vendredi 25 janvier 2008

Français: Québec dissimule des statistiques

Depuis près de deux ans, le gouvernement Charest retient une étude dévastatrice qui constatait, avant que ne l’annonce Statistique Canada en décembre dernier, que les citoyens de langue maternelle française sont devenus minoritaires dans l’île de Montréal.


L’anglicisation chez les allophones a fait des progrès inattendus depuis 10 ans, et la toute récente décision d’augmenter à 55 000 par année le nombre des nouveaux arrivants ne fera qu’accélérer le processus, dit cette étude.

Son auteur, le démographe Marc Termote, en a ras le bol et dit observer « une paranoïa évidente » au gouvernement et à l’Office de la langue devant ses conclusions touchant les perspectives à long terme du français au Québec. Des constats qui, politiquement, sont délicats à expliquer.

Sur la base de la langue d’usage à la maison, le spécialiste observe « qu’il y a une baisse du français ». « Tous les facteurs démographiques jouent contre le français » résume-t-il, soulignant qu’il avait, un an avant Statistique Canada, observé que les francophones étaient devenus minoritaires dans l’île de Montréal.

Longtemps associé à l’INRS, puis plus récemment à l’Université de Montréal, au département de démographie, le chercheur d’origine belge a remis en août 2006 à l’Office de la langue française la dernière mise à jour que Québec lui avait demandée d’une étude sur l’évolution démolinguistique du Québec.

Parmi les causes du déclin du français, « la sous-fécondité des francophones ». «À Montréal, les francophones ont une fécondité inférieure aux allophones, inférieure même aux anglophones », observe-t-il. Certains spécialistes, en décembre dernier, avaient atténué la gravité du constat de Statistique Canada en expliquant que les francophones avaient migré de l’île vers la couronne. « Mais même en dehors de l’île, le pourcentage de francophones baisse aussi. C’est aussi le cas dans l’ensemble du Québec », explique M. Termote.

Il avoue avoir été surpris par la baisse rapide du pourcentage de gens qui utilisent le français à la maison dans les régions hors de Montréal. En outre, « le pourcentage de l’utilisation de l’anglais à la maison a augmenté dans l’île et en dehors de l’île. On a sous-estimé la force de l’attraction de l’anglais », soutient M. Termote.

À titre d’illustration, il relève le reportage de La Presse publié hier, montrant qu’après 30 ans d’application de la loi 101, il y avait toujours davantage d’allophones qui, en 2006, optaient pour le cégep anglophone plutôt que francophone.

Un autre facteur contribue à réduire le poids démographique des francophones : l’immigration. Depuis des années, Québec fait entrer 45 000 immigrants par année, un quota qui sera porté à 55 000 avec l’annonce faite l’automne dernier par la ministre Yolande James. « Or, plus vous faites entrer d’immigrants, plus vous faites fléchir le pourcentage des francophones, il faut être réaliste ».

Le gouvernement peut toujours choisir plus d’immigrants qui connaissent le français, ils restent majoritairement des non-francophones. « Cela ne rend pas le français plus attractif. Cela ne dit rien de la capacité des francophones à intégrer ces groupes », constate le démographe. « Avec 55 000 immigrants, le pourcentage de francophones descend beaucoup plus vite, et on atteint plus vite la minorisation sur l’île en ce qui touche la langue d’usage ».

Actuellement, le français est la langue d’usage de 52,6 % des habitants de l’île de Montréal, selon le recensement de 2006.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080124/CPACTUALITES/80123292/6488/CPACTUALITES/?utm_campaign=retention&utm_source=bulletin&utm_medium=email

« L’île s’anglicise-t-elle ? «On ne peut pas dire ça, répond le démographe Marc Termote, professeur associé au Département de démographie, qui mène des travaux sur ce thème depuis une vingtaine d’années. Lorsqu’on observe la langue d’usage à la maison, le français est en déclin, oui, mais pas au profit de l’anglais. Ce sont les autres langues, comme l’arabe ou l’espagnol, qui gagnent du terrain.»
Cyberpresse.

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On récolte ce que l'on sème...
Entre 50 et 70% des français repartent...(non reconnaissance des diplomes, accueil de merde)
Il y a tellement de français attirés par le québec, il serait trés facile de les garder, mais VOILA, ce sont de "maudits français"...

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