mardi 30 décembre 2008

En Dordogne, les Britanniques ne mènent plus la vie de château

Migration . Les expatriés payés en livres ont vu leur pouvoir d’achat baisser de 30 %.

«Lorsque le correspondant du Sunday Times a quitté notre pub, je me suis dit que ma belle-mère, qui habite le Worcestershire [ouest de l’Angleterre, ndlr], allait être ravie de voir ma photo dans son journal», rit Mathilde Bache. Tu parles ! «Elle nous a appelés, catastrophée, nous imaginant au bord de la faillite», se souvient Rupert, son mari - et associé - anglais. Dimanche, en se voyant bras dessus, bras dessous dans les pages du Sunday Times, le couple a ri jaune : le quotidien annonçait le retour au pays imminent des Britanniques installés en France.

Valises. «Le sujet était un peu surjoué pour le public anglais», lâche Rupert. En août, lui et sa femme ont racheté le pub de la place principale d’Eymet, village de Dordogne devenu l’archétype de l’expatriation des Anglais dans l’Hexagone. Et, selon le Times, à Eymet comme ailleurs en France, les factures ont atteint des sommets. Un couple aurait vu sa note d’électricité augmenter de 45 % en un an. «Les tarifs ont progressé d’environ 5 %, tempère Rupert Bache, pas plus.» Au comptoir, le barman voit défiler davantage de haussements d’épaules que de valises prêtes à franchir la Manche. Pourtant, en quelques mois, la livre sterling a perdu un tiers de sa valeur. En juillet 2007, elle valait 1,50 euro. Après être tombée à 1,30, elle a touché le fond. Et vaut désormais 1,05 euro (lire page 19). Résultat : une perte de pouvoir d’achat de 30 % pour les expatriés qui perçoivent leur revenu en livres sterling.

«C’est pour les bénéficiaires des retraites anglaises que c’est le plus difficile, confirme-t-on à l’office du tourisme d’Eymet. Ils perdent un tiers de leur pension en changeant de monnaie.» «Quelques Britanniques, arrivés récemment, souhaitent vendre leur maison pour rentrer au pays», concède Charles Gillooley, qui dirige l’agence immobilière Causses et Vézère à Thenon, également en Dordogne. «Seulement, à cause de la crise de l’immobilier, à moins de brader, c’est quasiment impossible de vendre. Surtout en plein hiver. Avec l’argent de la vente, ces gens se retrouveraient à la rue en Angleterre, où les prix restent très élevés», précise-t-il.

Luxe. «Moi, je ne compte absolument pas rentrer, rassure Caroline Haynes, arrivée à Eymet il y a seize ans. On est beaucoup plus tranquilles ici qu’à Londres. Même si la France devient très chère pour les Anglais.» Michael, son mari, est avocat à Londres. Il traverse la Manche plusieurs fois par mois. «Pour la première fois, il a remarqué que l’essence est devenue plus chère en France qu’en Angleterre», rapporte Caroline. «Parfois, j’hésite un peu sur les produits de luxe, admet-elle dans un français à l’accent bristish. On ne partira peut-être pas en vacances. Mais c’est après les fêtes que les gens vont devenir très prudents. Ça va être dur. Nos amis qui vivent sur leur pension anglaise ont déjà beaucoup de difficultés. Les touristes dépenseront moins.» Ils se feront surtout rares. «La fréquentation de l’aéroport de Bergerac pourrait sérieusement baisser l’an prochain», s’inquiète Caroline, qui est aussi bénévole à l’office de tourisme.

Avec l’arrivée, depuis quelques années, des compagnies low-cost et des liaisons directes avec Londres, Bristol, mais aussi Southampton ou Exeter, la région avait vu les Britanniques débarquer en masse. Beaucoup la surnomment «Dordogneshire». Comme dans les comtés d’outre-Manche, l’immobilier y a flambé. Les sujets de Sa Majesté se tournent désormais vers le Limousin. Ou carrément vers la Creuse, dont les prix sont encore raisonnables. «Ici, les agents immobiliers sont moroses, constate Rupert Bache. Avant, les passants s’arrêtaient tout le temps devant les vitrines des agences. Maintenant, ils poursuivent leur chemin.» «Ceux qui sont venus pour spéculer vont avoir de gros problèmes», pronostique David Johnson, de l’association Entente cordiale, qui participe à l’intégration des arrivants dans la Creuse. «Tous les Anglais savent que l’année à venir sera très difficile. Ils se serrent la ceinture. Mais bon, comparé à d’autres pays, on a encore de la chance», relativise-t-il dans une retenue toute britannique.

Paille.Car, si les expatriés anglais contactés confirment souvent que leurs amis sont dans la difficulté, eux-mêmes semblent toujours épargnés. Quant à obtenir les coordonnées de ceux qui seraient sur la paille… C’est peine perdue. Ils conservent la stiff upper lip attitude, typique des Britanniques. Traduisez très digne, même dans les moments de chagrin ou de douleur profonds. «C’est délicat d’en parler, avoue David Johnson. Tant qu’ils ne sont pas mendiants, ils ne se signaleront pas !» Si les 300 résidents britanniques d’Eymet, qui compte 2 675 habitants, ne s’épanchent pas sur la baisse du pouvoir d’achat, ils pâtiront sans doute de la crise. Pour autant, ils ne sont pas près de regagner le royaume.

http://www.liberation.fr/societe/0101308423-en-dordogne-les-britanniques-ne-menent-plus-la-vie-de-chateau

lundi 22 décembre 2008

Forte baisse de l'immigration juive en Israël

L'immigration juive en Israël a enregistré une baisse brutale en 2008, atteignant le nombre de 16 000 immigrants sur l'année, soit son niveau le plus bas depuis près de 21 ans, selon des données publiées dimanche par le ministère de l'Intégration.

L'immigration a chuté de 20% par rapport à 2007 (20 000 immigrants), alors qu'elle avait déjà baissé de 6% en 2007 par rapport à l'année précedente. En revanche, le nombre d'Israéliens partis vivre à l'étranger de retour dans le pays a quasiment doublé, s'élevant à 8 800 personnes contre quelque 4 500 en 2007, à la suite des encouragements économiques donnés par l'État.

Dans le détail, 5 331 immigrants sont arrivés d'ex-URSS, qui représente environ 35% du total, 2 910 sont arrivés des États-Unis et du Canada (20% du total), et 1 800 de France (12%) contre près de 2.700 en 2007.

Depuis la fin de la dernière grande vague d'immigration en 2002, pendant laquelle près d'un million de Juifs des pays de l'ex-URSS avaient gagné Israël en l'espace de 10 ans, le mouvement d'immigration connaît une baisse constante.


Ces dernières années, plus de 50% des immigrants d'ex-URSS n'étaient pas considérés comme juifs par le rabbinat.

La «Loi du retour» accorde la nationalité à des Juifs qui viennent s'installer en Israël. Des non Juifs peuvent en bénéficier si leur conjoint ou l'un de leurs parents est juif.

Agence France-Presse
Jérusalem

vendredi 12 décembre 2008

La Suisse entre dans l'espace Schengen aujourd'hui : plus besoin de passeport





Chouette, maintenant on peut aller se faire chier en Suisse sans passeport!

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L'adhésion de la Suisse à l'espace Schengen entraîne la suppression des contrôles d’immigration à la frontière suisse. Toute personne, une fois entrée sur le territoire de l’un des pays membres, peut franchir les frontières des autres pays sans subir de contrôles systématiques aux frontières.

Qu'est-ce que l'espace Schengen ?

Désormais, les habitants des pays concernés peuvent se déplacer d'un pays à l'autre sans présenter de passeport. Les contrôles étant principalement effectués lors de l'entrée dans l'espace ainsi créé.
Les documents acceptés pour circuler sont, soit une carte d'identité en cours de validité, soit un passeport valide ou périmé depuis moins de cinq ans.
Suivant leur nationalité, les voyageurs étrangers à l'espace Schengen doivent présenter un visa qui précise la durée du séjour autorisé, lequel ne peut excéder 90 jours par semestre.

25 pays membres de l'espace Schengen (420 millions d'habitants) :
- Allemagne
- Autriche
- Belgique
- Danemark
- Espagne
- Estonie (entrée le 21/12/2007)
- Finlande
- France
- Grèce
- Hongrie (entrée le 21/12/2007)
- Islande (n’est pas membre de l’Union Européenne)
- Italie
- Lettonie (entrée le 21/12/2007)
- Lituanie (entrée le 21/12/2007)
- Luxembourg
- Malte (entrée le 21/12/2007)
- Norvège (n’est pas membre de l’Union Européenne)
- Pays-Bas
- Pologne (entrée le 21/12/2007)
- Portugal
- République Tchèque (entrée le 21/12/2007)
- Slovaquie (entrée le 21/12/2007)
- Slovénie (entrée le 21/12/2007)
- Suède
- Suisse (non membre de l'Union européenne)

Pays non membres de l'espace Schengen :
- Bulgarie (membre de l'UE depuis le 1er janvier 2007)
- Chypre
- Irlande
- Royaume-Uni
- Roumanie (membre de l'UE depuis le 1er janvier 2007)


La Suisse n’étant pas membre de l’Union européenne, son entrée dans l’espace Schengen ne change pas les règles concernant le passage des marchandises, notamment pour le tabac et les alcools.
Les services douaniers continuront donc de procéder aux contrôles aléatoires du trafic voyageurs: bagages, moyens de transport relatifs à l’importation, à l’exportation et au transit des marchandises. Des contrôles continueront donc d’être effectués aux points de passage routiers, sur les liaisons ferroviaires transfrontalières et lors des déplacements sur le lac Léman.
Lors des contrôles, la douane s’assure du respect des réglementations relatives aux franchises voyageurs, à l’obligation déclarative des sommes, titres ou valeurs, à la protection des espèces menacées. Elle maintient une vigilance toute particulière en matière de lutte contre le trafic de drogue, d’armes, de cigarettes et de contrefaçons.

http://www.guidedesdemarches.com/INFO/INFO886.htm

Espagne: Les chômeurs immigrés incités au retour

LE MONDE | 10.12.08 |

Ce n'est qu'un début, mais le gouvernement espagnol l'estime encourageant : 256 immigrés inscrits au chômage ont profité du plan de retour proposé par le gouvernement espagnol lors de la première semaine de sa mise en oeuvre, à la mi-novembre. Plutôt que de les indemniser pendant deux ans, Madrid offre aux chômeurs étrangers de toucher la totalité de la somme en deux fois : 40 % immédiatement et les 60 % restants à leur arrivée dans leur pays d'origine. En échange, les bénéficiaires de cette aide au retour s'engagent à ne pas revenir en Espagne dans les trois ans.

Les autorités estiment que le succès de l'initiative ira en grandissant avec le lancement prochain de la campagne d'information "Si tu penses à rentrer...". L'ampleur de la crise économique espagnole, qui se traduit par un chômage de masse (les experts redoutent 4 millions de chômeurs en 2009), a déjà convaincu beaucoup d'immigrés de prendre un billet de retour via le plan classique que gèrent huit ONG : billet d'avion gratuit et aide de 400 euros. Sur les huit premiers mois de l'année, par exemple, le bureau des migrations du gouvernement équatorien à Madrid a enregistré plus de départs volontaires que pendant toute l'année 2007.

Le nouveau dispositif d'aide au retour pour les étrangers régulièrement inscrits au chômage pourrait ne viser que 10 000 à 20 000 personnes sur les 339 200 chômeurs étrangers recensés en octobre.

Seuls 20 pays hors Union européenne et ayant des accords bilatéraux avec l'Espagne sont concernés. Il s'agit surtout de pays latino-américains. Hormis le Maroc et la Tunisie, l'Afrique est exclue.(...)

De nombreux chômeurs latino-américains, bien insérés depuis des années, sont dans la même situation : ils sont bloqués en Espagne par leur endettement, et ils n'ont plus les moyens d'envoyer de l'argent au pays. Or, explique le quotidien El Mundo, les sommes envoyées par la diaspora latino-américaine dans le monde représentent 60 à 80 milliards de dollars, soit le PIB de la Bolivie, du Nicaragua, de l'Equateur et du Costa Rica réunis. Les Boliviens d'Espagne contribuent ainsi pour 9,9 % à la richesse de leur pays.

vendredi 5 décembre 2008

DNA study shows 20 percent of Iberian population has Jewish ancestry

Spain and Portugal have a history of fervent Catholicism, but almost a third of the population now turns out to have a non-Christian genetic heritage. About 20 percent of the current population of the Iberian Peninsula has Sephardic Jewish ancestry, and 11 percent bear Moorish DNA signatures, a team of geneticists reports.

The genetic signatures reflect the forced conversions to Christianity in the 14th and 15th centuries after Christian armies wrested Spain back from Muslim control.

The new finding bears on two very different views of Spanish history: One holds that Spanish civilization is Catholic and all other influences are foreign, the other that Spain has been enriched by drawing from all three of its historical cultures - Catholic, Jewish and Muslim.

The genetic study, based on an analysis of Y chromosomes, was conducted by a team of biologists led by Mark Jobling of the University of Leicester in England and Francesc Calafell of the Pompeu Fabra University in Barcelona.

The biologists developed a Y chromosome signature for Sephardic men by studying Sephardic Jewish communities in places where Jews migrated after being expelled from Spain in the years from 1492 to 1496.

They also characterized the Y chromosomes of the Arab and Berber army that invaded Spain in 711 A.D. from data on people now living in Morocco and Western Sahara.

After a period of forbearance under the Arab Umayyad dynasty, Spain entered a long period of religious intolerance, with its Muslim Berber dynasties forcing both Christians and Jews to convert to Islam, and the victorious Christians then expelling Jews and Muslims or forcing both to convert.

The genetic study, reported online Thursday in the American Journal of Human Genetics, indicates there was a high level of conversion among Jews.

Jonathan Ray, a professor of Jewish studies at Georgetown University, said that a high proportion of people with Sephardic ancestry was to be expected.

"Jews formed a very large part of the urban population up until the great conversions," he said.

The genetic analysis is "very compelling," said Jane Gerber, an expert on Sephardic history at the City University of New York, and weighs against scholars who have argued that there were very few Jewish conversions to Christianity.

Ray raised the question of what the DNA evidence might mean on a personal level. "If four generations on, I have no knowledge of my genetic past," Ray said, "how does that affect my understanding of my own religious association?"

The issue is one that has confronted Calafell, an author of the study. His own Y chromosome is probably of Sephardic ancestry - the test is not definitive for individuals - and his surname is from a town in Catalonia; Jews undergoing conversion often took surnames from place names.

Jews first settled in Spain during the early years of the Roman empire. Sephardic Jews bear that name because the Hebrew word for Spain is Sepharad.

http://www.iht.com/articles/2008/12/04/europe/gene.php

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Hispanics Uncovering Roots as Inquisition's 'Hidden' Jews 




HOUSTON, Oct. 28 - When she was growing up in a small town in southern Colorado, an area where her ancestors settled centuries ago when it was on the fringes of the northern frontier of New Spain, Bernadette Gonzalez always thought some of the stories about her family were unusual, if not bizarre.
Her grandmother, for instance, refused to travel on Saturday and would use a specific porcelain basin to drain blood out of meat before she cooked it. In one tale that particularly puzzled Ms. Gonzalez, 52, her grandfather called for a Jewish doctor to circumcise him while he was on his death bed in a hospital in Trinidad, Colo.
Only after Ms. Gonzalez moved to Houston to work as a lawyer and began discussing these tales with a Jewish colleague, she said, did "the pieces of the puzzle" start falling into place.
Ms. Gonzalez started researching her family history and concluded that her ancestors were Marranos, or Sephardic Jews, who had fled the Inquisition in Spain and in Mexico more than four centuries ago. Though raised in the Roman Catholic faith, Ms. Gonzalez felt a need to reconnect to her Jewish roots, so she converted to Judaism three years ago.
"I feel like I came home," said Ms. Gonzalez, who now often uses the first name Batya. "The fingerprints of my past were all around me, but I didn't know what they meant."
It is difficult to know precisely how many Hispanics are converting or adopting Jewish religious practices, but accounts of such embraces of Judaism are growing more common in parts of the Southwest. In Clear Lake, a suburb south of Houston, Rabbi Stuart Federow has overseen half a dozen conversions of Hispanics in recent years. In El Paso, Rabbi Stephen Leon said he had converted almost 40 Hispanic families since moving to Texas from New Jersey 19 years ago.
These conversions are the latest chapter in the story of the crypto-Jews, or hidden Jews, of the southwestern United States and northern Mexico, who are thought to be descended from the Sephardic Jews who began fleeing Spain more than 500 years ago. The story is being bolstered by recent historical research and advances in DNA testing that are said to reveal a prominent role played by crypto-Jews and their descendants in Spain's colonization of the Southwest.

(...)

http://www.nytimes.com/2005/10/29/national/29religion.html?_r=0

EU proposes deeper ties to 6 ex-Soviet nations

BRUSSELS: Seeking to extend its reach into Russia's backyard, the European Union on Wednesday proposed deeper ties with six former Soviet nations, even suggesting that it could embrace Belarus, often described as the continent's last dictatorship.

Four months after the Caucasus exploded into conflict, and with growing concern over energy supplies from Russia to the EU, nations on the bloc's eastern flank have emerged as a new priority.

On Wednesday the European Commission sought to tempt them with offers of free trade deals, closer energy ties, easier access to visas and financial assistance programs worth a total of €600 million, or $760 million, over two years.

The proposed new "Eastern Partnership" with Armenia, Azerbaijan, Georgia, Ukraine, Moldova and Belarus is the boldest outreach to ex-Communist nations since the EU expanded in 2004 and 2007 to embrace the Baltics and all the former Warsaw Pact nations of Eastern Europe. Yet it will disappoint Ukraine, a country considerably bigger than France, and much smaller Moldova for holding out no firm prospect of EU membership.

The new group, which is likely to meet in a Prague summit next spring, began life earlier this year because of pressure to counterbalance efforts by the French president, Nicolas Sarkozy, to forge closer links with and between Europe's southern neighbors.

But the plan assumed greater importance after the fighting in Georgia in August, which underlined the power of a resurgent Russia and highlighted the risk of political instability in the east.

Outlining the proposal, José Manuel Barroso, the European Commission president, denied suggestions that the EU was seeking to establish itself as an alternative power center to Moscow.


http://www.iht.com/articles/2008/12/03/europe/union.php?WT.mc_id=newsalert