements en équipement, qui avaient progressé de 8,3 % en 2008, baisseraient de 11,9 % en 2009. L'Irlande, qui était jusqu'à hier le paradis de la croissance, va voir sa dette passer de 25 % du PIB à 54,8 %, et son taux de chômage, qui était quasi nul, s'envoler à plus de 10 % de la population active. Autant d'occasions non de se réjouir du malheur des autres, mais de prendre conscience des formidables atouts de la France. Des atouts qui, s'ils étaient mieux perçus et surtout mieux valorisés, devraient permettre aux descendants des Gaulois de crier, eux aussi : « Yes, we can. »

1. Des enfants par milliers

« Il n'est de richesse que d'hommes. » Cette maxime, formulée il y a plus de quatre siècles par le philosophe et magistrat français Jean Bodin, n'a jamais été autant d'actualité. Avec un taux de fécondité qui dépasse désormais deux enfants par femme et des naissances qui se sont élevées en 2008 à 834 000, la France compte dorénavant un peu plus de 64 millions d'habitants, le chiffre que l'on prévoyait pour elle en 2015. Surtout, avec un solde naturel des naissances sur les décès de 290 000, elle représente, à elle seule, près de 65 % de la croissance naturelle de la population européenne. En 2008, en effet, les 27 pays de l'Union ont enregistré 448 000 naissances de plus que de décès. Sur ces 448 000 nouveaux petits Européens, 290 000 étaient français ! Ainsi, dans une vingtaine d'années, la France sera le pays le plus peuplé d'Europe, entouré de nations vieillissantes et moins dynamiques.

Une véritable conquête pacifique de l'hégémonie qui devrait renforcer notre influence, sécuriser l'industrie du bâtiment, qui devra construire plus de 500 000 logements par an pendant quinze ans, rendre moins fragile le système de retraites par répartition, alimenter le vivier des créateurs d'entreprises, dont l'âge moyen est de 35 à 44 ans, et assurer la croissance du marché intérieur qui, en dépit de la mondialisation, reste le principal moteur de la croissance. Ainsi, avec 368,8 milliards d'euros, le chiffre d'affaires du commerce de détail en France devance celui de l'Allemagne (pourtant plus peuplée), qui n'est que de 348,2 milliards d'euros. Seul pour l'instant-avant la crise-le Royaume-Uni devance la France, avec un chiffre d'affaires de 388,7 milliards.

2. L'indépendance énergétique

La France possède quatre grands groupes parmi les leaders mondiaux dans le domaine de l'énergie :Total, Areva, EDF et GDF-Suez. Grâce à son parc de réacteurs, elle atteint un taux d'indépendance énergétique supérieur à 50 %, inférieur, certes, à celui des Etats-Unis (71,3 %), mais supérieur à celui de l'Allemagne (39,2 %), de l'Espagne (21,7 %), du Japon (19,2 %) ou de l'Italie (14,9 %). (...)

N'émettant pas de gaz à effet de serre dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique, produisant des déchets, certes dangereux, mais dont déjà 90 % disposent d'un mode de gestion fiable et sécurisé, bénéficiant de réserves importantes et non soumises aux aléas géopolitiques (250 années de consommation en réserve avec les systèmes utilisés actuellement et plusieurs milliers avec les réacteurs de quatrième génération), le nucléaire permet enfin d'éviter chaque année l'émission de 700 millions de tonnes de CO2, émissions égales à celles que produiraient 200 millions de voitures.


3. Un pays « béni des dieux »

Dès l'Antiquité, l'attention des géographes avait été attirée par la forme particulière du territoire (pas encore français) qui, engagé dans le continent européen mais situé à une sorte de goulet d'étranglement, se trouvait au point de jonction des deux systèmes maritimes du Nord et du Sud. Strabon, qui vivait à l'époque du Christ, admirait, dans ce pays dont il vantait « la correspondance qui s'y montre sous le rapport des fleuves et de la mer, de la mer intérieure et de l'océan », ce qu'il appelait une « prévision intelligente », un véritable cadeau des dieux.

Cette position centrale fait que la France possède le seul lien terrestre avec le Royaume-Uni et avec l'Espagne. C'est un avantage considérable quand il s'agit pour des entreprises étrangères de choisir un site d'implantation. Ce fut par exemple le cas lors du choix d'implantation d'un Disneyland en Europe. Avec plus de 1 200 sites possibles, puis une sélection limitée à quatre-deux en France et deux en Espagne-, le choix s'est finalement porté sur Marne-la-Vallée. Une implantation qui a depuis 1992 attiré plus de 200 millions de visiteurs et permis l'ouverture à Val d'Europe du plus grand centre commercial d'Europe.

Dans le domaine d'avenir de la logistique, qui représente désormais 8 % du PIB européen, la France a vocation à occuper une place majeure. Ainsi, un rapport du cabinet d'audit McKinsey cite la France comme étant le pays d'Europe présentant le meilleur rapport qualité/prix pour y développer des activités commerciales. C'est Takao Amase, président de Bridgestone/Firestone Europe, qui déclare : « Grâce à sa situation géographique, aux connexions à un réseau routier bien développé et au réseau TGV avec accès au tunnel, la France est située de façon idéale pour satisfaire le niveau de service requis par notre clientèle. Ces facteurs et la qualité de la main-d'oeuvre ont constitué d'importants critères dans notre décision de doubler notre infrastructure d'entreposage en France. »

Ainsi, l'industrie de la manutention en France regroupe plus de 320 entreprises, employant plus de 24 000 personnes et réalisant 38 % de son chiffre d'affaires à l'exportation.

Et que dire de notre espace maritime qui, avec plus de 11 millions de kilomètres carrés, est la deuxième superficie maritime du monde et la seule à couvrir les trois grands océans ? Un atout considérable quand on saura mieux exploiter les potentiels qu'il recèle.

4. Un réseau de transports moderne

Cette vocation géographique s'est doublée d'un réseau de transports qui explique aussi que la France est devenue une terre d'accueil privilégiée.

Avec près de 60 millions de passagers en 2007, l'aéroport Charles-de-Gaulle est désormais le 6e aéroport du monde, derrière Atlanta, Chicago, Londres, Tokyo et Los Angeles, et le 6e également-mais le premier européen-pour le fret, derrière Memphis, Hongkong, Anchorage, Shanghai et Incheon.

Avec 950 000 kilomètres de routes, le troisième au niveau mondial pour le nombre de kilomètres par habitant, derrière les Etats-Unis et le Japon, la France dispose surtout d'un des réseaux routiers les moins encombrés (30 véhicules par kilomètre de route, contre 44 en moyenne dans l'Union européenne et 65 en Allemagne).

Sur le plan ferroviaire, le trafic à grande vitesse représente à lui seul la moitié du trafic européen et fait de l'industrie ferroviaire française un leader mondial, avec Alstom, qui devance Bombardier et Siemens. Autant de performances liées à l'excellence des entreprises de travaux publics françaises, qui occupent les trois premières places mondiales avec Bouygues, Vinci et Eiffage. Une vocation largement ignorée de l'opinion publique qui s'inscrit dans une tradition historique et qui, du pont de Normandie au viaduc de Millau, du tunnel sous la Manche aux chantiers titanesques de l'Amérique du Sud, de l'université de Riyad à l'oléoduc de la cordillère des Andes, assure la réputation de l'ingénierie française. Une tradition qui devrait assurer à la France une place de premier ordre dans les grands chantiers du XXIe siècle que seront la rénovation des villes et la mise au point de technologies compatibles avec le développement durable.

5. Un pays attractif

Alors que les Français conjuguent trop souvent mondialisation, délocalisations et chômage, la France est devenue depuis le début des années 90 l'un des principaux destinataires des investissements directs étrangers. Aujourd'hui, elle est devenue la troisième destination du monde, dépassée uniquement par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Paris est aussi devenue la troisième métropole au monde en termes d'image, restant, pour les hommes d'affaires étrangers, la mieux armée pour faire face à la crise. Ainsi, les 18 000 filiales des sociétés étrangères actives en France emploient désormais 2 millions de personnes, le double d'il y a dix ans. Désormais, dans le secteur privé, un employé sur sept travaille pour une société étrangère, plus qu'en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou aux Etats-Unis. Paradoxal pour un pays hostile à la mondialisation et toujours tenté par le protectionnisme. A noter surtout que les emplois créés par les entreprises qui s'installent en France (40 000 en 2006) sont largement plus importants que ceux perdus par les entreprises françaises qui délocalisent et qu'on peut chiffrer à un peu plus de 13 500 emplois industriels par an, soit 0,35 % des emplois détruits depuis 1995. A noter encore que 45 % des exportations françaises de biens sont en fait des exportations d'entreprises étrangères installées en France, ce qui rend problématique la notion de balance commerciale de la France.

Car, dans le même temps, les entreprises françaises ont largement réussi leurs implantations à l'étranger. En 1990, le stock d'investissements sortant de la France était d'un quart inférieur à celui de l'Allemagne. En 2006, il lui était supérieur de 7,5 %, faisant de la France le deuxième investisseur mondial à l'étranger. Là encore, la mondialisation a été positive, permettant aux entreprises françaises de télécommunications, d'énergie, d'alimentation ou d'environnement (Veolia et Saur) d'améliorer leurs performances. Ainsi, on peut estimer à 13-14 milliards d'euros le chiffre d'affaires des entreprises françaises implantées en Chine, soit le double de nos exportations de biens et de services vers la Chine. Un chiffre en phase avec le fait qu'en 2004 les implantations d'entreprises à l'étranger ont réalisé un chiffre d'affaires supérieur à 520 milliards d'euros, alors que les exportations ne représentaient que 340 milliards d'euros. On mesure à ces chiffres la faible signification de la balance commerciale et le formidable potentiel des entreprises françaises sur des marchés dont la croissance est très forte.

6. Le pain et le vin

Au XIIIe siècle, confronté à la puissance industrielle naissante du pays de son voisin Henri II d'Angleterre, le roi de France Louis VII aurait dit : « Nous, nous n'avons que du pain, du vin et de la joie... » Hors la joie, qui a quitté une majorité de Français, il nous reste le pain et le vin. Curieusement absentes de la plupart des rapports sur la mondialisation et, bien évidemment, des plans de relance du gouvernement, l'agriculture et l'industrie agroalimentaire françaises sont pourtant les plus performantes au monde. Alors que la Terre va sur ses 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050 et que la demande de nourriture va croître, la situation climatique et pédologique exceptionnelle du territoire français, en particulier celle du Bassin parisien-une des plus grandes plaines à blé au monde-, une capacité remarquable pour la production de viandes, de lait et de fromages, de fruits et de légumes, et surtout de vin, font de la France la deuxième ou troisième puissance agricole mondiale. En 2008, le solde commercial a été positif de 9 milliards d'euros, alors que le solde commercial de l'industrie automobile a été déficitaire de 3,4 milliards d'euros. A elles seules, les exportations de vin, qui représentaient plus de 30 % des exportations mondiales il y a quinze ans, contre 17 % aujourd'hui, assurent toutefois, chaque année, l'équivalent des ventes de 147 Airbus A320 ou de 273 TGV. Autant dire qu'elles mériteraient autant sinon plus d'attention et de soutien que l'industrie automobile... Considérée par la plupart des experts comme une activité du passé, l'agriculture est en fait un secteur de haute technologie animée de plus en plus par de jeunes managers agricoles que complète une petite agriculture à vocation écologique et territoriale.

7. La culture, une arme anticrise

Lieux de réflexion ou d'évasion, les espaces de culture ou de loisirs ne connaissent pas la crise. Mieux, dans la mesure où ces périodes d'incertitude sont aussi des périodes de questionnement, les lieux artistiques sont les endroits privilégiés pour y trouver des réponses ou des refuges. Selon un sondage réalisé entre le 13 et le 22 octobre 2008, 42 % des Français veulent consommer davantage de biens culturels alors qu'ils dépensent déjà en moyenne 1 025 euros par an en sorties culturelles. Une bonne nouvelle pour une branche d'activité qui réalise plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie plus de 470 000 personnes, soit un nombre équivalant à celui du commerce de l'automobile. A l'Opéra de Paris, la fréquentation dépasse les prévisions, pourtant prévues à la hausse en 2008. A Versailles, Jeff Koons a attiré 200 000 visiteurs en moins de deux mois. Au Grand Palais, l'exposition Picasso (13,50 euros l'entrée) a reçu plus de 780 000 personnes. Disneyland Paris ne désemplit pas.

Au cours de l'année 2008, les salles de cinéma en France ont vendu 188,8 millions d'entrées, en hausse de 6,7 % par rapport à 2007. En cinq jours, du 4 au 9 février, en pleine « bulle dépressive », les spectateurs ont été 1 839 799 à fréquenter les salles obscures.

Mieux, le cinéma français, qui est le seul en Europe à conserver plus de 40 % de son marché (45,7 % en 2008, contre 28,5 % en 2000), s'est particulièrement bien exporté en 2008, avec près de 80 millions d'entrées, contre 38 millions en 2000, les trois principaux importateurs de films français étant l'Allemagne, l'Italie et le Japon. (...)

8. Un capitalisme à deux têtes

Le classement des sociétés du CAC 40 dans le monde a aussi de quoi surprendre les « déclinistes » français. Ainsi, parmi les 500 premières entreprises mondiales, recensées par le magazine Fortune , 39 sont françaises, plaçant la France au deuxième rang, derrière les Etats-Unis mais devant la Grande-Bretagne, qui en classe 38, et l'Allemagne, 32. (...)


9. Un pays de fourmis

Ce n'est pas en France que l'excès d'endettement des ménages modestes aurait pu provoquer la crise des subprimes qui s'est récemment propagée dans le monde. Alors que la dette des ménages américains est passée de 85 % du PIB en 2000 à 116 % en 2007, celle des ménages français ne dépasse pas 50 %. La vie à crédit, de l'autre côté de l'Atlantique. Un pays de fourmis, de ce côté. C'est en France, en effet, que le taux d'épargne des ménages est le plus élevé. En moyenne de 15 à 16 % du revenu, alors qu'il est de 3 % aux Etats-Unis, de 5 % au Royaume-Uni, de 11 % en Espagne et de 10 % en Allemagne. Ce qui, en période de croissance, peut être interprété comme un manque de confiance dans l'avenir devient un formidable amortisseur en période de crise. (...)
Cet effort d'épargne continu depuis une trentaine d'années a fait des Français l'un des peuples les plus riches au monde ! Avec un patrimoine net par habitant égal à près de 144 000 euros, ils se placeraient derrière le Japon (205 000 euros) et l'Irlande (148 000 euros), mais largement devant les Etats-Unis (128 000 euros) et l'Allemagne (90 000 euros).(...)

10. France, terre de luxe

En moins de vingt ans, grâce à la mondialisation qui effraie tant une majorité de Français, quelque 400 millions de Chinois, d'Indiens, de Brésiliens, avec d'autres, sont sortis de la pauvreté. Autant de nouveaux clients pour les produits de luxe français. Dans un classement réalisé pour la première fois par Interbrand, une entreprise spécialisée dans la création et la gestion des marques, Louis Vuitton-le vaisseau amiral du groupe LVMH-s'impose nettement comme la première marque mondiale du luxe. Mais, ensemble, cinq marques françaises représentent 53 % de la valeur totale des quinze premières griffes mondiales, contre 28 % pour les six marques italiennes. Derrière Vuitton, les premières places du palmarès sont tenues par Gucci (groupe PPR), Chanel et l'horloger suisse Rolex. Le groupe familial Hermès s'installe, lui, à la cinquième place.

Même si le luxe n'échappera pas à la crise, les réserves de croissance que constitue la clientèle des pays émergents font de l'industrie du luxe française, qui emploie plus de 80 000 personnes, un atout de premier ordre pour l'avenir. En Chine, on estime que les « high net worth individuals » (les individus à fort potentiel économique) s'élèvent à 415 000, soit plus qu'en Russie, en Inde et au Brésil réunis. Ce pays, dans lequel Vuitton vient d'ouvrir son vingt-septième magasin, pourrait ainsi devenir pour les marques françaises un nouveau Japon. Un signe ? Depuis un an, l'action Hermès a progressé de 16 %, alors que l'indice CAC 40 a reculé de 35 % sur la même période. Les ventes de ses mythiques sacs Kelly et Birkin, proposés à partir de 4 300 euros pièce, ont progressé de 14 % au dernier trimestre 2008, en dépit des turbulences de la crise financière.

En 1972, lors d'une conférence de presse télévisée, Georges Pompidou s'était écrié : « Chère vieille France, la bonne cuisine, la haute couture et les bonnes exportations du cognac, du champagne et même du bordeaux ou du bourgogne, c'est terminé. La France a commencé et largement entamé une révolution industrielle. » C'était, à l'époque où l'on inaugurait Fos-sur-Mer, ravaler l'industrie du luxe au rang d'antiquité aimable et en faire le symbole de la frivolité française. Une vision industrialiste qui gangrène encore les esprits de ceux qui nous gouvernent et les empêchent de prendre en compte les atouts « naturels » d'un pays qui doit au luxe la force de sa « marque » dans le monde. En 1851, à l'occasion de l'Exposition universelle de Londres, l'économiste Adolphe Blanqui en avait pris la mesure qui écrivit : « La véritable prospérité de notre pays repose sur le développement progressif de ses industries naturelles, c'est-à-dire de tous les arts sur lesquels l'habileté de la main et la pureté du goût peuvent exercer leur influence. »

11. Destination France

C'est aussi l'attractivité de cette « chère vieille France » qui explique le fait que notre pays détient la première place mondiale dans l'industrie du tourisme avec près de 82 millions d'arrivées de touristes internationaux, en croissance de 4 % par an depuis 2005. Contrairement à ce que croit notre président de la République, ce n'est pas l'industrie automobile qui est le premier employeur de France, mais le tourisme, qui assure un excédent de la balance des services de plus de 10 milliards d'euros, emploie près de 2 millions de salariés et pourrait créer entre 300 000 et 600 000 emplois supplémentaires.

A condition toutefois de tout faire pour valoriser la « marque » France et assurer à l'étranger la promotion d'une histoire, d'un patrimoine, d'une gastronomie et d'une variété de paysages exceptionnels. Avec 8,3 millions de visiteurs en 2006, le Louvre est le deuxième musée le plus visité au monde, derrière le National Air and Space Museum de Washington et devant le British Museum. Le Centre Pompidou est le musée d'art contemporain le plus fréquenté de la planète. La France possède sur son territoire plus de 30 sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, contre 40 sites en Italie, qui occupe la première place.

Dans les vingt prochaines années, on estime à 1 million le nombre de Chinois qui se rendront en France, des touristes qui sont parmi les plus dépensiers au monde. Paris est aujourd'hui la première place mondiale pour l'organisation des foires, congrès et Salons internationaux (294 en 2006 avec plus de 50 000 emplois). Un tourisme d'affaires hautement rémunérateur qui représente aujourd'hui 40 % de l'occupation hôtelière de la région Ile-de-France et entre 25 et 33 % du chiffre d'affaires global du secteur tourisme de la région. A Cannes, les 500 000 congressistes recensés chaque année pèsent en chiffre d'affaires plus que les 2 millions de touristes estivaux. La ville estime à 830 millions d'euros les recettes de cette activité congrès (354 millions à Lyon et 157 à Bordeaux), qui est susceptible de mobiliser 16 500 emplois, dont 3 000 ne sont pas pourvus. L'exemple récent de Marseille, qui a favorisé le développement de flux aériens supplémentaires, est éloquent : 1,5 million de voyageurs internationaux nouveaux en seulement une année.

Autant d'atouts pour la France qui ne figurent pas dans le plan de relance.

12. L'édredon social

Enfin, les Français peuvent s'appuyer plus que d'autres sur l'édredon protecteur d'un Etat qui emploie directement ou indirectement plus de 5 millions de fonctionnaires, dont le nombre, trop élevé en période où il faut lâcher les chevaux de la croissance, est un amortisseur de premier ordre quand il faut réduire la voilure. Avec 31,1 % de dépenses totales de protection sociale en pourcentage du PIB, la France est de loin le pays du monde qui protège le mieux ses citoyens. Devant la Suède (30,7 %), la Belgique (30,1 %), les Pays-Bas (29,3 %), le Danemark (29,1 %), l'Allemagne (28,7 %) (...)

Des sommes qui devraient être rappelées à l'occasion de chaque mouvement social pour montrer qu'il n'est nul besoin de relancer la consommation en France tant l'Etat-providence y pourvoit déjà largement plus qu'ailleurs. Des sommes qui font écrire dans Newsweek (19 janvier) à l'économiste allemand Holger Schmieding, travaillant pour la Bank of America, que la France est même « le dernier modèle debout ». Le seul à ne pas avoir été mis à mal par le surendettement à l'anglo-saxonne (...)

En fait, la seule chose qui manque aujourd'hui aux Français, c'est le moral et la confiance dans les atouts du pays. Ce pays si hostile à la mondialisation est en fait celui qui en a tiré les plus grands avantages. Ce pays si hostile aux entreprises est aussi celui qui a su les propulser aux tout premiers rangs du monde. Ce pays si méfiant à l'égard de tout plombier polonais est également celui dont les salariés travaillent le plus pour des firmes étrangères.

(...)

lundi 19 octobre 2009

Un Belge sur sept vit toujours sous le seuil de pauvreté

Moins belge la vie:


Un Belge sur sept, soit 15% de la population, vit sous le seuil de pauvreté en 2009, a-t-on appris, vendredi, dans les chiffres actualisés du SPF Economie sur la pauvreté, publiés à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre. Les chiffres sont stables par rapport à 2008 (14,7%). Est considérée comme pauvre une personne seule qui doit vivre avec moins de 878 euros nets par mois. Un ménage de deux adultes et deux enfants est considéré comme pauvre s'il dispose de moins de 1.844 euros nets par mois.

En Flandre, le taux de pauvreté est de 11% et il est un des moins élevés d'Europe avec les Pays-Bas et la Suède. En Wallonie, ce taux est de 19%, similaire à celui de la Grande-Bretagne. Les chômeurs mais aussi les pensionnés sont particulièrement touchés par la pauvreté en Belgique. Un pensionné sur cinq doit boucler son budget avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Si avoir un emploi est un gage contre la pauvreté, les travailleurs "pauvres" sont évalués à 4% en Belgique, soit la moitié de la moyenne de l'UE 15 (8%).

Par ailleurs, les femmes ont un risque plus élevé de devenir pauvre: 16% de femmes contre 14% d'hommes. Enfin, les parents isolés (risque de 36%) et les locataires (29%) courent aussi plus de risques de sombrer dans la pauvreté.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/536428/un-belge-sur-sept-vit-toujours-sous-le-seuil-de-pauvrete.html

mardi 13 octobre 2009

Congo expulsa mais de 20 mil angolanos em retaliação

A República Democrática do Congo expulsou mais de 20 mil angolanos de seu território. Muitos deles já viviam há anos no Congo depois de fugirem da guerra civil em Angola. (...)

Um dos angolanos expulsos da República Democrática do Congo disse à BBC que as autoridades congolesas estão agindo em represália às expulsões frequentes feitas pelo governo de Angola de imigrantes congoleses que trabalham ilegalmente nas minas de diamante do país.

"Há represálias das autoridades contra os angolanos que vivem no país. Eu vivo lá de forma legal, mas o governo congolês está expulsando todos os angolanos, independentemente de estarem legais ou ilegais", afirmou. "Quando não conseguimos escapar, é a própria população congolesa que ataca os angolanos."

http://www.bbc.co.uk/portuguese/noticias/2009/10/091013_congoangolafn.shtml

Renié par la nation

De retour d’Afghanistan, le parachutiste Ounoussou Guissé, né au Sénégal mais français par son père, se voit contester sa nationalité.


On peut servir dans les paras, revenir d’Afghanistan et se voir contester sa nationalité française devant les tribunaux de la République. C’est le cas du brigadier Ounoussou Guissé, engagé depuis 2002 au 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Et c’est également celui de son frère aîné Amara, qui a servi, jusqu’en 2008, au 12e régiment d’artillerie d’Oberhoffen (Bas-Rhin).

Ce mardi 6 octobre, le brigadier Guissé s’est donc présenté à la cour d’appel du tribunal de grande instance (TGI) de Rouen (Seine-Maritime) en uniforme, le béret rouge vissé sur la tête, pour tenter de conserver sa nationalité française. Et donc le droit de continuer à servir dans l’armée de ce qu’il considère être, depuis toujours, son pays. En 2008, Ounoussou Guissé avait gagné devant le TGI, mais la chancellerie a souhaité faire appel. L’affaire est mise en délibéré au 18 novembre.

«Décolonisation». Elle suscite de vives réactions dans la communauté militaire et chez les anciens paras (1). Dans une armée très attachée à la mémoire des tirailleurs sénégalais, l’incompréhension domine, d’autant que les autorités militaires avaient «conseillé» à Guissé de ne pas s’afficher en uniforme au tribunal. Ce qu’il a refusé de faire.

Agé de 29 ans, Ounoussou Guissé est arrivé en France depuis son Sénégal natal à l’âge de 17 ans, munis de papiers français qui lui avaient été délivrés depuis plusieurs années par le consulat de France. Son père, Daouda, avait en effet la nationalité française - et c’est cela qui est aujourd’hui contesté par la justice. «C’est un problème lié à la décolonisation», explique l’avocate du brigadier, Me Cécile Madeline. En 1960, lors de l’indépendance du Sénégal, les personnes d’origine sénégalaise qui résidaient en France pouvaient choisir de garder la nationalité française. C’est ce que fit son père, qui obtint ses papiers en 1962. Rentré au Sénégal, après avoir travaillé une quinzaine d’années dans la région du Havre (Seine-Maritime), Daouda eut des enfants. Ceux-ci étaient donc Français de par le «droit du sang». C’est un citoyen français qui s’est engagé dans l’armée de terre en 2002. Depuis, «l’interprétation de la loi a changé», explique Me Madeline. «Selon la Cour de cassation, il ne suffit plus que la personne ait été domiciliée en France au moment de l’indépendance de son pays, mais il faut que sa famille l’ait été également.» «En quelque sorte, la France dit à ses ressortissants qu’elle s’est trompée en 1960 et qu’on va maintenant retirer la nationalité à leurs enfants…» poursuit-elle.

«Retentissement». Le frère d’Ounoussou est, lui aussi, concerné. Né en 1977, Amara Guissé a également fait une carrière sous les drapeaux. C’est même à son adresse militaire, le 12e régiment d’artillerie, que le tribunal de grande instance de Strasbourg lui a envoyé, en mars 2007, le courrier contestant sa nationalité…

«Sur le plan symbolique, cette affaire est démentielle, inacceptable, affirme Eric Deroo, historien et spécialiste de l’histoire militaire coloniale. Cela revient à dire aux jeunes issus de l’immigration que, même sous l’uniforme français, ils peuvent être mis dehors !L’affaire ne sera pas non plus sans retentissement en Afrique francophone. Que répondrons-nous aux gens qui nous diront que non seulement nous avons tardé à verser les pensions des anciens combattants, mais que l’on va jusqu’à contester la nationalité française à des jeunes qui servent dans notre armée ?»

http://www.liberation.fr/societe/0101596518-renie-par-la-nation

lundi 12 octobre 2009

Le pays où il ne fait pas bon vivre

Courrier intl'

La qualité de vie au Royaume-Uni est moins bonne que dans
d'autres pays européens malgré des revenus par ménage beaucoup plus élevés, selon une étude sur la qualité de vie menée dans dix pays d'Europe par uSwitch.com. Peu de vacances, la retraite à un âge avancé (65 ans) et une vie plus chère contribuent au mauvais classement de ce pays par rapport aux neuf autres – Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Pologne, Italie, Suède, Irlande, France et Espagne –, rapporte The Guardian. "Pendant trop longtemps, le Royaume-Uni s'est concentré sur le niveau de vie, et non pas sur la qualité de vie. La crise pourrait être un tournant", a déclaré Ann Robinson, de uSwitch.com. Les deux pays en tête de ceux où il fait bon vivre sont, selon cette étude, la France et l'Espagne.
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Selon l’UNICEF, les jeunes Britanniques ont les pires conditions de vie des pays développés. Une étude démontre que les bons indicateurs macroéconomiques ne compensent pas les échecs en matière familiale.

Le rapport de l’Unicef [publié le 14 février], qui a placé la Grande-Bretagne au dernier rang d’un classement de vingt et un pays riches en termes de bien-être des enfants, nous en dit long sur ce pays. Mais il y a plus édifiant encore : la rapidité et l’ardeur avec lesquelles a réagi l’opinion.
Après dix ans de déclarations officielles leur assurant que tout allait de mieux en mieux (plus de prospérité pour tous, moins d’enfants pauvres, plus de crèches, moins de grossesses chez les adolescentes, de meilleurs résultats scolaires), les Britanniques se sont rués sur leurs téléphones et leurs messageries électroniques pour exprimer sur les ondes et dans les journaux leur adhésion aux conclusions de l’Unicef, à cet état des lieux bien plus en phase avec leur expérience personnelle. Comparée aux autres pays riches, la Grande-Bretagne n’est manifestement pas la réussite que l’on nous vante. Nous affichons certes des résultats honorables pour certains indicateurs précis, comme la croissance économique ou le chômage, mais, en termes de qualité de vie, en particulier celle des moins de 18 ans, notre performance est calamiteuse.

mercredi 7 octobre 2009

La présence juive ancienne au Sahara et dans toute l’Afrique de l’Ouest

Communication de Jacob Oliel, enseignant chercheur.

En préambule, Jacob Oliel rappelle que les liens entre le monde hébraïque et l’Afrique sont très anciens et remontent au temps biblique par le biais de l’Egypte. Il propose de s’interroger sur l’origine et le moment des incursions juives en Afrique de l’Ouest et au Sahara.

Une communauté juive est attestée à Eléphantine dès le Ve siècle avant JC.


La présence juive résulte d’incursions volontaires (commerce) ou involontaires (déportations et esclavage).

En effet, au temps de Salomon, on trouve des traces de liens commerciaux entre les Sépharades ( venus d’Espagne) et les gens d’Afrique du nord. Par ailleurs, des Juifs accompagnent les navigateurs phéniciens au Maghreb.

Au temps des déportations de Babylone, les élites dont le prophète Ezéchiel ainsi que de nombreux juifs fuyant les persécutions, se dirigent vers l’ouest en passant par l’Egypte. Certains s’installent en Afrique du nord, ce dont témoignent des chants et des poèmes qui ignorent le deuxième temple ou la présence de petites communautés s’appelant Jérusalem, persuadées que Jérusalem a été détruite définitivement.

Au IIIe siècle avant JC, les invasions grecques accélèrent l’exil. Puis au IIe siècle avant JC, les romains déportent de nombreux juifs mais essentiellement des hommes qui ne reconstituent pas de véritables communautés religieuses.

La plus ancienne synagogue retrouvée en Afrique du Nord est située au sud de Tunis (témoignage de quelques mosaïques et de lampes à huile).

En l’an 70, Titus fait détruire le second Temple et c’est la grande dispersion: la Diaspora.
De nombreux groupes fuient la répression vers la Libye (création de la communauté de Cyrénaïque) et vers l’Ouest notamment au Maroc où l’on a retrouvé des nécropoles datant du II et IIIe siècle.

En l’an 115, les romains tentent de limiter les libertés religieuses des Juifs et de repousser au limes les berbères. Juifs et Berbères s’allient alors contre les romains qu’ils repoussent. Une nouvelle offensive romaine en 118, dévastatrice, pousse Juifs et Berbères vers l’ouest et le désert. Certaines communautés s’y arrêtent. Les groupes se fractionnent et sont désormais présents dans tout le Maghreb. Parallèlement à cette dispersion, les communautés se renforcent.

En 643, la conquête musulmane commence et en 682 toute l’Afrique du Nord est soumise. L’islamisation des populations se fait petit à petit. Cela marque le déclin du judaïsme en Afrique du Nord. Or d’après saint Augustin, au moment de la conquête musulmane, la majeure partie de la population d’Afrique du Nord était de confession juive. Seules quelques communautés subsistent, notamment celle du Touat dans le sud marocain. Région abondante en eau, à la confluence de rivières, elle est réputée pour sa grande richesse due au commerce caravanier. Des lettres datées de 1235 attestent de la présence de commanditaires Juifs dans la région. La communauté est détruite en 1492, à la suite d’une poussée intégriste.

La présence juive est donc attestée un peu partout, même plus au sud puisque au XXe siècle des colonisateurs français retrouvent des tribus d’origine juive en Mauritanie (groupes pêcheurs à la technique particulière de pêche au dauphin), ce qui corrobore les témoignages des auteurs et voyageurs musulmans comme El Idrissi. Il y a aussi des communautés juives dans le delta du Niger.

Aujourd’hui, de nombreux Juifs portent des noms berbères (comme Afflelou) ou inversement des berbères au nom juif comme Amar (vient d’Abraham), Maïmoun, Touati, Zenati… Les siècles d’islamisation laissent peu de place aux témoignages archéologiques (ex de l’Algérie où les derniers Juifs partent en 1962 et aujourd’hui il n’y a plus de traces de leur passage sauf à Alger et Tlemcen).

Fabrice Angevin professeur au collège Jean Vilar - Les Mureaux

http://hgc.ac-creteil.fr/spip/La-presence-juive-ancienne-au

mardi 6 octobre 2009

2008: Quatre mariages sur dix étaient conclus entre un-e Singapourien-ne et un étranger

Courrier Intl'

Comme d'autres en Asie, des hommes singapouriens contractent des mariages arrangés avec de jeunes étrangères qui rêvent d'une vie meilleure. La réalité s'avère souvent tout autre, s'indigne The Strait Times.

Une fourgonnette remplie de jeunes épouses potentielles s'arrête devant un restaurant d'Hô Chi Minh-Ville pour faire descendre ses passagères. L'employé de bureau singapourien que j'accompagne se tourne vers moi et me dit : "Je veux une femme qui ressemble à Gong Li ou à Zhang Ziyi" - deux superbes actrices chinoises.
Le cinquantenaire, qui avoue n'avoir jamais eu de femme dans sa vie, a sélectionné deux candidates assez jeunes pour être ses propres filles. Il m'a ensuite demandé mon avis : laquelle des deux devrait-il choisir ? Sidérée par sa question, j'ai tout de même réussi à souffler : "Choisissez la plus vieille, la différence sera moins flagrante." En tout et pour tout, il a mis environ quatre heures à se décider pour cette fille de fermier de 26 ans.

Ils sont aussi étrangers l'un à l'autre qu'on puisse l'être. Ils ne viennent pas du même pays, proviennent de milieux culturel et social complètement différents et ne parlent même pas la même langue.

Et qu'en est-il de l'amour ? S'ils y ont pensé, ce n'est qu'après coup : l'un voulait ramener une épouse à la maison pour s'occuper de ses parents vieillissants, l'autre souhaitait faire sa vie ailleurs qu'au Vietnam.

Depuis que les agences matrimoniales ont commencé à organiser ces séjours éclairs au Vietnam - cinq jours et quatre nuits, mariage inclus - il y a une dizaine d'années, un nombre croissant de Singapouriens partagent leur vie avec des femmes vietnamiennes. On ignore le nombre exact de ces unions. On sait toutefois que de plus en plus de Singapourien-ne-s choisissent de s'unir avec des étrangers.

L'an dernier, à Singapour, près de quatre mariages sur dix étaient conclus entre un-e Singapourien-ne et un étranger, contre environ trois sur dix en 1998. Dans plus de 75 % des cas, le marié était Singapourien et la mariée, étrangère.

Le ministère du Développement communautaire, de la Jeunesse et des Sports (MCYS) a commencé, il y a deux ans, à publier des brochures répertoriant les organismes d'aide aux mariées étrangères. Elles sont publiées en anglais, en chinois, en vietnamien et en indonésien. Un porte-parole du ministère a indiqué qu'elles avaient pour objectif "d'informer les mariées non singapouriennes sur le processus matrimonial et les organismes vers lesquels elles peuvent se tourner pour faciliter leur installation à Singapour".

Mais peut-être devrait-on faire plus pour ces femmes que leur remettre une liste de numéros de téléphone. En discutant avec des travailleurs sociaux, on se rend compte de ce que "s'installer" signifie pour certaines d'entre elles.

Les organismes d'aide affirment que les femmes étrangères sont de plus en plus nombreuses à faire appel à leurs services pour échapper à un mari violent ou qui ne remplit pas ses obligations. D'autres ont tout simplement été abandonnées par leur époux.

L'avocat Cheng Kim Kuan, qui offre aux mariées étrangères une aide juridique gratuite, raconte avoir rencontré l'une de ces femmes qui avait été renvoyée à Hainan [île au sud de la Chine], enceinte, par son époux. Celui-ci avait affirmé ne pas pouvoir subvenir aux besoins de sa femme et de son enfant à naître. Ils étaient mariés depuis moins d'un an.

Au vu des bases instables sur lesquelles sont bâties ces relations conclues à la va-vite, des histoires comme celles-là ne devraient pas nous surprendre.

Contrairement aux femmes singapouriennes, qui peuvent bénéficier du soutien de leur famille ou d'autres structures d'aide, les étrangères mariées à des hommes violents doivent souffrir en silence.

Nombre d'entre elles sont en possession d'une carte de séjour temporaire qui doit être renouvelée régulièrement par leur garant, généralement leur mari. Si celui-ci ne renouvelle pas leur carte de séjour, elles risquent d'être expulsées et séparées de leurs enfants.

D'autres restent, quoi qu'il arrive, parce qu'elles sont financièrement dépendantes de leur mari. Et la vie n'est généralement pas rose pour elles, racontent des travailleurs sociaux. Certaines sont enfermées chez elle et traitées comme des bonnes ou des esclaves sexuelles, racontent les bénévoles. "Certains hommes ont l'impression que comme ils ont ‘acheté' leur épouse, ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent", explique Susie Wong, directrice de Star Shelter, un organisme qui accueille les femmes victimes de mauvais traitements.

Africans must solve own problems

By SALIM MANSUR

There is one subject that invariably arouses intense emotions whenever it gets raised, as I found in my recent travels through a portion of North Africa.

The subject is colonialism. Invariably it gets raised in just about any discussion, even if it is only remotely connected to politics and history.

Everyone has an opinion about colonialism, of how not merely North Africa but the entire continent was raped and exploited by Europe's colonial powers.

There is no room for dissent, since everyone agrees as a matter of dignity that colonialism is responsible for Africa's woes past and present. But I gamely persist in these exchanges and I point in the direction of India and East Asia to illustrate how a sufficient number of people there have turned the page on colonialism to progress in making their own future.

My observation is unsettling. If I were not a person of colour -- someone whose history has been shaped by colonial power as similar to that of the people sitting with me in the cafe outside the Casbah in Algiers -- I might have experienced something more physical than the conversation swirling around me.

There is no escape in such encounters from history lessons freely given.

Europe's appalling treatment of Africa is repeatedly recited and when I get a break as a fresh round of coffee is offered, I ask about the appalling treatment of Africans by Africans after the Europeans left.

This is of course impolite. I am told the conflicts in Africa are the open wounds of Europe's dividing, or partitioning, the continent.

How is it that Europe, I ask, is responsible for the division of Africa when the continent prior to colonialism was divided among several thousand tribal entities? On the contrary, Europe's partitioning of the continent was paradoxically the forceful unification of Africa into some four dozen or more states.

I point to the situation on the Indian sub-continent, in size a tenth of Africa.

If it were not for colonial rule modern India, with a population larger than all of Africa, likely could have been a patchwork of states possibly locked in interminable conflicts, instead of being the world's largest functioning democracy.

These digressions are unconvincing. I respectfully concede the obvious, that Africa is too vast and complex for generalization.

But what the folks around me in Algiers, or most Africans, will not concede is also somewhat obvious. Africa needs to be left alone, to be itself and normal, or natural, once again.

The natural state of most things is illustrated when water finds its own level. Africa needs to stop mimicking Europe and the West, to cease berating Africa to be something other than herself.

(...)

http://www.torontosun.com/comment/columnists/salim_mansur/2009/08/29/10661721-sun.html

dimanche 4 octobre 2009

Enclave et territoires occupés

Petit fait passé inaperçu dans la presse internationale, celui du sort réservé au Sahraouis. Le 29 septembre, le Maroc s’est prononcé pour une réinstallation des réfugiés dans des pays tiers.
Pour remettre en mémoire ce douloureux problème, plus de 165.000 Sahraouis vivent en Algérie, dans les camps de Tindouf, à 1.800 km au sud-ouest d'Alger.
Le Front Polisario réclame, avec le soutien de l'Algérie, l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc.
L’Espagne a conservé une enclave un peu plus grande que Gaza et y a construit un mur de séparation infranchissable. Peu de pays lui en ont fait grief.
"Face au blocage humanitaire actuel, le Maroc voudrait demander au HCR (...) d'informer les populations sur leur droit de pouvoir quitter les camps et de choisir librement de se réinstaller dans des pays tiers", a déclaré M. Hilale devant le Comité exécutif du HCR.
Ces deux pays du Maghreb qui se disputent à propos d’un territoire « occupé », cela nous rappelle quelque chose. Et ils n’ont d’autre idée que d’installer ses citoyens dans un autre pays qui voudra bien les accueillir.
Quand aux réfugiés palestiniens, l’Algérie et le Maroc n’ont de cesse de réclamer qu’ils reviennent sur ce qu’ils prétendent être leurs terres. Ce qui est bon pour les Palestiniens est mauvais pour les Saharouis et vice-versa, jusqu'à ce que versa soit vissé.
Et pourquoi cette demande de réinstallation dans des pays tiers ? Le diplomate marocain a exprimé « la crainte que le sentiment de désespoir qui taraude les populations de ces camps ne soit exploité par des réseaux terroristes qui sévissent dans la région sahélo-saharienne ».
Curieuse logique.
Pour l’instant, les réfugiés sahraouis n’ont pas encore détourné d’avion ni de bateaux, pas plus qu’ils n’ont posé de bombes humaines dans les écoles ou les pizzerias. Il faut dire que la réaction des pays d'accueil est en général un peu plus sanglante que ne l'est celle d'Israël.
Le monde arabe se souvient encore de "Septembre noir". Les Jordaniens ont rasé les camps palestiniens sans provoquer de manifestations dans les rues occidentales (10.000 morts et 110.000 blessés).
Ces morts-là ne peuvent pas être imputés à Israël. C'est peut-être pour cette raison.
Allons, allons, pas de mauvais esprit !

http://www.primo-info.eu/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Septembre_noir_(%C3%A9v%C3%A9nement)